Ma
correspondance Internet m'a permis de me rendre compte combien j'ignorais
d'endroits de la ville. Lorsque l'on évoque certains quartiers tels
La Souika, Sidi El Djellis, la nouvelle ville, je dois dire
que je suis un peu dépassé. Même un quartier comme Le
Bardo qui se trouvait mitoyen du mien est un endroit assez étranger
pour moi.
Il faut dire que la guerre, toujours elle, y
est pour quelque chose. Il a très vite été inenvisageable
de fréquenter certains quartiers musulmans, et cela est valable pour
les musulmans vis à vis des quartiers "français",
notamment St Jean que j'habitais.
C'est donc avec une certaine impatience que
j'attends la découverte de ces lieux si bien décrits par Najia
Abeer dans son ouvrage "Constantine ou les moineaux de la
murette". J'irai au grès des ruelles, mais je veux y être
en compagnie de ceux qui les ont arpentées quand ils étaient
enfants. Pas question de faire du tourisme, il ne s'agit pas de cela, c'est
bien plus important : retrouver Cirta, sans censure, car c'est ainsi qu'aujourd'hui
je vis les choses... Il
est d'autres lieux, moins urbains que j'ai besoin de fréquenter : les
gorges du Rhumel qu'il n'était pas question de visiter en temps
de guerre, le cœur de la Médersa que je connais insuffisamment
puisque je l'ai quitté à l'âge de six ans, pour n'y retourner
qu'épisodiquement, les hauteurs de Sidi M'cid, le cimetière
musulman pourtant voisin de mon ancienne demeure, car il est un lieu historique
de la résistance des opprimés : c'était le seul endroit
où ils pouvaient manifester puisque c'était impossible sur la
voie publique !, le cimetière juif où, je viens de le
découvrir, repose encore Cheikh Raymond le chantre du
Malouf.
Et puis, à l'extérieur de la ville,
des endroits particuliers, les rares promenades que nous nous autorisions
: Oued Amémine, Aïn El Bey est ses environs, la
ferme où allait chasser mon père et où mon petit cœur
de gamin battait très fort pour une petite chérie ! Sans parler
des différentes étapes sur la route de Skikda...
Enfin, célèbres mais malheureusement
inconnues pour moi, les ruines de Tiddis, ainsi que pas mal de vestiges
romains qui sont dans les environs.
Suivent une ribambelle d'endroits divers et
variés qui ont jalonné ma vie de gosse. Terrain de jeux ou lieux
de vie, d'apprentissage, de Culture, de loisirs :
- Le terrain vague, tout à côté
de "chez moi" et jouxtant le Cours complémentaire des filles
- Le Cours complémentaire des garçons,
construit par mon grand père, là où j'espère retrouver
des archives et me mettre sur la piste de mes anciens camarades de classe
-
L'école Victor Hugo et son annexe, derrière le
musée
- Visiter le musée
- L'appartement qu'habitait ma grand mère,
rue Sassy (à présent rue el Kods)
- Le théâtre et ses coulisses pour
retrouver l'ambiance de la chorale scolaire avec laquelle je m'étais
produit, mais aussi où j'allais à l'Opéra ou pour voir
des opérettes, sport favori de mon papa, du temps où j'avais
entre 2 et 5 ans et ou toute la famille, grand ère en tête s'habillait
bien pour aller au spectacle
- Les actuelles rues : Larbi Ben M'Hidi,
Didouche Mourad, du 19 juin 1965, Bou Aouïra Meriem,
Si Abdellah Bourhoum, SouidaniBoudjemad, refaire encore et encore
le Bd Zhigoud Youcef et passer des heures sur la mythique passerelle
de Sidi M'Cid ou pont suspendu
- La maison natale de Gaston (Enrico
Macias), rue de Biscarrat (actuellement Boulaklab Mostapha)
Faudra sûrement y retourner... Châteaubernard, le 10 Mars 2004
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