Les barbares_Avant-premières

FFA 2024

Les barbares


Les Avant-premières

À Paimpont, l’harmonie règne : parmi les habitants, il y a Joëlle - l’institutrice donneuse de leçons, Anne – la propriétaire de la supérette portée sur l’apéro, Hervé – le plombier alsacien plus breton que les Bretons, ou encore Johnny – le garde-champêtre fan de… Johnny. Dans un grand élan de solidarité, ils acceptent avec enthousiasme de voter l’accueil de réfugiés ukrainiens. Sauf que les réfugiés qui débarquent ne sont pas ukrainiens… mais syriens ! Et certains, dans ce charmant petit village breton, ne voient pas l’arrivée de leurs nouveaux voisins d’un très bon œil. 
Alors, au bout du compte, c’est qui les barbares ?

Genre : Comédie

Réalisation
Julie DELPY
Interprètes
Julie DELPY, Sandrine KIBERLAIN, Laurent LAFITTE, Ziad BAKRI, India HAIR, Mathieu DEMY, Dalia NAOUS, Marc FRAIZE et Rita HAYEK
Musique Philippe JAKKO
Scénario Julie DELPY, Matthieu RUMANI et Nicolas SLOMKA
Photo Georges LECHAPTOIS
Montage Camille DELPRAT
Production THE FILM
Distributeur Le Pacte

Avec la collaboration de Léa Doménach 


Date de sortie : Première mondiale

Une comédie intelligente et pédagogique


Pas toujours facile de faire rire intelligemment sur fond très sérieux d'un sujet de notre époque ! Et pourtant, Julie Delpy y parvient magnifiquement, sans excès. Elle trouve un équilibre qui fait que le spectateur peut rire sans réserve, mais aussi s'indigner devant l'attitude franchement facho du plombier du pays, Hervé, qui est interprété par un Laurent Lafitte très convaincant.

Julie Delpy elle-même interprétant le rôle de Joëlle, institutrice et membre du Conseil municipal, fait contraste avec le Maire de Bompaint qui est tout aussi dans la com que les grands fauves politiques du pays. Sauf que Bompaint est un trou breton que les actus régionales, sans doute en manque de sujet, honorent de ses caméras la bourgade où chacun, surtout les commerçants, ont des intérêts bassement matériels à défendre.

Sandrine Kiberlain qui interprète Anne, la patronne de la supérette se laissant facilement convaincre par la dive bouteille, est très convaincante et fait partie de la galerie de portraits très justement dressée par la réalisatrice.

Une réussite qui allie critique sociale, réflexion très sérieuse sur le racisme et humour. Un grand bravo pour cet exercice périlleux, si bien maîtrisé !

Bonne route à ces barbares !

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