jeudi 15 août 2024

Le Théorème de Marguerite

FFA 2023 LE THÉORÈME DE MARGUERITE

En avant première
Moteur demandé FFA 2023

Entretien avec Anna Novion (Réalisatrice)

Scénario : Anna Novion, Mathieu Robin, Marie-Stéphane Imbert, Agnès Feuvre
Musique : Pascal Bideau
Interprétation : Ella Rumpf, Jean-Pierre Darroussin, Clotilde Courau, Julien Frison de la Comédie Française, Sonia Bonny
Production  : TS productions, Beauvoir Films

Distribution :
Pyramide

Un film très malin et très sensible qui parle de mathématiques sans entrer pleinement dedans...
 

* Anagyre est le nom donné à un objet paradoxal qui, lancé dans le sens naturel de rotation tourne rapidement, alors que lancé dans le sens opposé, il s'arrête après quelques instants en vibrant, pour repartir dans le sens contraire et naturel de rotation1,2.

Les anagyres sont aussi appelées pierres celtiques, parce que les Celtes auraient trouvé des galets « magiques » qui tournaient dans un sens mais pas dans l'autre3.

La passion est sans doute un des fils conducteurs de cette très belle histoire dont je vous livre le pitch "officiel" :
« L'avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l'ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer. »
 
Jean-Pierre Darroussin et Ella Rumpf
La dernière phrase du pitch, annonce en fait toute la richesse du film ! Les mathématiques resteront la passion de Marguerite (excellente Ella Rumpf), même en dehors du cadre de l'ENS et la passion ne caractérise pas seulement les maths, mais aussi tout ce qu'il y a de plus humain. Et oui, l'amour est au rendez-vous, même des caractères austères, secrets et peu bavards s'y laissent prendre...

La réalisatrice est dans son film, parce qu'elle rapproche son expérience du cinéma de cette passion dévorante de la chercheuse qui, même en abandonnant, est hantée par son sujet d'étude. Elle ne peut pas accepter de laisser en suspens la conclusion du sujet de sa thèse et en se relançant sur un autre thème (et pas des plus facile), elle découvre une nouvelle vie, puisqu'elle n'est plus sur campus et s'ouvre la porte de l'amour avec le formidable comédien qu'est Julien Frison. Ce dernier a un rapport complexe avec Marguerite, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan amoureux. Comme pour le second sujet de recherche de Marguerite (Théorème de Fermat)

Le troisième personnage est Laurent Werner (le toujours passionnant Jean-Pierre Darroussin). On ressent très bien et très vite ce qu'en dit Anna Novion qui a aussi eu recours à une excellente mathématicienne comme conseillère technique (Arianne Mézart) et a donc découvert une analogie entre la passion de son métier et celle des maths...

L'étude des caractères, de la psychologie des personnages est remarquable et c'est sans doute une des très grandes richesses de ce film. Le personnage principal, Marguerite, remarquablement interprétée par Ella Rumpf, est à la fois complexe et très humain. Cette étudiante est passionnée dans sa vie de chercheuse, mais aussi dans sa vie amoureuse. C'est en cela qu'elle n'épouse pas la caricature classique du chercheur, dans sa bulle, à côté de la vie.

J'ai un regard très positif sur cette œuvre forte qui ne rebutera absolument pas les rétifs aux maths.

Date de sortie : 01/11/2023
Surtout allez le voir...

dimanche 3 mars 2024

La vie de ma mère

FFA 2023 LA VIE DE MA MÈRE

En compétition
Moteur demandé FFA 2023

Entretien avec Julien Carpentier (Réalisateur)

Genre : Comédie dramatique
Réalisation : Julien Carpentier

Interprètes : Agnès Jaoui, William Lebghil, Alison Wheeler, Salif Cissé

Scénario : Julien Carpentier, Benjamin Garnier (D'après une histoire de Julien Carpentier)
Musique : Dom La Nana
Production : Silex Films Distribution : KMBO

Date de sortie : 6 mars 2024

Une œuvre délicate, tendre, juste et hommage aux amours douloureuses...


