jeudi 12 janvier 2023

Ukraine 2023

La victoire, enfin, pour le peuple ukrainien !

Chers amis du monde, frères et sœurs de combat pour la paix et la démocratie,

Voilà bien des mois que je brûle de m'exprimer publiquement à propos de la sale guerre que vous subissez.

Voilà des mois que je tourne mes mots dans ma tête pour vous dire toute ma solidarité, ma haine de la guerre, mon dégoût de l'hypocrisie occidentale et mon désespoir face à l'attentisme des peuples, à commencer par le mien !

Pourquoi avoir tant attendu ? Sans doute parce que dans ma propre famille de pensée, lorsque j'ai abordé la question, je n'ai pas été compris, parce qu'à contre courant de la pensée unique qui voulait que notre pays ne participe pas à cet affrontement, ne livre pas d'armes et s'en tienne à la voix diplomatique. C'était, il y a quelques mois, avant l'été et je constate que rien n'a fondamentalement changé.

Ce qui n'a pas changé, à mon niveau, c'est le côté ignoble, insupportable de voir les populations civiles tomber sous les bombes et pleurer les enfants innocents qui se trouvaient là où il ne fallait pas et des parents aux abois, dans les caves, impuissants.

Il se trouve que j'ai vécu 8 ans de ma jeunesse, au milieu d'une guerre qui ne voulait pas dire son nom et qui m'a traumatisé. C'étaient, comme on les a appelés longtemps, les événement et il a bien fallu, le temps passant reconnaître que la France était engagée dans une sale guerre (elle aussi), conséquence du colonialisme qu'elle avait mené, depuis 1830.

Huit longues années où l'enfant de 6 ans est passé de l'étonnement et l'incompréhension à la peur chevillée au corps, surtout la nuit où dans les recoins de ma chambre, des ombres prenaient possession de la maison et accompagnaient les cliquetis des armes bien réels ceux-là. Ils résultaient des manipulations soit des membres de l'armée de libération nationale, soit des terroristes de l'OAS, plus tard. De plus cette ruelle était rêvée  pour les prisonniers qui s'évadaient de la prison située trois rues plus haut 

Par Gogotus — Travail personnel, CC BY-SA 4.0
Alors oui, dans ces conditions, même à 74 ans, c'est comme si c'était hier et les mêmes images, les mêmes sons reviennent. Les bombes étaient remplacées par les grenades et les bombes posées devant les maisons. Ces images, à elles seules vous dégoûtent de la guerre et pourtant ça continue encore et encore :

  • le peuple palestinien massacré, avec la bénédiction des américains et l'impuissance de l'ONU,
  • les iraniens coupables de vouloir vivre libres,
  • les syriens eux aussi massacrés, torturés, gazés, par leur propre président aidé par Poutine, prisonniers dans leur propre pays,
  • les irakiens sous le joug de Saddam Hussein faussement libérés par l’exécution du tyran,
  • parmi les plus meurtriers le conflit en Éthiopie,
  • la guerre en Libye, sans doute aggravée par l'intervention occidentale, à laquelle la France a pris une grande place,
  • Le conflit Afgan qui n'en finit pas de voir la suprématie des extrémistes religieux,
  • Guerre du Kivu en République Démocratique du Congo,
  • le conflit au Yémen, complètement ignoré par les médias...
  • Voir plus ...

Dans tous ces conflits, que fait la communauté internationale ? L'ONU se retrouve depuis des décennies au même rang que feue la Société des nations (SDN) qui avait déjà fait la preuve de son impuissance et donc rien ne change !

C'est justement là que se situe le nœud du problème, au niveau des institutions internationales. C'est l'ONU qui doit être le recours et surtout pas l'OTAN ou je ne sais quelle organisme guerrier au niveau européen. Les Conseils de Sécurité se succèdent et produisent des résolutions qui ne règlent rien. Le droit de veto des États puissants (y compris la France) sont brandis pour empêcher toute action efficace. Comment croire qu'une telle institution puisse un jour réguler véritablement la vie de la planète ? L'ONU est complètement gangrenée et il est urgent de reconsidérer son fonctionnement de fond en comble.

