mardi 30 avril 2019

Algérie : revue de presse, avant le 11e vendredi du Hirak

Tous les médias soucieux
des perspectives démocratiques

Sommaire



Présidentielle du 4 juillet : Une élection impossible !

Le gouvernement de Noureddine Bedoui fait abstraction de ce qui se passe actuellement dans le pays, en poursuivant la préparation de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain.
Hier, le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, que ses services « ont veillé à l’accompagnement des préparatifs relatifs à l’opération électorale prochaine, et ce, à partir de la publication du décret présidentiel 19-126 portant convocation du corps électoral pour l’élection du président de la République le 4 Juillet 2019 » en donnant des détails relatifs à l’opération de la révision des listes électorales qui s’est achevée le 23 avril dernier.

lundi 29 avril 2019

Constantine aussi se bat pour la révolution Algérienne

Réputée conservatrice, l'antique Cirta*
ne désarme pas
* Autre nom de Constantine (Ksentina) 

Sommaire

Radio bled, en direct de Constantine

Mon envoyé spécial et néanmoins résident permanent à Constantine vient de me communiquer des nouvelles fraîches du terrain. Les rues de Ksentina* ne sont pas prêtes d'être désertes ! La révolution va bon train et les femmes Algériennes, une fois de plus tiennent le haut du pavé.

Merci Khouya*** Samir et je t'attends de pied ferme...


La révolution tranquille se poursuit et se renforce tous les vendredis à Constantine, au grand dam de tous les rentiers à différents niveaux de l'exécrable système qui a pris naissance durant la guerre d'Algérie, au niveau du château d'Aulnoy en France et dont le père géniteur fut Abdelaziz Bouteflikha, intermédiaire machiavélique entre le GPRA dont l'Etat-Major ALN et les détenus politiques incarcérés en ce lieu provoquant ainsi la collusion entre Benbella et le chef de l'armée des frontières Boumediene pour la confiscation par la force dès 1962 de l'indépendance.

Les rendez-vous hebdomadaires ont lieu dans une atmosphère bon enfant, sans heurts et, ce qui est fantastique, le mouvement citoyen est pris à bras le corps par les femmes de plus en plus nombreuses à exprimer leur répulsion d'un système qui les a marginalisées depuis toujours. Plusieurs d'entre elles prennent la tête de groupes mixtes qu'elles dirigent en scandant des mots d'ordre révolutionnaires.
La partie n'est pas encore gagnée car ce cancer a développé d'innombrables cellules métastasées pour lesquelles une thérapie longue et au cas par cas s'avère nécessaire.

Mon cher Yahia, si j'arrive à remplir certaines conditions administratives inhérentes à l'octroi d'un visa je serai inchallah en France vers la mi-juin avec... les gilets jaunes et pourquoi pas ensemble tous les 2 à Cognac contre les sujets rampants des '' Maîtres du Monde ''.
Salam mon frère !

*** mon frère
https://resistonsparlesactes.blogspot.com/2019/04/constantine-aussi-se-bat-pour-la.html#Sommaire


vendredi 26 avril 2019

L'invité de 6 h 20 sur France Inter était Algérien...







Maître Noureddine Benissad, avocat au barreau d’Alger, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, était l'invité de France Inter.
Issad Rebrab, première fortune d'Algérie, mis en détention provisoire et Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de la Sonatrach, limogé
Issad Rebrab, première fortune d'Algérie, mis en détention provisoire et Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de la Sonatrach, limogé © AFP / SALIH ZEKI FAZLIOGLU / ANADOLU AGENCY RYAD KRAMDI
Le patron du géant algérien des hydrocarbures Sonatrach a été limogé mardi, une annonce survenant après celle de la mise en détention provisoire de la première fortune du pays, Issad Rebrab, victime de l'offensive judiciaire lancée contre de puissants patrons depuis la chute du président Bouteflika. La télévision nationale algérienne a annoncé dans la soirée le limogeage d'Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG du groupe pétrolier et gazier public. Aucune explication n'a été donnée pour cette décision prise par le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.
Noureddine Benissad est président de la ligue algérienne des droits de l'Homme :