On peut dire que c'est un film vérité, même si tout n'est pas montré. En tous cas, moi qui suis aussi concerné (sauf qu'il ne s'agit pas de ma mère mais de mon épouse), je l'affirme, tellement sa vérité saute au visage du spectateur. Tout est exact, fidèle à la réalité, y compris les passages romancés qui ne diminuent en rien le témoignage que nous livre Julien Carpentier avec une infinie tendresse et une délicatesse immense.

Julien (William Lebghil, à l'écran) est ce que l'on appelle un aidant, comme il en existe tant en France, et pas seulement dans le domaine psychiatrique. Il a su nous épargner les tours de clé, lorsque la porte se referme à l'HP et il a eu la pudeur d'éviter les scènes qu'il a sans doute vécues lorsqu'il a fallu hospitaliser sa maman et celles de l'isolement systématique lorsque le patient rentre en HP et je ne parle pas des contentions qui sont plus fréquentes qu'on ne veut bien nous le dire...

Il a évité avec intelligence et talent l'écueil du documentaire qui, lui, aurait été insoutenable pour les personnes qui n'ont pas traversé ça. Cette façon de romancer son récit, à la fois ne trahit pas la réalité, mais permet au spectateur de réaliser combien la bipolarité est une maladie très particulière, déroutante pour le commun des mortels qui marque à vie les protagonistes. Merci à Julien d'avoir pris tout ce temps pour mûrir ce projet qui est une réussite totale sur tous les plans.

Sachez que c'est seulement grâce à son talent et sans nul doute à l'amour qu'il porte à sa maman qu'il a pu se lancer dans cette course poursuite avec la maladie, au risque de s'épuiser (rappelez-vous sa remarque adressée à sa maman, à un moment clé du film : « Ça fait du bien de dormir ! »). Dans mon expérience personnelle, il m'a fallu, avec l'aide des psychiatres, renoncer à ce genre d'obstination pour protéger mon intégrité.

Enfin, je veux remercier le public qui a fait le choix de décerner ce prix à cette œuvre remarquable. En effet, cette maladie est mal connue parce qu'elle ne se voit pas forcément (sauf aux changements de cycles : up et down, comme on l'exprime en psy) et que l'on ne comprend pas forcément. Mais aussi cette maladie, lorsque l'on a quelques clés fait peur et on a tendance à en repousser l'image, lorsqu'on est extérieur. C'est inattendu pour moi et bien sûr quelle satisfaction de voir une telle évolution !

Bien que bouleversé, les yeux humides (pour ne pas dire plus), tout au long de la projection, j'ai beaucoup pensé à mon fils qui a toujours autant de mal à accepter la maladie de sa maman, alors qu'il a passé la quarantaine. J'espère qu'il aura l'audace et la force d'aller voir ce film, à sa sortie en salles. Je suis persuadé que ça l'aidera, car La Vie de ma Mère a vraiment, entre toutes ses qualités, celle d'être un excellent outil thérapeutique ! Malgré la dureté de ce que je vis, je suis sorti de ce moment d'amour suspendu, renforcé, malgré toutes les remontées qu'il a suscitées en moi. Encore merci Julien Carpentier (vous avez le même prénom que mon fils...) : vous êtes une très belle personne !

Un dernier mot pour Marie-France Brière et Dominique Besnehard, sans qui tout ça n'aurait sans doute pas connu le même destin : ne changez rien, vous apportez beaucoup au cinéma et plus largement à la Culture et à son accessibilité !

Rendez-vous pour la 17ème édition qui sera à nouveau un grand moment.

mardi 27 février 2024

Quand le mouvement gazeux révèle sa vraie nature...

La mascarade perverse des 2 associations LFI expliquée aux membres de LFI



Il a fallu mener une véritable enquête pour comprendre ce qu'il se passait vraiment au sein du mouvement LFI. C'est notre Camarade Thomas Garde qui s'y est collé, avec obstination, afin que l'ensemble des militants puissent sortir de la servitude dans laquelle les maintiennent les 3 seuls adhérents de l'Association Loi 1901 La France Insoumise qui refuse toutes les demandes d'adhésions.

