mardi 28 avril 2009

Leïla Sebbar : Mon cher fils - Elyzad - 2009

Un roman sur l'exil, l'émigration et
la difficile communication entre les générations

Un chibani des trente glorieuses revient au pays, au bord de la mer. Il a eu 7 filles et un seul garçon. Sa femme est restée en France. Il n’a plus de nouvelles de ce « cher fils ».

Alma est écrivain public à la grande poste d’Alger. Sa maman qui est en Bretagne promet toujours de revenir et tarde à le faire. Son papa est musicien, il joue du luth.

L’histoire se déroule pendant la décennie noire, au moment où les attentats sont nombreux et où ils confisquent la vie. L’époque des intégristes qui détruisent un peu plus encore une jeunesse qui n’a rien demandé : « Nous, on ne pense pas, on pense rien, on veut vivre et on vit pas… chez nous presque tous les hommes ont pris le maquis pour la guerre de libération, ils sont pas tous morts, les vieux sont pensionnés, des petites pensions pas comme les autres, les colonels, les généraux, tout ça… Quelle guerre pour tous ces galons ? Le maquis ? Alors combien d’officiers supérieurs, s’ils sont encore vivants ? La guerre contre les islamistes ? La guerre civile ça donne des galons ? S’engager dans l’armée, dans la police, on aura du travail, on sera les plus forts contre les frères… On veut pas. On fait de la musique… »

Tous les jours, Alma retrouve le vieil homme qui a rempli sa vie dans les usines Renault de Billancourt et invariablement commence une lettre, toujours la même qui ne s’achève pas, par « Mon cher fils… ». C’est l’occasion pour le vieil homme de confier sa vie à cette jeune fille et de lui dire combien son fils lui manque. L’oreille de l’écrivain public est sans doute d’autant plus attentive et bienveillante qu’elle-même souffre da sa séparation avec sa mère. Ils partagent aussi tous les deux la difficile communication avec deux êtres chers. Petit à petit, Alma partagera ses confidences avec le vieil homme et ce sera aussi l’occasion pour elle de parler de la servante Minna, véritable seconde mère qui est une magnifique conteuse.

Au fil des pages, on apprend que le vieil homme n’a jamais pu ou n’a jamais su parler de sa vie à son fils lorsqu’il était avec lui en France. C’est pas faute d’avoir tenté pourtant. Une fois, lors d’une tentative, le vieil homme a entendu son fils pour la dernière fois : « … c’est tes histoires et l’Algérie je n’ai pas envie d’en entendre parler, ni la guerre, ni avant la guerre, ni rien. La vie c’est le présent et vous, toi, quelle vie, quel présent ? Ce qu’on nous raconte, tu crois que je n’entends pas, dans les livres aussi, avec Hanna, on a lu tous les livres, peut-être pas tous, mais beaucoup, c’est des histoires, qui les écrit ces histoires, qui écrit cette histoire-là ? Une histoire où on est soumis, Romains, Turcs, Français, colonisés. On est persécutés et chassés d’Espagne, on dit « le Siècle d’Or », il est loin le siècle d’or et peut-être qu’il n’était pas si glorieux que ça, ce siècle d’or, en Espagne, en Orient, on parle des cours royales, princières, et le peuple, il est où ? Et l’histoire coloniale, on est toujours des pauvres types, pauvres, ignorants, exploités, résignés… Sur plusieurs siècles, combien d’années de résistance, quelques tribus rebelles, l’Émir a été vaincu, des tribus l’ont trahi, l’Émir noble prisonnier, mais il a été battu et après lui quelques insurgés déportés… Et les soldats de l’Armée d’Afrique, j’ai vu le film Indigènes, des héros ? Les tirailleurs, nos ancêtres, dans les guerres coloniales, du côté de la répression militaire contre des révoltés à mains nues, c’est vrai ou non ? Madagascar, l’Indochine, la Tunisie, le Maroc, la Syrie… et j’en oublie Alors toutes ces histoires, cette Histoire où on est toujours du mauvais côté, j’en veux pas, tu m’entends, j’en veux pas. La guerre de libération nationale, sept ans et après. Les pays indépendants, dis-moi comment ils gouvernent pour leurs peuples, dis-moi. Et toi, ton pays, qu’est-ce qu’il te donne ?Pourquoi tu restes ici, pourquoi ? Et l’immigration, comment on nous présente ? u le sais toi, même quand on veut nous défendre ou plutôt vous défendre, vous, les immigrés, comment ? Dis-moi, toi, des victimes sourdes et muettes, c’est vrai ou c’est pas vrai ?… non, je dis moi, ça suffit, barakat, ça suffit, tu comprends ? » C’est tout le drame de sa vie, ce fils inaccessible dont il pressent un destin tragique.

