Endroits Retour à Constantine Mai 2004

Ma correspondance Internet m'a permis de me rendre compte combien j'ignorais d'endroits de la ville. Lorsque l'on évoque certains quartiers tels La Souika, Sidi El Djellis, la nouvelle ville, je dois dire que je suis un peu dépassé. Même un quartier comme Le Bardo qui se trouvait mitoyen du mien est un endroit assez étranger pour moi.
Il faut dire que la guerre, toujours elle, y est pour quelque chose. Il a très vite été inenvisageable de fréquenter certains quartiers musulmans, et cela est valable pour les musulmans vis à vis des quartiers "français", notamment St Jean que j'habitais.
C'est donc avec une certaine impatience que j'attends la découverte de ces lieux si bien décrits par Najia Abeer dans son ouvrage "Constantine ou les moineaux de la murette". J'irai au grès des ruelles, mais je veux y être en compagnie de ceux qui les ont arpentées quand ils étaient enfants. Pas question de faire du tourisme, il ne s'agit pas de cela, c'est bien plus important : retrouver Cirta, sans censure, car c'est ainsi qu'aujourd'hui je vis les choses...

Il est d'autres lieux, moins urbains que j'ai besoin de fréquenter : les gorges du Rhumel qu'il n'était pas question de visiter en temps de guerre, le cœur de la Médersa que je connais insuffisamment puisque je l'ai quitté à l'âge de six ans, pour n'y retourner qu'épisodiquement, les hauteurs de Sidi M'cid, le cimetière musulman pourtant voisin de mon ancienne demeure, car il est un lieu historique de la résistance des opprimés : c'était le seul endroit où ils pouvaient manifester puisque c'était impossible sur la voie publique !, le cimetière juif où, je viens de le découvrir, repose encore Cheikh Raymond le chantre du Malouf.
Et puis, à l'extérieur de la ville, des endroits particuliers, les rares promenades que nous nous autorisions : Oued Amémine, Aïn El Bey est ses environs, la ferme où allait chasser mon père et où mon petit cœur de gamin battait très fort pour une petite chérie ! Sans parler des différentes étapes sur la route de Skikda...
Enfin, célèbres mais malheureusement inconnues pour moi, les ruines de Tiddis, ainsi que pas mal de vestiges romains qui sont dans les environs.

Suivent une ribambelle d'endroits divers et variés qui ont jalonné ma vie de gosse. Terrain de jeux ou lieux de vie, d'apprentissage, de Culture, de loisirs :

- Le terrain vague, tout à côté de "chez moi" et jouxtant le Cours complémentaire des filles
- Le Cours complémentaire des garçons, construit par mon grand père, là où j'espère retrouver des archives et me mettre sur la piste de mes anciens camarades de classe

- L'école Victor Hugo et son annexe, derrière le musée
- Visiter le musée
- L'appartement qu'habitait ma grand mère, rue Sassy (à présent rue el Kods)
- Le théâtre et ses coulisses pour retrouver l'ambiance de la chorale scolaire avec laquelle je m'étais produit, mais aussi où j'allais à l'Opéra ou pour voir des opérettes, sport favori de mon papa, du temps où j'avais entre 2 et 5 ans et ou toute la famille, grand ère en tête s'habillait bien pour aller au spectacle
- Les actuelles rues : Larbi Ben M'Hidi, Didouche Mourad, du 19 juin 1965, Bou Aouïra Meriem, Si Abdellah Bourhoum, SouidaniBoudjemad, refaire encore et encore le Bd Zhigoud Youcef et passer des heures sur la mythique passerelle de Sidi M'Cid ou pont suspendu
- La maison natale de Gaston (Enrico Macias), rue de Biscarrat (actuellement Boulaklab Mostapha)

Faudra sûrement y retourner...

Châteaubernard, le 10 Mars 2004

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