Nous ne "pleurnichons pas", nous nous donnons les moyens d'élargir notre exigence d'une révolution citoyenne à LFI, par le biais d'une constituante du type 6ième République pour retrouver un fonctionnement démocratique, au service de l'Avenir En Commun.

signer cet Appel, écrivez nous ici: appel6rep.lfi@gmail.com en indiquant bien votre : prénom / nom / statut LFI (militant.e, élu.e., candidat.e…) /GA / Ville et département

jeudi 22 février 2024

Quand les médias faussent le débat démocratique...

Comment en très peu de temps, il est possible de pervertir l'information !

Je livre ici, mon ressenti sur la façon dont l'émission a très vite été détournée de son objet initial :

  1. la parole est donnée à Xavier sur son statut de victime de LFI et Xvier exprime très clairement sa souffrance et celle de ses Camarades devant la violence de la CRP (non citée),
  2. il est amené à préciser son propos sur le fonctionnement du mouvement et précise les 2 LFI : de droit (association loi 1901 à 3 adhérents) et de fait le mouvement gazeux qui rassemble les militants utilisés uniquement comme les petites mains des campagnes électorales,
  3. il faut moins de 5 minutes 30 pour que Charles Consigny, avocat ultra réactionnaire, profite d'une brèche pour, à partir d'une énorme provocation (Xavier serait l'envoyé du PC), pour que désormais, on oublie l'objet premier pour parler de ce qui fait les choux gras de tous les médias mainstream : la politique politicienne, le combat des chefs, le bashing sur Mélenchon... Et c'est parti ainsi jusqu'à la fin de l'émission qui a quand même duré 30 minutes !
  4. dès lors, il devenait très difficile pour Xavier de ramener le débat là où il devait être, empêché par les incessantes remarques et diversions faites impunément, alors qu'il développait son argumentation. Bref, les professionnels de l'intox, autour de la table n'ont eu de cesse de ramener la discussion sur le terrain qu'ils voulaient,
  5. sur un lancement du maître de cérémonie de l'émission, aux alentours de la 18ième minute, après qu'il ait lancé « On est déjà dans un pays communiste pour toi... » qui s'adressait à Consigny, ce dernier ne rate pas l'occasion d'une autre provocation tellement grotesque qu'elle en devient clairement invraisemblable puisqu'il affirme, rire « Mais bien sûr... Je pense qu'on est dans un pays communiste moi... »
  6. et nous voilà partis sur Ruffin et tout le jeu des égos et la soit disant guerre de succession et, subitement, aux alentours de la 22ième minutes, un auditeur du Nord, un certain Nicolas (insoumis selon lui) tombe à point nommé pour enfoncer le coin en accusant Xavier de faire le jeu des adversaires de la FI : argument classique pour ne plus parler du fond
  7. Xavier essaie de développer sur la révolution citoyenne, sous les rires moqueurs du fameux Nicolas, auditeur tombé du ciel pour finir de pourrir les 30 minutes d'émission. Tirez le rideau, mission accomplie l'infox est reine !
  8. Malgré tout ça Xavier arrive à placer l'Appel en donnant les références du site : https://www.appel6replfi.fr
Ma conclusion :  soyons nos propres médias et agissons de toutes les façons possibles pour populariser nos combats et développons nos relations avec les médias citoyens sur Internet comme par exemple : Pure Politique, Le Média, Blast, QG TV, etc...

lundi 19 février 2024

La révolution citoyenne est en marche à LFI

Ouverture de l'Assemblée Militante
Gagny 10/02/2024

 
Assemblée Militante Citoyenne
10 février 2024 - Gagny (93)
Précisions

Le 10 février s’est tenue à Gagny la première Assemblée de « l’Appel pour la sixième République à la France Insoumise ». Le texte de clôture, qui fait le point sur nos constats, nos analyses et nos propositions, a été largement communiqué par nos soins.
 