Tout au long de ce magnifique roman, nous assistons à cette déchirure, à cette impossibilité d’atteindre le fils tant chéri. Et Leïla Sebbar écrit une véritable ode aux immigrés qui rend ce roman encore plus émouvant, plus touchant.

L’écriture est très fine, ciselée même Leïla Sebbar s’affranchit des règles classiques de la ponctuation, notamment au niveau des dialogues, ce qui rend le récit beaucoup plus réaliste et donne le rythme du langage oral au récit.

Dans ce roman, le lecteur retrouvera les thèmes qui sont chers à Leïla Sabbar et sur lesquels elle a déjà tant dit, où il lui reste, on le sent bien, tant à dire encore. Dans ce roman, elle a réussi à toucher nos âmes.

dimanche 26 avril 2009

Nourredine Saâdi : La nuit des origines – L’Aube - 2005



Une « réfugiée mentale », un manuscrit comme
lien avec les racines et un lit retrouvé aux Puces

Abla est architecte et vient se réfugier en France avec dans ses bagages un vieux manuscrit du XVII ème siècle (11 ème siècle musulman) de son aïeul Si Kebir Belhamlaoui. Ce manuscrit va devenir un vrai personnage de ce roman profond, plein de sensibilité et qui va au plus près des sentiments des déracinés. Un autre personnage sera le lit Ottoman dans lequel elle dormait, au-dessus du Rhummel à Constantine qu’elle « retrouve » aux puces de Saint Ouen comme si elle l’avait déménagé dans La Souika, la médina de Constantine, sa ville natale.

C’est par hasard, alors qu’elle voulait s’abriter de la pluie, qu’Abla entre dans cette boutique d’antiquaire où elle va faire la connaissance d’Ali-Alain, autre natif de Constantine et ami de Jacques, le patron des lieux. De cette rencontre naîtra une étrange histoire d’amour, torturée qui va réveiller les origines d’Ali alors lancé dans l’aventure des élections municipales.

Abla vit dans un foyer de l’Armée du Salut, le Palais deb la Femme, non loin de la station de métro tristement célèbre, Charonne et psalmodie souvent des versets appris par cœur, dans sa jeunesse : « Allahouma Ô mon Dieu, bénis la parenté… Allahouma Ô mon Dieu, noie-moi… ». Ces prières reviennent tout au long du récit et soulignent le caractère tourmentée de la belle Abla. De quoi vit-elle ? Le lecteur ne le sait pas. Abla, en attendant ses papiers officiels, pense à vendre son précieux manuscrit légué par son grand-père, titulaire de la Légion d’Honneur. Elle va être mise en relation avec une experte de la BN et un commissaire priseur réputé intéressés par ce superbe objet décorés d’enluminures en couleur.