⟪ La corruption est un sport national, mais il faut respecter les règles de droits. ⟫

Le gouvernement actuel est lui-même basé sur la corruption. C'est le système politique qui a fabriqué tous ces oligarques. Les symboles de la grande délinquance financières sont dans le système. Mais nous sommes devant un déficit de communication institutionnelle. Le parquet est contraint légalement de communiquer sur ces dossiers, or aujourd'hui on ne sait pas ce qui est reproché à ces personnes....L'indépendance de la justice est liée à des principes des droits de l'Homme. La justice est sous l'hégémonie du système politique

On a l'impression d'un lynchage médiatique. On ne sait pas ce qui est reproché à ces personnes.

mercredi 24 avril 2019

https://www.lesoirdalgerie.com/
Publié par Sarah Raymouche
le 13.04.2019, 11h00


Ce que vit l’Algérie ces dernières semaines est bien la preuve que la société est encore vivante. Cette jeunesse, pleine d’espoir, a décidé de se réapproprier le pays, y vivre dignement, sans devoir émigrer.
Dans ce numéro, nous avons donné la parole aux jeunes qui refusent aujourd'hui d’être catalogués comme de potentiels harragas*.

Nassim, architecte, 27 ans : « Pour vivre heureux dans son pays »


« C’est vrai que je n’ai pas l’expérience de mes aînés, mais c’est mieux ainsi. Au moins, j’ai encore la naïveté d’y croire et de vouloir que le changement puisse nous apporter du bien. Et je dis haut et fort que je veux vivre, ici, dans mon pays, heureux, sans devoir traverser la Méditerranée et être sous-payé et exploité. Et, pour moi, vivre heureux dans son pays, c'est d'abord vivre heureux dans son quartier, dans sa collectivité, dans sa ville. Et je me pose cette question où je propose plutôt que nous, la jeunesse, force vive de ce pays, on s’implique davantage dans la politique locale. Oui, parce que tout vient de là et c’est la base pour un réel changement vers le meilleur. Et j’en suis sûr, nous y arriverons. Il faudrait juste s’impliquer dans cela, ne pas baisser les bras et continuer à aller de l’avant ! »

jeudi 18 avril 2019

Le Soir d'Algérie donne la parole aux jeunes...

https://www.lesoirdalgerie.com/
Publié par Sarah Raymouche
le 13.04.2019, 11h00


Ce que vit l’Algérie ces dernières semaines est bien la preuve que la société est encore vivante. Cette jeunesse, pleine d’espoir, a décidé de se réapproprier le pays, y vivre dignement, sans devoir émigrer.
Dans ce numéro, nous avons donné la parole aux jeunes qui refusent aujourd'hui d’être catalogués comme de potentiels harragas*.

Nassim, architecte, 27 ans : « Pour vivre heureux dans son pays »


« C’est vrai que je n’ai pas l’expérience de mes aînés, mais c’est mieux ainsi. Au moins, j’ai encore la naïveté d’y croire et de vouloir que le changement puisse nous apporter du bien. Et je dis haut et fort que je veux vivre, ici, dans mon pays, heureux, sans devoir traverser la Méditerranée et être sous-payé et exploité. Et, pour moi, vivre heureux dans son pays, c'est d'abord vivre heureux dans son quartier, dans sa collectivité, dans sa ville. Et je me pose cette question où je propose plutôt que nous, la jeunesse, force vive de ce pays, on s’implique davantage dans la politique locale. Oui, parce que tout vient de là et c’est la base pour un réel changement vers le meilleur. Et j’en suis sûr, nous y arriverons. Il faudrait juste s’impliquer dans cela, ne pas baisser les bras et continuer à aller de l’avant ! »

dimanche 14 avril 2019

Un point d'étape après les actes VII et VIII du Hirak Algérien

« Silmiya, saison 2 »