Différents observateurs nous ont demandé quelques précisions, les voici :
  • nous sommes toutes et tous des militant.e.s de La France Insoumise, c’est à dire que nous défendons le programme de l’Avenir en Commun par la démarche citoyenne
  • l’Appel est le texte qui nous regroupe ; celui qui le signe devient membre de droit du collectif informel de l’Appel
  • nous sommes à ce jour 585 signataires, ce chiffre évolue constamment à la hausse suite à l’Assemblée Militante Citoyenne du 10 février dernier ; nous l’actualisons donc régulièrement
  • nous étions 65 personnes présentes à Gagny (nombre vérifiable, il fallait s’inscrire pour assister), issues de toute la France (27 départements différents représentés), et il y avait quelques invité.e.s et la presse (Le Parisien, Médiapart, Pure Politique…)
  • la jauge maximale autorisée de la salle, 80 personnes, a été respectée
  • nous avons organisé nos interventions en 4 plateaux, le tout filmé et diffusé en direct par nos soins sur l’application Zoom pour les militant.e.s qui n’avaient pas pu se déplacer, dont des militant.e.s de l’étranger
Nous ne prenons pas part aux querelles de personnes, notre seul objectif est la démocratisation de la France Insoumise, par transformation de ses structures, et notre démarche elle même est citoyenne et conforme aux valeurs de l’Avenir en Commun.
 
Notre action n’est pas terminée : les différentes interventions de l’Assemblée du 10 février seront prochainement disponibles sur le site appel6replfi.fr
 
Les co-organisateurs.trices de l’Appel - 19 février 2024

lundi 12 février 2024

Les Insoumis ne se soumettent pas !

Samedi 10/02/2024, à Gagny, la révolution militante citoyenne a entrepris sa marche pour la refondation de LFI, via la constituante interne !

Reportage de Serge Flaubert pour Pure Politique


 Le site Internet de l'Appel
 
Assemblée Citoyenne Militante
Gagny, le 10 février 2024

 
Dans cette salle aujourd’hui, nous sommes une centaine de militantes et de militants du programme l’Avenir En Commun. Nous sommes aussi nombreuses et nombreux connecté·es en visio, devant nos écrans. Et nous sommes au dernier décompte plus de 500 signataires de l'Appel pour une sixième république à LFI.

Nous sommes pour certaines et certains élu·es, souvent très impliqué.es, engagé.es dans des collectifs citoyens ou des associations. Du Front de Gauche à La France Insoumise, nous sommes toujours présent·es pour lutter et mettre en œuvre la Révolution citoyenne, parfois depuis la création de ces mouvements de gauche unitaires.

Depuis le lancement de notre Appel à démocratiser La France Insoumise il y a un an et demi, nous interrogeons collectivement le fonctionnement de notre mouvement politique. Nous avons réfléchi ensemble et témoigné de nos situations locales. Nous avons observé la conduite du mouvement et contribué au débat public. Nous avons alerté et questionné publiquement la direction sans autre réponse que le silence !
 
Nous espérions qu’avec les Assemblées dites Représentatives et les boucles départementales, nous aurions pu faire mieux. Or ces instances n'ont ni la maîtrise de leur ordre du jour, ni de leur calendrier, ni des conditions de déroulement de leurs réunions, avec très peu de possibilités d’amendements, ce qui a été préparé en amont par le siège parisien.
Ce changement, loin d’apporter le renouveau démocratique attendu, a tout au contraire renforcé les mécanismes autocratiques et verticaux de notre mouvement. Les règles des tirages au sort ne sont pas rendues publiques. Le comité électoral est nommé dans des conditions arbitraires, composé de proches de la direction.

Dans nos Groupes d'Action également, nous sommes confronté·es à des problèmes d'ordre démocratique. Nous avons appris avec stupeur les exclusions de camarades pour des motifs fallacieux, face à un « Comité de Respect et des Principes » (CRP) opaque qui ne répond pas à nos questions, refuse les procédures contradictoires et l'assistance d'un conseil. Nous nous sommes aussi interrogé.es sur le financement des GA et sur l'utilisation précise des ressources dont bénéficie le mouvement depuis 2022.
 

mardi 2 janvier 2024

2024 : année catastrophique ?

Je dédie ce billet au peuple palestinien qui subit une double peine : le Hamas et Israël qui aggravent les souffrances des civils et participent à un vrai génocide sous les yeux hypocrites et finalement complices des États adorateurs du marché, au nom du capitalisme ravageur et tout puissant.

Un million de gogos sur les champs Élysée pour défendre les libertés ? Pour exiger que Benyamin Netanyahou applique les résolutions de l'ONU ? Pour que la guerre s'arrête partout dans ce monde déréglé, condamné à son auto destruction, qui voit tous les jours des enfants estropiés, des innocents qui meurent ?