Abla n’a pas fuit l’Algérie sous la menace (c’est à l’époque de la décennie noire), elle a « fui la maladie de la mort, l’épidémie de meurtre, peut-être ai-je voulu me fuir moi-même… » « Considérez-moi comme une réfugiée mentale » dira-t-elle au fonctionnaire qui instruit son dossier à la préfecture pour sa carte de résidence et qui lui répondra que les textes n’ont pas prévu ce cas. C’est ainsi qu’existe Abla, en France. Elle est sans cesse reliée au passé, d’autant plus qu’elle retrouve ce lit et Alain et, en même temps le fui avec acharnement, dans des crises spectaculaires et totalement traumatisantes pour Ali qui l’aime profondément et à qui elle échappe sans cesse.

En fait, Abla n’échappe pas à ses racines, à son histoire, d’autant que ce manuscrit remonte à la nuit des origines. Manuscrit qu’elle n’arrive pas à quitter, comme si elle avait besoin de ce cordon ombilical « Ce manuscrit est une relique, des généalogies compliquées ont usé leurs yeux dessus, ont appris et répété des versets comme les anachorètes s’échinent sur les noms de Dieu jusqu’à l’évanouissement ; comme l’enfant répète son nom pour ne jamais l’oublier. » Finalement elle ne se séparera pas vraiment de ses origines : « Constantine est pour tous ses enfants la Ville des Villes, une cité métaphorique, une fiction de ponts et de mythes qui ne doit exister que dans le regard de ceux qui y sont nés, l’ont vue un jour et aimée »

Nourredine Saâdi nous offre là une très belle histoire, formidablement documentée avec des dialogues fondus dans le texte qui rendent cette œuvre vivante et très touchante, surtout pour une fils de… Constantine.

lundi 20 avril 2009

Benjamin Stora : Les guerres sans fin - 2008 - Stock

Comment être historien, vu de l’intérieur

Benjamin Stora est LE spécialiste de l’histoire algérienne. On ne compte plus ses ouvrages sur la guerre d’Algérie et sur l’histoire du Maghreb. Il est aussi l’auteur de documentaires très réussis sur la guerre qui a longtemps refusé son nom.

Dans ce livre, Stora nous ouvre les portes de sa façon d’appréhender l’Histoire et son histoire. Ce livre est en effet entre l’Histoire et le témoignage de l’historien qui a effectivement vécu la guerre d’Algérie. C’est cette position originale qui est le fil rouge de cet ouvrage qui nous fait pénétrer dans les dédales de la réflexion historique de Benjamin Stora. Il y parle de son engagement politique, au même titre qu’il évoque son identité algérienne ainsi que sa démarche d’historien souvent contestée.

On comprend mieux en lisant ce livre pourquoi il travaille tant avec Mohammed Harbi, acteur de la révolution algérienne et historien. Tous les deux font de leur subjectivité un atout important de leurs approches d’historien qui les aident à parler différemment de l’Algérie, sans jamais tomber dans la mémoire partisane.

Tout au long de cet ouvrage, on passera de la guerre d’Algérie, aux conflits de mémoire et aux règlements post coloniaux, à la décennie noire, aux luttes intestines au sein du mouvement révolutionnaire algérien. En 1995, Benjamin Store recevra des menaces de morts qui vont une fois de plus dans sa vie le conduire à s’expatrier pour un temps au Vietnam. Il y peaufinera sa pensée et apaisera ses douleurs.

C’est renforcé par les épreuves de la vie (perte de sa fille, crise cardiaque et menaces de mort) que Benjamin Stora poursuit son parcourt d’historien atypique et passionnant. Lire son livre permet de comprendre à la fois les évènements et la démarche de l’auteur.

mardi 14 avril 2009

Maïssa Bey : Pierre Sang Papier ou cendre - Éditions de l'Aube - 2008


Un enfant traverse les siècles dans une Algérie bouleversée
ou
" Liberté, j'écris ton nom " !

« Algérie 1830 - 1962 : pendant 132 ans, madame Lafrance s’est installée sur “ses” terres pour y dispenser ses lumières et y répandre la civilisation, au nom du droit et du devoir des “races supérieures”. Face à elle, l’enfant, sentinelle de la mémoire, va traverser le siècle, témoin à la fois innocent et lucide des exactions, des spoliations et des entreprises délibérées de déculturation, jusqu’à la comédie de la fraternisation. »

Maïssa Bey

Roman ou leçon d'Histoire poétique ? Peut-être une grande fresque de l'Histoire de l'Algérie ? sans doute tout ça à la fois.

