FFA 2023 LE THÉORÈME DE MARGUERITE
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En avant première Moteur demandé FFA 2023 Entretien avec Anna Novion (Réalisatrice) Scénario : Anna Novion, Mathieu Robin, Marie-Stéphane Imbert, Agnès Feuvre |
* Anagyre est le nom donné à un objet paradoxal qui, lancé dans le sens naturel de rotation tourne rapidement, alors que lancé dans le sens opposé, il s'arrête après quelques instants en vibrant, pour repartir dans le sens contraire et naturel de rotation1,2.
Les anagyres sont aussi appelées pierres celtiques, parce que les Celtes auraient trouvé des galets « magiques » qui tournaient dans un sens mais pas dans l'autre3.
La passion est sans doute un des fils conducteurs de cette très belle histoire dont je vous livre le pitch "officiel" :
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| Jean-Pierre Darroussin et Ella Rumpf |
FFA 2023 LA VIE DE MA MÈRE
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En
compétition
Moteur demandé FFA 2023 Entretien avec Julien Carpentier (Réalisateur)Genre
: Comédie dramatique Date de sortie : 6 mars 2024 |
Une œuvre délicate, tendre, juste et hommage aux amours douloureuses...
On peut dire que c'est un film vérité, même si tout n'est pas montré. En tous cas, moi qui suis aussi concerné (sauf qu'il ne s'agit pas de ma mère mais de mon épouse), je l'affirme, tellement sa vérité saute au visage du spectateur. Tout est exact, fidèle à la réalité, y compris les passages romancés qui ne diminuent en rien le témoignage que nous livre Julien Carpentier avec une infinie tendresse et une délicatesse immense.
Julien (William Lebghil, à l'écran) est ce que l'on appelle un aidant, comme il en existe tant en France, et pas seulement dans le domaine psychiatrique. Il a su nous épargner les tours de clé, lorsque la porte se referme à l'HP et il a eu la pudeur d'éviter les scènes qu'il a sans doute vécues lorsqu'il a fallu hospitaliser sa maman et celles de l'isolement systématique lorsque le patient rentre en HP et je ne parle pas des contentions qui sont plus fréquentes qu'on ne veut bien nous le dire...
Il a évité avec intelligence et talent l'écueil du documentaire qui, lui, aurait été insoutenable pour les personnes qui n'ont pas traversé ça. Cette façon de romancer son récit, à la fois ne trahit pas la réalité, mais permet au spectateur de réaliser combien la bipolarité est une maladie très particulière, déroutante pour le commun des mortels qui marque à vie les protagonistes. Merci à Julien d'avoir pris tout ce temps pour mûrir ce projet qui est une réussite totale sur tous les plans.
Sachez que c'est seulement grâce à son talent et sans nul doute à l'amour qu'il porte à sa maman qu'il a pu se lancer dans cette course poursuite avec la maladie, au risque de s'épuiser (rappelez-vous sa remarque adressée à sa maman, à un moment clé du film : « Ça fait du bien de dormir ! »). Dans mon expérience personnelle, il m'a fallu, avec l'aide des psychiatres, renoncer à ce genre d'obstination pour protéger mon intégrité.
Enfin, je veux remercier le public qui a fait le choix de décerner ce prix à cette œuvre remarquable. En effet, cette maladie est mal connue parce qu'elle ne se voit pas forcément (sauf aux changements de cycles : up et down, comme on l'exprime en psy) et que l'on ne comprend pas forcément. Mais aussi cette maladie, lorsque l'on a quelques clés fait peur et on a tendance à en repousser l'image, lorsqu'on est extérieur. C'est inattendu pour moi et bien sûr quelle satisfaction de voir une telle évolution !
Bien que bouleversé, les yeux humides (pour ne pas dire plus), tout au long de la projection, j'ai beaucoup pensé à mon fils qui a toujours autant de mal à accepter la maladie de sa maman, alors qu'il a passé la quarantaine. J'espère qu'il aura l'audace et la force d'aller voir ce film, à sa sortie en salles. Je suis persuadé que ça l'aidera, car La Vie de ma Mère a vraiment, entre toutes ses qualités, celle d'être un excellent outil thérapeutique ! Malgré la dureté de ce que je vis, je suis sorti de ce moment d'amour suspendu, renforcé, malgré toutes les remontées qu'il a suscitées en moi. Encore merci Julien Carpentier (vous avez le même prénom que mon fils...) : vous êtes une très belle personne !
Un dernier mot pour Marie-France Brière et Dominique Besnehard, sans qui tout ça n'aurait sans doute pas connu le même destin : ne changez rien, vous apportez beaucoup au cinéma et plus largement à la Culture et à son accessibilité !
Rendez-vous pour la 17ème édition qui sera à nouveau un grand moment.