Au bout des sept premiers rounds :
  • 5e mandat out !
  • Boutef dégagé !
  • Saïd (frère de Abdelaziz) dégagé !
  • Tartag dégagé !
  • Ouyahia dégagé !
  • Sellal dégagé !
  • Haddad (président des patrons) dégagé !
  • Bouchareb dégagé !
  • Ghoul dégagé !
  • Ould Abbès dégagé !
  • Benyounès dégagé !
Les étudiants manifestent à l'Université de Constantine
Le premier round de la « saison 2» de "la révolution du sourire" « Silmiya » (Pacifique) , avec en point d'orgue, la perspective d’une vraie transition démocratique, a vu le jour le vendredi 5 avril, acte VII de la « Hirak ! » (la révolte).
Sur une pancarte, dans les rues d'Alger et partout dans le pays, on peut lire : «Transition politique dans le système, non ! Article 102 et ses « 4B », non ! Le peuple a dit son mot, dégagez ! »

« 4B » comme :
  1. Bouteflika déjà éliminé,
  2. Noureddine Bedoui, Premier ministre, indésirable !
  3. Abdelkader Bensalah, président du Sénat, indésirable !
  4. Tayeb Belaïz, président du Conseil constitutionnel indésirable !

samedi 6 avril 2019

Le Peuple Algérien est en marche


Vers la libération totale du pays !

L'heure est maintenant au nettoyage total des milieux du Pouvoir corrompu. Le système en moins c'est un Peuple libre en plus !

Les rues d'Alger noires de monde !
Encore une fois, on ne peut que saluer la maturité des Algériens, plutôt jeunes qui n'ont connu que le règne sans partage de Boutef. Jeunes et moins jeunes dénoncent la manœuvre qui accompagne l'application de l'article 102 de la Constitution qui a pour seule vertu que d'installer le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah pendant 90 jours. L'astuce consiste à disposer de quasiment 3 mois pour amener la "bonne" candidature à la Présidence du pays, mais aussi à installer des dispositions propres à boucler à nouveau la démocratie !

Et c'est la foule qui nous traîne, nous entraîne (air connu)
vers une Algérie radieuse !
Le Peuple n'est pas dupe, c'est pourquoi il veut tout de suite une seconde République, sans perdre la main. Le rapport de force est en sa faveur et il entend bien garder cet avantage.
Le  Chef d'état major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah est tributaire de la supériorité de la rue pacifiste ("silmiya, silmiya !" résonne dans toutes les rues justement pacifiques d'Algérie). Il sait très bien que ses troupes fraternisent avec le Peuple, tant que celui-ci se refuse à toutes violences.

À présent, ce qui compte c'est de définir les modalités de la transition que le Peuple Algérien doit mettre en place avec l'ensemble des forces progressistes du pays.





Un seul objectif : 
Convoquer une assemblée Constituante citoyenne
Écrire une Constitution citoyenne !

Une caractéristique : la créativité et l'humour

jeudi 4 avril 2019

Algérie : Boutef dégage suite à la formidable pression populaire...

Bouteflika a démissionné !

Et maintenant ?
« On a fait tomber le roi de l'échiquier, mais il reste quelques tours et quelques fous à abattre »
(un manifestant  Algérois)

Le peuple Algérien vient de remporter sa troisième victoire, depuis le début de sa révolte du mois de Février !
Bouteflika passe enfin la main, mais à qui ? La Constitution prévoit que, dès lors, le Président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, assume la charge de Chef de l’État pour une durée de 90 jours maximum. En poste depuis 2002, il fait partie de l'entourage proche de l'ex chef de l'État. Quel rôle va-t-il jouer ? Va-t-il respecter la volonté du peuple Algérien ?
LChef d'état major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, a lâché le Président de la République, avant son abdication. Il l'a déclaré inapte. Il a accompagné Bouteflika, depuis l'accès au pouvoir de ce dernier. C'est dire qu'il était parmi les plus proches... Actuellement, il semble bien que Gaïd Salah respecte le peuple. Comment va-t-il peser dans les négociations ?



Le peuple Algérien est exemplaire et reste lucide : il sait que tant que le système est en place, le risque est grand de se voir privé de ses victoires. Seulement, cette fois, mes frères Algériens n'ont plus peur et se savent forts des millions de personnes qui sont descendues dans la rue. Ils ne la quitteront pas tant que tous les profiteurs n'auront pas dégagé !
Ce peuple courageux et responsable veut une seconde république et il a raison. Un seul mot d'ordre pour la bâtir :
Élaborer une Constituante Citoyenne !