Dans ce livre, une fois de plus, Maïssa Bey laisse sa plume exprimer sa sensibilité, ses convictions. Très astucieusement, elle met en scène "l'Enfant" qui traverse les époques et assiste aux agissements de Madame Lafrance.

Le lecteur suit ainsi la chronologie de l'Histoire algérienne. Ceux qui ne sont pas au fait de la question algérienne peuvent suivre un véritable cours d'histoire avec la poésie en plus. Maïssa Bey n'oublie rien et elle jalonne son récit des principaux évènements qui ont marqué cette Algérie conquise, colonisée, dévastée par le napalm, massacrée. Depuis l'invasion, la résistance des troupes d'Abdel Kader, les insurrections multiples, les enfumages, en passant par les massacres de Sétif et de Guelma, la mascarade de la fraternisation du forum d'Alger, sans oublier le massacre des messalistes à Melouza et le départ massif des Français d'Algérie en 1962.

Tout au long des pages de cette grande fresque, le lecteur assiste à l'indignation, à la colère de l'auteure qui ne mâche pas ses mots contre les maux des colonisateurs, contre le pendant de madame Lafrance, monsieur Laloi qui légitime tous les abus, toutes les inégalités. Saine colère qui devrait faire réfléchir les partisans de la "colonisation positive".


Maïssa Bey n'oublie pas l'Histoire. Elle sait que celle-ci est indispensable à la construction du futur. Le dernier chapitre est consacré à cette nécessité et c'est avec force qu'elle retrace l'épopée algérienne au travers du regard de cet enfant. Signe de nécessité et d'espoir, de lucidité aussi.

Il faut lire ce bel ouvrage !

jeudi 9 avril 2009

Nous sommes le 9 avril 2009 et je ne vote pas...

En Algérie, il n'y a pas de suspens :
Boutef va être "élu" dans un fauteuil !

Une fois de plus, un jour de vote est un non évènement.
Une fois de plus, le peuple algérien est bafoué;
Une fois de plus, les honnêtes gens passent à côté de leur destin.
Une fois de plus, silence dans les rangs.
Une fois de plus, l'opposition n'est pas à la hauteur.
Une fois de plus, on se donne bonne conscience.
Une fois de plus, l'Algérie est sous le joug des corrompus.

Une fois de plus, je ne voterai pas, faute d'obtenir la nationalité algérienne !

Une fois de plus, je continue le combat !

Mais, je ne suis plus seul, il y a http://dalgerie-djezair.viabloga.com/

samedi 4 avril 2009

Nouvelle démarche pour obtenir la nationalité Algérienne

Suite de mes démarches, après mon billet de février 2008
Lettre au Président de la République Démocratique Algérienne
El-Mouradia 16000 Alger Gare President@el-mouradia.dz

Monsieur le Président,

Je suis né le 25 juin 1948 à Constantine et j’ai quitté ma terre natale en Août 1962. Depuis, j’ai effectué 3 séjours en Algérie. Le premier en 1984, à Alger et Constantine, le second, tout le mois de mai 2004 à Constantine et le troisième tout le mois de mai 2005.

Passé 57 ans, j’ai pris la décision de demander la nationalité algérienne, car je considère que ma terre natale est mon Pays et qu’à l’époque où j’ai été expatrié je n’avais pas le choix et, les années passant, il me semble temps de mettre fin à une situation que je n’ai jamais souhaitée et que je ne supporte plus.

À la retraite depuis septembre 2003, je peux à présent me rapprocher plus encore de mon pays et de ma ville, Constantine, je peux enfin venir plus souvent partager la vie de mes frères algériens.