C'est une exigence démocratique que d'en finir avec l'hypocrisie, la toute puissance des vendeurs d'armes, les accords de dessous la table qui permettent à l'économie capitaliste de perdurer au mépris des vies humaines ! Alors comment parvenir à la refonte en profondeur de l'ONU ?

  1. En finir avec le droit de veto qui est une insulte à la justice et un paravent aux vrais agissements des États
  2. Donner des vrais pouvoirs à cette institutions pour qu'elle ait les moyens d'arrêter les conflits et d'arrêter les responsables de crimes de guerre pour les faire comparaître devant la cour de justice internationale et les mettre hors d'état de nuire à l'humanité.
  3. Renforcer les forces de maintient de la paix (les casques bleus), avec d'autres alternatives que de se faire tirer dessus
  4. Cet organisme international doit être contrôlé par les citoyens du monde, seul façon de lever l'opacité qui règne depuis trop longtemps
C'est de cette façon que nous aurions une vraie chance de mettre les belligérants autour de la table, à l'initiative de l'ONU et d'elle seulement pour parvenir à un règlement de la situation dans la paix, avec l'obligation des États agresseurs de réparer les dommages de guerre, sous le contrôle de l'ONU.
 
Nous sommes très loin, malheureusement de cette alternative pour régler cette guerre dévastatrice dans votre pays. Alors bien sûr que l'on soit pour la paix ne doit pas nous conduire à nier la nécessité de vous aider à vous défendre et donc à vous fournir ce dont vous avez besoin pour résister efficacement à l'ennemi et ça s'appelle la fourniture d'armes (en dehors de tous trafics, y compris de la part des États) ! Stop aux fausses pudeurs et soyons à la hauteur des Droits de l'Homme dont la France se gargarise régulièrement !
 
J'
ai tout à fait conscience de la contradiction qu'il y a à prôner la paix et à se prononcer pour la livraison d'armes. Finalement, ce qui m'a déterminé c'est qu'effectivement l'ONU est ce qu'elle est et qu'il n'est pas envisageable à court terme de la réformer. Tant que cette réforme ne sera pas entreprise, posons nous une question simple : comment empêcher le massacre des populations ? Surtout répondons-y en dehors des dogmes et c'est ce que je fais !
 
Un autre argument est opposé : pourquoi se réveiller à propos de l'Ukraine, alors que pendant des décennies les mêmes arguments étaient valables ? Oui, c'est vrai que c'est une difficulté idéologique et je le regrette. Pour autant, encore une fois, on devrait laisser Poutine agir en toute impunité ?
  • Depuis quand est-il juste de se situer en spectateur de ce désastre ?
  • Depuis quand avons-nous perdu toute humanité ?
  • Depuis quand devons-nous faire semblant de croire que la diplomatie agit efficacement pour une solution rapide et durable, alors que tout le monde affirme qu'il est impossible de discuter avec Poutine qui ment comme un arracheur de dents et qui ne fait que ce qu'il décide lui tout seul de faire ?

Être pacifique ne signifie pas laisser les pires crimes se produire en toute impunité ! Donc, dans un premier temps, celui de l'urgence, l'aide à la défense est indispensable. Par contre, si ça n'est que ça et que l'on n'arrête pas de lancer des incantations à une prétendue diplomatie, il n'y a aucune chance que le problème ne se règle pour le bien des populations.
 
C'est pourquoi, 'there's no alternative', un peu de courage politique et sur la base des crimes de guerre déjà établis, il faut aller chercher Poutine et ses complices, les faire comparaître devant la cour de justice internationale et les condamner à de très lourdes peines. C'est tout simplement le travail de l'ONU ! Ce qui empêche une telle décision c'est l'hypocrisie des nations et le jeu sinistre de faire valoir son veto.
 