Faut pas rêver : un million d'insouciants, d'égoïstes, de consommateurs invétérés, aveugles au malheur des autres qui manifestent leur bonheur d'une année 2024 à venir où ils boiront encore du mauvais mousseux sur les Champs pour célébrer une nouvelle année de plus grande consommation, donc de plus grand bonheur !

Cette année encore, je ne vous présente pas des vœux classiques, sacrifiant à la tradition, à tel point qu'ils n'ont plus aucun sens, tellement ils sont indécents, coupés de toute réalité humaine. Je me contente d'espérer que 2024 sera l'année d'une vraie prise de conscience sur tous les plans : la paix dans le monde, l'écologie, la lutte des peuples unis pour effacer à terme les méfaits du capitalisme.

Sur un plan plus national, 2023 a été une année de régression de notre pays, d'abandons importants et répétés d'objectifs politiques, d'aggravations des conditions de vie de nombre de nos compatriotes, d'une paupérisation croissante des plus démunis, au bénéfice des plus riches et d'un renforcement du racisme et de l'exclusion qui se traduisent par une montée sans précédent de l'extrême droite, comme d'ailleurs, partout dans le monde.

Alors, puisque vœux il y a, voici les miens :

  • arrêtez de perdre votre temps et votre énergie sur le virtuel et revenez à la vraie vie des réseaux humains,
  • ne vous laissez plus tromper par la propagande d'où qu'elle vienne,
  • refusez l'hypocrisie des États, des institutions,
  • soyez solidaires des opprimés où qu'ils soient et quels qu'ils soient,
  • engagez vous en politique, si vous voulez avoir prise sur votre destin,
  • participez à la création d'une refondation à gauche, seul moyen de barrer la route au fascisme dont le capital se satisfait, faute de mieux,
  • fréquentez la rue pour affirmer les revendications du peuple,
  • battez vous pour une Sixième République et vite
  • ne laissez pas les autres décider pour vous...
  • ne vous laissez pas griser par la consommation que vous impose le capitalisme...
Soyez le plus heureux possible sur une planète que vous défendez contre les saccages au nom du profit maximum !

vendredi 22 décembre 2023

Fermer pour mieux ouvrir !

Ci dessous, pourquoi, le 1er Janvier
ma page Facebook sera fermée

1er Janvier 2024, cette page ne sera plus en ligne sous le contrôle omniprésent des algorithmes capitalistes. Telle est la décision à laquelle je réfléchissais depuis de longs mois. Je vais donc vous en donner les raisons profondes et vous retrouver désormais sur mon blog, si vous le souhaitez.

      1. Les réseaux dits sociaux, sont tout sauf sociaux, car ils flattent les internautes lambda en leur faisant croire qu'ils peuvent déverser toute leur bile sous pseudonyme et/ou qu'ils peuvent trouver de l'information, alors que le plus souvent ils y trouvent de la propagande quelle qu'elle soit, des propos injurieux, des affirmations fausses, du complotisme, etc...

      2. Il est universellement acquis que l'on a des amis sur Facebook, alors que ce sont, la plupart du temps d'illustres inconnus qui découvrent votre page grâce aux fameux algorithmes ou des gens qui vous suivent (en mauvais français des followers) parce qu'ils appartiennent à votre famille de pensée, par exemple. Ces suiveurs (en bon français) sont comptabilisés et le score obtenu par tout un chacun qui possède une page servent de prétexte à notoriété, alors qu'en réalité, c'est la même chose que celui qui aura la plus grosse pour affirmer sa puissance. Quelle régression dans les relations humaines. Mes amis sont des personnes que je côtoie dans la vraie vie et avec qui j'ai noué des relations profondes et durables, sur la base de beaucoup de critères qui n'ont rien à voir avec un clic !

      3. Je suis bien obligé de constater, après des années de pratique sur ces pièges à gogos, qu'au lieu de développer de vrais réseaux de réflexion, ça divise les citoyens, ça les enferme dans des cases souvent très proches des égouts ou des compromissions et ce magma a donné naissance à des parasites qui ont trouvé, par ce biais le moyen de gagner de l'argent facilement en devenant « influenceurs » de toutes sortes de choses, ce qui leur permet de vivre sans un vrai travail social (exemple : Nabilla serait l'influenceuse française qui gagne le plus avec des revenus mensuels estimés à 350 000 euros...) et même de faire autorité dans les médias !