Avant de terminer ma vie, je voudrais inscrire ce symbole, afin que mes enfants et petits enfants se souviennent que c’est la fraternité qui fait la richesse des hommes et des femmes qui vivent sur cette Terre.

Pouvez-vous me faire savoir les droits et les devoirs de quelqu’un qui obtient la nationalité algérienne et les démarches qu’il me faut entreprendre, ainsi que le délai d’obtention, dans le cas d’une réponse positive ? Je sais à présent, par mes recherches sur Internet que le code de la nationalité prévoit :

2/- Conditions d’acquisition de la nationalité, selon l'article 10 :"L’étranger qui en formule la demande peut acquérir la nationalité algérienne", à condition :
1- D’avoir sa résidence en Algérie depuis 7 ans au moins au jour de la demande.
2- D’avoir sa résidence en Algérie au moment de la signature du décret accordant la naturalisation.
3- D’être majeur.
4- D’être de bonne moralité et de n’avoir fait l’objet d’aucune condamnation infamante.
5- De justifier de moyens d’existence suffisants.
6- D’être sain de corps et d’esprit.
7- De justifier son assimilation à la communauté algérienne.

Constitution du dossier de naturalisation dans les conditions prévues à l’article 10 :
1- Extrait de naissance.
2- Copie du casier judiciaire n°3.
3- Résidence n°4 délivrée par les services compétents.
4- Attestation de non pauvreté.
5- Certificat médical de bonne santé (sain de corps et d'esprit).
6- Attestation de travail ou carte professionnelle ou copie du registre de commerce.
7- Acte de mariage.8- Extraits de naissance des enfants mineurs.
9- Certificat de nationalité de la mère et de l’époux (se).
10- Certificat de non imposition.
11- 03 photos d’identité.

Mon questionnement est comment remplir ces conditions ? Comment habiter 7 ans en Algérie avec des visas de trois mois maximum ?

Ces questions m’amènent à vous questionner sur la volonté réelle de l’Algérie pour que ses enfants puissent en toute liberté choisir la nationalité afférente à leur sol natal. L’Algérie doit reconnaître le droit du sol tout autant que celui du sang. Je n’ai jamais décidé de quitter mon beau Pays en 1962. Je n’ai fait que suivre mes parents puisque je n’avais que quatorze ans. Pourquoi, aujourd’hui, alors que je suis majeur, en situation de choisir en responsabilité la nationalité algérienne, je ne le peux pas ?

Dans la situation de tension entre la France et l’Algérie, ne serait-il pas temps que des cas comme le mien soit soumis au débat et constitue un symbole de l’Algérie nouvelle, celle qui va de l’avant, ignore les barrières, reconnaît tous ses enfants en leur accordant s’ils le souhaitent le droit du sol. Quel beau symbole ce serait ! Quelle victoire sur l’obscurantisme ! Quelle belle mesure de justice pour des personnes comme moi qui sont des ALGERIENS-FRANÇAIS.

Monsieur le Président, vous avez le devoir, devant l’Histoire de mener les réformes qui découlent de ces réflexions. Nous, les exilés involontaires, nous saurons aider notre pays, aux côtés de nos frères musulmans.

C’est avec volontarisme, justice et raison qu’il sera possible de nous éloigner des spectres de la guerre qui a mis trop longtemps à dire son nom. Construisons cette Algérie ensemble, à égalité de droits et de devoirs.

J’ajoute que, dans le cas où cette nationalité me serait accordée, je compte me rendre à Alger pour retirer les pièces officielles attestant de ma nouvelle nationalité.

J’ai déjà écrit à Monsieur le Ministre de la Justice et je n’ai jamais obtenu de réponse. En annexe, vous trouerez mes différents courriers.

Dans l’attente de votre réponse, soyez assuré, Monsieur le Président de la République, de l’expression de mes sentiments respectueux et de mon attachement indéfectible en l’Algérie.

La suite dans un prochain post, c'est promis...