FFA 2023 Imagine - Anna Apter
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Titre
à venir
Anna Apter s'est livrée à l'exercice pour voir et c'est vraiment
une excellente introduction au débat. C'est pourquoi je le mets en tête
de ce billet, contrairement à Michel Abouchahla, président du magazine
Écran Total et modérateur de la table ronde qui suit.
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La table ronde
« La 30e édition du FFA se fera-t-elle sans scénaristes ? L'IA signe-t-elle la fin d'un pan de la création ?
Pour répondre à ces questions, rendez-vous au CNAM-ENJMIN pour une table ronde modérée par Michel Abouchahla, président du magazine Écran Total. Le débat sera précédé de la projection du court métrage d'animation /Imagine, d'Anna Apter, réalisé en partie grâce à l'aide de l' intelligence artificielle. » (Source : site du FFA 2023)
Compte-rendu
C'était une table ronde avec Olivier Gorce, scénariste de L'Abbé Pierre et Simon Bouisson, scénariste, Laura Chaubard, Directrice générale de l'École Polytechnique, bardée de titres et de diplômes, Axel Buendia, Directeur du CNAM-ENJMIN, l'éternel Jack Lang, Président de l'Institut du Monde Arabe et Michel Abouchahla, le modérateur qui fait sans doute partie du staff du festival.
Le public n'était pas invité pour intervenir...
J'ai assisté à des exposés globalement très optimistes. Les interventions étaient essentiellement basées sur leur pratique personnelle, sans vraiment aborder les questions Politiques. Le seul angle qui a été effleuré, concernait les droits d'auteurs, domaine de compétence det l'ancien et éternel ministre de la Culture Jack Lang interpellé par l'animateur. Il a prétexté avoir été subjugué par les interventions qui venaient d'avoir lieu et, visiblement gêné par cet aspect des choses, a très bien contourné l'obstacle en évoquant seulement les précautions juridiques à prendre au niveau général. S'en est suivi un long exposé 100% langue de bois qui a déroulé des généralités et des flatteries, comme il sait le faire...
Passons sur cette venue pour se montrer pour évoquer ce qu'en ont dit ceux qui avait une légitimité pour trancher entre IA : ennemis ou pas.
Je dois reconnaître que la Directrice de l'École Polytechnique a remarquablement définit l'Intelligence Artificielle (je déteste cette expression totalement fausse) : « L'IA est un ensemble d'outils qui regroupe les compétences humaines et les dépasse. »
Elle apprend à partir d'exemples. C'est une intelligence assez sommaire qui bénéficie de la puissance de calcul des machines.
Les algorithmes ont une qualité de « nourrissage » variable et c'est l'homme qui en est maître.
Voilà donc qui situait bien le débat. La suite montrera que cet espoir a été malheureusement déçu !
Finalement, ce sont les deux scénaristes qui ont le plus apporté à la réflexion car ils se sont appuyé sur leur vécu et Simon Bouisson nous a parlé d'une expérience qu'il avait menée pour évaluer ce que pouvait apporter ou pas l'IA. Il l'a abordée comme une aide éventuelle à la création, soit quand il était devant une feuille blanche, soit quant il avait la flemme de s'y mettre. Il a également demandé à une équipe américaine de faire avaler 70 titres précis de longs métrages à la machine, pour gagner du temps. Cette possibilité, lui a été refusée aux États-Unis, par rapport à la loi américaine...
Il nous a également expliqué que l'IA était paramétrable : selon la quantité et la qualité de nourriture qui lui étaient accordées, la machine était plus ou moins performante. Ainsi le curseur peut se déplacer de 0 à 1 et plus il est proche de 1, plus le résultat peut être intéressant en se distinguant des formulations les plus courantes et donc intéresser le scénariste pour éventuellement introduire une dose d'inattendu, dans son récit.
De son côté, Olivier Gorce a souligné, en accord avec son collègue, l'aide à l'écriture de la machine. Le scénariste accepte ou pas ce que l'IA a créé ou s'en inspire pour écrire propre version.
Ces informations ont retenu toute mon attention, car cela veut dire, de mon point de vue que :
- le contenu du nourrissage de la machine n'est pas contrôlable par qui veut, sinon Simon aurait eu la possibilité de rentrer uniquement les 70 titres qu'il voulait. On peut donc en déduire que cette possibilité est accordée à un nombre limité d'intervenants qui agissent sur ordre d'une autorité qui a tout intérêt à contrôler et limiter dans un domaine ou dans un autre : c'est la porte ouverte à toutes les manipulations possibles !
- le fait de faire bouger le curseur sur l'utilisation du nourrissage indique aussi la volonté d'un auteur d'aller dans un sens ou dans l'autre et donc d'afficher, sa flemmardise ou pas, mais il n'y a que lui qui le saura...
Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Il devra conduire 30 hommes en Espagne.
Ils ne se comprennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui l’attend.
Un sujet d'actualité bien traité. La trame est certes connue d'avance. Il n'y a pas de surprise, mais un regard très juste sur les personnages.
Lorsque Michael Haneke a écrit son film, il avait en tête dès le départ Jean-Louis Trintignant pour le rôle principal. Le réalisateur a même affirmé qu'il avait écrit le scénario pour lui et pour personne d'autre : "J'ai toujours voulu travailler avec lui car c'est un acteur que j'admire beaucoup. Sa présence dans Amour était une condition sine qua non. Je n'aurais pas fait le film sans lui", ajoute-t-il.
C'est un film dérangeant, vrai, bouleversant. Un film sur l'Amour et un plaidoyer pour la mort dans la dignité. Haneke ne laisse rien de côté et montre combien la maladie isole un couple de son entourage immédiat, de sa famille. Il passe au scalpel les questions relatives à la souffrance psychiques et physiques, celles touchant à la difficulté de l'autre qui ne peut qu'accompagner et assister impuissant à la décrépitude, à la montée inexorable de la maladie et du handicap.Khadra choisit Arcady pour adapter son roman au cinéma
Ce film est un vrai petit bijou. Il n'y a rien à retirer,
rien à ajouter ! C'est rafraîchissant, drôle à pleurer et en même temps
profond. Les acteurs sont énormes, avec une mention spéciale pour les deux
petites filles : Juliette Gombert (Rachel) et Anna Lemarchand (Valérie),
criantes de vérité. Agnès Jaoui (Colette Gladstein), en mère juive qui nourrit
sa famille aux boulettes tunisiennes et aux cornes de Gazelle, est étonnante
au physique comme dans le jeu. Denis Podalydès (Michel Gladstein) est
somptueux. Isabelle Carré (Catherine) est touchante et très juste dans sa
souffrance de femme seule. Judith Magre (la grand-mère) ne parle quasiment pas,
mais en dit beaucoup.
La fin est une trouvaille
d'une intensité rare. Elle cueille le spectateur à froid et en même temps reste
dans la tonalité du récit qui la précède.Si vous voulez des preuves.
Mohamed Diab : Les Femmes du Bus 678
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L'affiche du film
de Mohamed Diab (Egypte)
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| De gauche à droite Nelly, Seba et Faïza |
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Seba et Essam, le commissaire de police
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| Faïza dans le bus 678 |
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| Nelly est issue de la classe moyenne |
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| Faïza |
Rachid Bouchareb : Hors la loi
Un film juste
Après Indigènes, Rachid Bouchareb continue sa plongée dans l'histoire. Cette fois c'est de l'Algérie qu'il s'agit. Cette histoire commence dans les années 1920 avec l'expulsion d'une famille de fellahs au profit d'un colon. Le 8 mai 1945, suite au massacre de Sétif, Messaoud (Roshdy Zem), Abdelkader (Sami Bouajila) et Saïd (Jamel Debbouze) perdent une partie de leur famille. Abdelkader emprisonné pour ses opinions verra sa formation politique en prison qui fera de lui un leader du FLN en France. Messaoud, après avoir combattu en Indochine rejoindra la France et s'engagera au côté de son frère. Quant à Saïd, le bad boy de la famille, Il dirigera un cabaret à Pigalle et une salle de boxe.Tout au long de cette fresque historique sans concession, le spectateur cotoie le quotidien des militants nationalistes qui mettent leur vie personnelle entre paranthèses pour être totalement au service de la cause. C'est particulièreùment le cas d'Abdelkader, nationliste pur et dur entèrement dévoué à la lutte pour l'indépendance. Son frère Messaoud est plus en nuances et apparaît plus humain avec ses hésitations et ses doutes. Les scènes de violences sont là à bon escient et permùettent de comprendre le contexte.
Sans doute Bouchareb a-t-il pensé très fort à "L'armée des ombres" de Jean-Pierre Melville, sans jamais le copier. La force du film, c'est son sujet principal : le rôle des immigrés depuis le sol français pour soutenir la guerre de libération algérienne. C'est une première dans le cinéma français et c'est tout à l'honneur de Bouchareb d'avoir montré l'intransigeance des dirigeants qpour mener à bien leur entre^prise. Intransigeance qui va jusqu'aux exécutions sommaires pour faire respecter la discipline révolutionnaire. Il était important de souligner combien l'engagement des Algériens sur le sol français a permis de soutenir la révolution. Cette évocation permet aussi de mettre à l'honneur les porteurs de valises français qui permettaient aux fonds d'arriver à destination.