Tous mes vœux à l'Algérie pour un avenir de LIBERTÉ !


« Je veux rendre hommage à tous ceux qui sont réprimés,
qui ont souffert de racisme »
 (Cliquer sur l'image)
https://www.youtube.com/watch?v=D8D3mYsj4F4

lundi 1 avril 2019

Dernier album de Souad Massi (sorti depuis le 7 Avril 2017) en attendant le prochain prévu pour Septembre 2019

El-Mutakallimûn
Masters of the word
 Les Maîtres de la parole

Pour tous mes amis et frères de langue arabe
à qui je pense tout le temps...

 Clip "Présentation du nouvel album" 


Souad Massi présente El Mutakallimun, son... par kioSQ-TV

Souad  Massi Avance dans sa musique et son expression
Elle le dit elle-même, elle veut rendre hommage à la Culture arabe, en attendant de le faire également pour la culture kabyle.
Dans ce nouvel album, elle s'affirme comme une grande chanteuse internationale qui a le souci de métisser sa musique et elle y réussit fort bien ! C'est sans doute, sans tomber dans les clichés, celui de la maturité.

Un métissage omniprésent
Un petit passage en revu des différents titres s'impose : 
  1. Bima El'Taaloul (De quoi me réjouirais-je ?) - El Moutanabi : au son du banjo (en solo par l'admirable Djouri), avec un léger air folk, elle exprime la solitude du poète qui voit l'amour éphémère déserter sa vie, ainsi que le spleen Bauelairien (?) qui rend désespéré, à tel point que l'amitié durable n'existerait plus, dans un monde pessimiste où l'individu s'isole.
  2. Lastou Adri (Je ne le sais) - Ilya Abu Maadi : sur un rythme qu'elle aime bien pour l'avoir déjà utilisé, avec une rythmique qui ressemble bien au Jeff Kelner que tous les fans connaissent, les cuivres s'expriment avec un riff typique de l'ami Jeff. L'Afrique est bien là et on devine les grios qui interrogent les origines de l'Humanité... "J'ai un jour interrogé la mer : ô mer, suis-je issu de toi / Est-ce vrai ce qu'on raconte à propos de toi et moi...."
  3. Ayna (Visite) - Ahmed Matar : retour du banjo et percussions très présentes avec le oud de l'ami Djouri. Le piano caribéen transporte très loin, Hassan (comme son frère), au pays des rythmes endiablés, où l'on mange chichement ("Où est le pain, où est le lait ?/Et la garantie du logement ?...", alors que le "dirigeant éclairé" qui tente de transformer son image de tyran en souverain soucieux de son peuple ("Dites-moi vos doléance/Avec sincérité/Et n'ayez aucune crainte/Le vieux temps est aboli..."). Le dictateur répète l'opération à l'infini, en arguant "Qu'on me brûle si je savais/Tout ça donc dans mon pays ? et un jour "Mais où est mon ami Hassan ?" Quelle actualité ! Mais Hassan, son frère, vit bien à Bouzaréa et compose et joue de la musique qui unit les Peuples. Azul ya Khouya !
  4.  Hadari (Adresse aux Tyrans du Monde) - Abou El Kacem El Chabbi : le banjo, sur un rythme jamaïcain emmène Souad sur la dénonciation sans concession des atrocités du despote qui sera puni "Car qui sème les épines en récolter des blessures/... Et le éclats du tonnerre te brûleront à jamais"
  5. Sa'imtou Takalifa Al Hayati (Je me lasse) - Zouhaïr Ibn Abi Salma : le thème de la vieillesse revient
 

Clip "Faya Lâla" - "Je me souviens" - Poète : Majnun Layla 

"Lastou Adri" live à la Cigale - "Je ne sais" - Poète : Ilya Abu Madi

"
El Houriya" live à la Cigale (08/04/2015) - "La Liberté" - Poète : Ahmed Matar  

Soula 3 With Soad Massi, Shahar Taha et Shama Hamdan Part1 et 2

C'est la participation de Souad à une émission TV que je préfère.