      4. Au niveau politique, Antoine Léaument est le responsable d'une véritable dérive du militantisme chez LFI. C'est lui qui a pesé pour le militantisme politique virtuel (on peut l'appeler ainsi), qui a détourné nombre de militants du terrain pour passer leur temps devant le clavier à brasser du vent au lieu de construire le rassemblement et l'action dans la rue C'est lui, le lieutenant fidèle de JLM, qui en la matière l'a convaincu de faire cette course à l’échalote pour conquérir je ne sais combien de millions de « Like » (toujours en mauvais français), pensant que ces approbations virtuelles (en bon français) valaient pour des soutiens. La vraie vie nous montre que c'est loin d'être aussi vrai ! Quelle erreur d'analyse et quelle dérive politique qui aboutit finalement à un rétrécissement de l'idéologie au profit de la propagande et à l'abandon, à terme, de l'Éducation Populaire !

      5. Ces réseaux qui n'en sont pas, ne font que flatter l'égo au plus mauvais sens du terme pour, finalement, au plan politique, privilégier les cheminements personnels, la course d'obstacles pour prendre le pouvoir.


Voici l'essentiel de mes raisons de fuir cette fausse route qui a duré bien trop longtemps. Des événements particuliers de ma vie privée m'ont incité à cette décision.

Il reste qu'après ma démission du PG en juin 2022 qui me laisse encore la conscience endolorie et mon départ de LFI (moins douloureux, vu ce qu'est devenu ce mouvement uniquement destiné à assurer les campagnes présidentielles de JLM), ma vie militante se trouve à nouveau amputée et je dois trouver le moyen de m'exprimer dans un cadre sain, où je ne m'expose pas trop à la récupération et au blabla sclérosant.

Voilà et désormais, si vous êtes intéressés par ce que je raconte, on se retrouve sur mon blog : Algérie-France : Rien que le Peuple, tout le Peuple ! En espérant, pourquoi pas, que les 567 qui étaient inscrits sur ma page FB se transportent sur le blog et s'inscrivent comme abonnés...


Tchao et bonne route à tous !

jeudi 31 août 2023

Une table ronde qui tourne en rond...

Imagine - Anna Apter
Un film réalisé en partie grâce à l'aide de l'intelligence artificielle.
 
Titre à venir

Anna Apter s'est livrée à l'exercice pour voir et c'est vraiment une excellente introduction au débat. C'est pourquoi je le mets en tête de ce billet, contrairement à Michel Abouchahla, président du magazine Écran Total et modérateur de la table ronde qui suit.





La table ronde
Présentation

« La 30e édition du FFA se fera-t-elle sans scénaristes ? L'IA signe-t-elle la fin d'un pan de la création ? 

Pour répondre à ces questions, rendez-vous au CNAM-ENJMIN pour une table ronde modérée par Michel Abouchahla, président du magazine Écran Total. Le débat sera précédé de la projection du court métrage d'animation /Imagine, d'Anna Apter, réalisé en partie grâce à l'aide de l' intelligence artificielle. » (Source : site du FFA 2023)

Compte-rendu

C'était une table ronde avec Olivier Gorce, scénariste de L'Abbé Pierre et Simon Bouisson, scénariste, Laura Chaubard, Directrice générale de l'École Polytechnique, bardée de titres et de diplômes, Axel Buendia, Directeur du CNAM-ENJMIN, l'éternel Jack Lang, Président de l'Institut du Monde Arabe et Michel Abouchahla, le modérateur qui fait sans doute partie du staff du festival.

Le public n'était pas invité pour intervenir...

J'ai assisté à des exposés globalement très optimistes. Les interventions étaient essentiellement basées sur leur pratique personnelle, sans vraiment aborder les questions Politiques. Le seul angle qui a été effleuré, concernait les droits d'auteurs, domaine de compétence det l'ancien et éternel ministre de la Culture Jack Lang interpellé par l'animateur. Il a prétexté avoir été subjugué par les interventions qui venaient d'avoir lieu et, visiblement gêné par cet aspect des choses, a très bien contourné l'obstacle en évoquant seulement les précautions juridiques à prendre au niveau général. S'en est suivi un long exposé 100% langue de bois qui a déroulé des généralités et des flatteries, comme il sait le faire...