La sortie du film a été l'occasion d'une polémique partisane initiée notamment par Lionel Lucas, député des Alpes Maritimes qui défend un projet de mémorial de l'Algérie française. Elle est totalement vaine, à tel point que le soufflé s'est vite applati. L'objet du film de Bouchareb n'est pas Sétif, même si un quart d'heure lui est conscré. Temps justifié par la nécessité de replacer le film dans son vrai contexte. Je n'ai pas trouvé que Bouchareb avait forcé le trait sur ces tragiques évènements dont la France peut avoir honte. Plus personne de sérieux ne conste les évènements. seule une querelle de chiffres subsiste. Il reste que plus de 10 000 Algériens sont morts suite à ce massacre et c'est cela qui compte.
Ce film utile, remarquablement mis en scène et interprété (Roshdy Zem extraordinaire), doit être un point de départ pour la réflexion des plus jeunes qui chercheront à en savoir plus sur cette période tourmentée. Ils se tourneront utilement vers la littérature pour mieux comprendre cette période importante.
Une humanité extraordinaire
Les moines vivent en harmonie avec la population algérienne du village. Ils partagent leur peur et les soucis du quotidien. Frère Luc (Michael Lonsdale absolument génial) est médecin et soigne les gens du village. C'est lui qui maintient le lien très fort avec ces Algériens persécutés par la terreur que font régner les islamistes.Valence - La Fabrique : Bleu Blanc Vert - 22 mai 2009 - Compagnie « El Ajouad »
Au travers du cheminement de Lilas et Ali, c'est 30 ans de l'histoire algérienne qui sont balayés (1962-1992). 30 ans d'espoirs, d'épreuves, de déceptions, de souffrances. Une saga magnifiquement écrite par Maïssa Bey et magistralement adaptée par Christophe Martin, superbement mise en scène par Kheireddine Lardjam, astucieusement scénographiée par Émily Cauwet et sompteusement interprétée par la splendide Malika Bel Bey, Larbi Bastam et Samir El Hakim.
Pour mémoire, rappel de l'argument du Roman et donc de la pièce : "1962. Lilas et Ali apprennent brusquement qu'il est interdit d'utiliser le crayon rouge : le papier reste blanc, l'encre reste bleue, mais les corrections se feront dorénavant en vert.Il n'est pas question de maintenir le bleu blanc rouge, couleurs haïes de la colonisation. Nos deux héros, au moment de l’indépendance, un garçon et une fille, rentrent ensemble de l'école ; ils habitent le même immeuble. Ils se précipitent chez eux pour raconter ce premier symbole de l'indépendance : ils sont fiers, et se sentent les pionniers d'un acte fondateur. À partir de cet acte fondateur, les deux héros de “Bleu blanc vert”, roman ironique et amer de Maïssa Bey, racontent trente ans d'Algérie indépendante, de 1962 à 1992 où tout bascule avec la victoire du Front Islamique du Salut aux élections. " (http://www.comediedevalence.com/)
La mise en scène sensible de Kheireddine Lardjam est au millimètre : il n'y a rien de trop ! La scénographie très sobre et si symbolique d'Émily Cauwet est efficace et permet de bien circuler dans l'histoire de Lilas et Ali, mais aussi dans l'Histoire de la toute jeune Algérie.Nous finirons par les acteurs, sans qui évidemment rien ne serait possible. Au risque de me répéter Malika Bel Bey est éblouissante, elle est vraie et sans doute que ses larmes ne sont pas loin, en dehors des besoins du jeu d'acteur. Larbi Bastam lui donne une réplique du même niveau et crédibilise parfaitement les intentions des auteurs (roman et pièce).Quant à Samir El Hakim, il se livre à un exercice extrêmement difficile en chantant à capella, souvent après de longue stations debout, immobile sur la scène. Sa voix traverse la salle et ajoute incontestablement à l'émotion.
Les citronniers - film de Eran Riklis - 2007
En Cisjordanie, Salma cultive des citronniers hérités de son père. Elle est seule, avec son ouvrier qui la considère comme sa fille. Elle devient, bien malgré elle, la voisine du ministre israélien de la défense. Dès lors, sa vie va basculer. Les services de sécurité estiment qu'il faut couper les arbres qui offrent, de leur point de vue, un camouflage idéal pour les terroristes. Elle décide de se battre jusqu'au bout, en prenant un avocat. Avec lui, elle porte l'affaire devant la cour suprême.
Le pitch : "Sofia, née en France de parents maghrébins, passe une enfance heureuse dans sa cité de province. Son père [qui perd son job (ndlr)] ayant le mal du pays, elle se retrouve dans une ferme au Maroc. Elle a dix ans à peine. Elle se jure de passer son bac afin de retourner en France à dix-huit ans. Mais la vie s'arrange toujours pour bouleverser nos plans... " (evene.fr)





