Il en sera toujours ainsi, tant que cette possibilité perdurera. En effet, comment peut-on penser un tel système juste, alors qu'une nation qui agresse est juge et partie ?
 
Il en sera toujours ainsi tant que l'aspect économique prendra le pas sur tout le reste, à commencer par l'HUMAIN qui, aujourd'hui, dans une économie capitaliste mondialisée ne veut plus rien dire !
 
Il en sera toujours ainsi tant que les américains qui détiennent un stock d'armes impressionnant et qui possèdent une économie capable d'en produire encore plus, sous couvert de venir en aide joue contre l'Europe et vont réaliser des profits colossaux !
 
Alors, il va vous falloir beaucoup de courage et de détermination encore. D'abord pour gagner votre liberté, mais aussi pour reconstruire votre pays ravagé par la sauvagerie d'un irresponsable détraqué que l'on laisse en liberté. Votre économie sera également à restaurer et là aussi il faudra faire les bons choix qui vous mettront le plus possible à l'abri des prédateurs capitalistes. La tâche est rude et longue et c'est le prix à payer pour que vos enfants, votre jeunesse ne soient pas totalement sacrifiés.
 
À
ce niveau, il est nécessaire de faire référence à votre histoire qui est longue et déjà complexe :

« Les origines de la culture ukrainienne remontent à l'État slave oriental médiéval de la Rus' de Kiev. Après la chute de cette dernière à l'issue des invasions mongoles du XIIIe siècle, le territoire fait l’objet de partitions et se voit revendiqué par plusieurs puissances étrangères, dont la république des Deux Nations à l'ouest et l'Empire ottoman au sud. L'Hetmanat cosaque indépendant existe entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, avant que ses parties orientale et centrale ne soient intégrées à l'Empire russe. L'Ukraine occidentale sera, de son côté, intégrée à l'empire d'Autriche, à son successeur l'Autriche-Hongrie, puis à la république de Pologne.

Pendant la révolution russe, la République populaire ukrainienne connaît brièvement l'indépendance avec reconnaissance internationale, intégrera une partie de l'ancienne république populaire d'Ukraine occidentale, mais finit par devenir la république socialiste soviétique d'Ukraine de l'Union soviétique, dans les années 1920 à la suite de la guerre civile russe. En 1921, l'Armée rouge écrase définitivement l'armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne, qui contrôlait depuis 1918 le centre, le Sud et l'Est du pays, mettant un terme à l'Ukraine libertaire. En 1939, l'Union soviétique achève sa conquête de l'Ukraine occidentale conformément au pacte germano-soviétique.

L'Ukraine devient une nouvelle fois indépendante en 1991, avec la dislocation de l'URSS et est alors la troisième puissance nucléaire mondiale en nombre d'ogives9. Le , l'Ukraine abandonne ses armes nucléaires dans le cadre du Mémorandum de Budapest en échange de garanties sur sa sécurité et son intégrité territoriale dont la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni sont garants. À la suite de la révolution de 2014, la Crimée est annexée par la Russie et une guerre civile éclate dans l'est du pays avec les séparatistes pro-Russes. Face à la menace russe et au non-respect par la Russie de ses engagements de 1994, l'Ukraine cherche alors de nouvelles garanties de sécurité en se rapprochant de l'OTAN. La crise prend une nouvelle dimension le , lorsque l'Ukraine est envahie par les forces armées russes sur ordre de Vladimir Poutine. » (Wikipédia)

Une précision importante : « L'Assemblée générale de l'ONU adopte le avec 100 voix pour et 11 contre, une résolution non contraignante (souligné par nous) qui souligne le caractère invalide du référendum en Crimée et le rattachement de cette péninsule à la Russie. » (Wikipédia) À force de ne pas contraindre, on autorise !
 
Je ne doute pas un instant que vous sortirez victorieux de cette épreuve : vous êtes en train de le prouver au monde entier. Mais je doute, malheureusement que la majorité des peuples occidentaux se dressent tous ensemble contre les fauteurs de guerre et imposent une Organisation des Nations Utopiques.
 
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