Passons sur cette venue pour se montrer pour évoquer ce qu'en ont dit ceux qui avait une légitimité pour trancher entre IA : ennemis ou pas.

Je dois reconnaître que la Directrice de l'École Polytechnique a remarquablement définit l'Intelligence Artificielle (je déteste cette expression totalement fausse) : « L'IA est un ensemble d'outils qui regroupe les compétences humaines et les dépasse. »

Elle apprend à partir d'exemples. C'est une intelligence assez sommaire qui bénéficie de la puissance de calcul des machines.

Les algorithmes ont une qualité de « nourrissage » variable et c'est l'homme qui en est maître.

Voilà donc qui situait bien le débat. La suite montrera que cet espoir a été malheureusement déçu !

Finalement, ce sont les deux scénaristes qui ont le plus apporté à la réflexion  car ils se sont appuyé sur leur vécu et Simon Bouisson nous a parlé d'une expérience qu'il avait menée pour évaluer ce que pouvait apporter ou pas l'IA. Il l'a abordée comme une aide éventuelle à la création, soit quand il était devant une feuille blanche, soit quant il avait la flemme de s'y mettre. Il a également demandé à une équipe américaine de faire avaler 70 titres précis de longs métrages à la machine, pour gagner du temps. Cette possibilité, lui a été refusée aux États-Unis, par rapport à la loi américaine...

Il nous a également expliqué que l'IA était paramétrable : selon la quantité et la qualité de nourriture qui lui étaient accordées, la machine était plus ou moins performante. Ainsi le curseur peut se déplacer de 0 à 1 et plus il est proche de 1, plus le résultat peut être intéressant en se distinguant des formulations les plus courantes et donc intéresser le scénariste pour éventuellement introduire une dose d'inattendu, dans son récit. 

De son côté, Olivier Gorce a souligné, en accord avec son collègue, l'aide à l'écriture de la machine. Le scénariste accepte ou pas ce que l'IA a créé ou s'en inspire pour écrire propre version.

Ces informations ont retenu toute mon attention, car cela veut dire, de mon point de vue que :

  • le contenu du nourrissage de la machine n'est pas contrôlable par qui veut, sinon Simon aurait eu la possibilité de rentrer uniquement les 70 titres qu'il voulait. On peut donc en déduire que cette possibilité est accordée à un nombre limité d'intervenants qui agissent sur ordre d'une autorité qui a tout intérêt à contrôler et limiter dans un domaine ou dans un autre : c'est la porte ouverte à toutes les manipulations possibles !
  • le fait de faire bouger le curseur sur l'utilisation du nourrissage indique aussi la volonté d'un auteur d'aller dans un sens ou dans l'autre et donc d'afficher, sa flemmardise ou pas, mais il n'y a que lui qui le saura...
Au-delà de ça qui est vu sous l'angle d'une pratique professionnelle, il eu fallut évoquer ce sur quoi tout les médias se sont rués d'entrée de jeu : les fausses nouvelles (fake news) et ça n'a point été fait. Pourtant, il ne faut pas être grand clerc pour appréhender toute la perversité dont peut faire preuve l'utilisateur lambda, n'importe quelle institution ou organisation et pire encore n'importe quel État pour nuire et modeler l'opinion sur des bases fausses. 
 
Enfin, la bonne utilisation de l'IA en médecine et plus généralement dans le domaine scientifique constitue le côté optimiste de cette invention. Encore faut-il que ce soit indépendant des politiques, des décideurs économiques qui ont déjà prouvé leur zèle à détourner les instruments du bien ! De cela aussi, il n'a pas été question...
 
Je termine en regrettant que les questions du public n'aient pas été permises. Sans doute que le format ne le permettait pas, mais si cette volonté avait existé, alors bien des sujets absents auraient été évoqués !

Il faudra faire mieux, de ce point de vue, lors de la dix-septième édition. Le thème est très loin d'être épuisé.