Préparation de la Convention Nationale
La
France Insoumise a ouvert trois
boîtes à idées sur la plateforme du mouvement :
Un
matériel qui a été synthétisé en juin par des commissions de dépouillement
des boîtes à idées sur les thèmes à aborder dans le programme.
Il est donc grand temps que tous les GA s'en emparent avec la synthèse
des propositions sur Quelles
améliorations pour rendre notre mouvement plus efficace et répondre
à nos objectifs ?,
afin que la Convention Nationale des 8 et 9 décembre tranche sur le
contenu.
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Quelles
améliorations pour rendre
notre mouvement plus efficace
et répondre
à nos objectifs ?
Je me suis déjà exprimé sur la question, mais je n'ai pas pu m'empêcher de commettre ce complément sur la plateforme LFI. Alors, autant en profiter ici aussi...
Je me décide à faire une seconde
intervention sur ce sujet, car vraiment 1000 signes, c'est trop peu
et on ne peut pas nuancer. J'espère que vous n'éliminerez pas les
billets trop longs ou les doublons.
En lisant toutes les contributions, on
comprend tout de suite que les militants ont besoin de parler, de
proposer. Ils veulent aussi massivement être reconnus comme des
adultes responsables et capables de participer pleinement aux
décisions du mouvement. Cela veut dire que notre structuration doit
permettre ce foisonnement d'idées et le vrai débat.
Il est donc temps que l'on s'enlève de
la tête que le mot DÉMOCRATIE est un gros mot ou un mot tabou.
Jean-luc a dit :« La France insoumise est un mouvement, pas un
parti. Son but n'est pas d'être démocratique mais collectif ».
Ainsi donc « collectif » s'opposerait à « démocratique »
? Il faudra dépasser le côté choc de la formule pour expliquer
cette singulière opposition, sauf à considérer qu'elle est bien
pratique pour parvenir au but poursuivi : justifier à n'importe quel
prix le refus de responsables élus.
Autre approche, toujours du même
auteur : le parti, dit-il, « c'est l'outil de classe. Le
mouvement c'est la forme organisée du peuple. Et pour le reste, le
mouvement ne fait que des campagnes. Donc quand on nous demande où
est la direction, ça peut vous paraître étrange, mais il n'y en a
pas ». Me voilà rassuré puisque « le mouvement
ne fait que des campagnes » ! Faut croire qu'il
peut les faire, mais surtout sans rien décider... Sur la différence
parti/mouvement, alors là, je suis tout à fait sur la même ligne !
Dans ce cas, il faut alors aller au
bout du raisonnement : le parti c'est le PG et le mouvement LFI est
ainsi « nourri » politiquement. Mais dans cette
acceptation, les militants du mouvements ne sont pas seulement les
acteurs de «La France insoumise (qui) doit être être un
organe utile»,
où «les copains distribuent de la nourriture»
ou « aident les gens à demander les prestations sociales
auxquelles ils ont droit ». Ils sont surtout là pour
écrire, après discussion, la feuille de route du PG qui sera son
véritable cahier des charges. « L'organe utile »,
je le vois là, plutôt que de faire le boulot des travailleurs
sociaux. Autrement dit : être utile n'empêche pas de penser et
de faire de la politique ! Il faut aller jusque là si l'on veut
bien être honnête. Et il ne s'agit ici nullement de faire de la
provocation.
Dans les faits, c'est bien ce qui se
passe, même si on observe que le PG a bien du mal à se situer sur
son domaine... Enfin, personne ne pourra nier que c'est bien le PG
qui occupe majoritairement les postes de responsabilités au sein de
l'Assemblée représentative et sur les positions éligibles de la
liste pour les Européennes. J'accepte ça de bon coeur, mais
attention, ça ne peut pas durer des lustres et il faudra bien
concevoir que le mouvement grandisse !
Pourquoi je prends le risque de
déclencher un tollé en parlant aussi clairement ? Tout simplement
parce que c'est la vérité à l'instant T et que ça montre
clairement que l'élection de responsables dans le mouvement ne gêne
en rien puisque le parti restera le PG !
Quant aux arguties autour de la loi et
de je ne sais plus quoi, reconnaissons que ce sont des prétextes qui
ne tiennent pas la route. J'en vois qui tiquent et ils ont raison :
est-ce que cet état de fait est accepté par la majorité du
mouvement ? Je suis loin d'en être certain... C'est pourquoi il faut
débattre avec les bons outils dont les premiers sont la transparence
et la sincérité du mouvement et de ses responsables.
Reste l'hypohèse numéro 2 : « ce
que je viens d'admettre n'est pas majoritaire, ce qui implique que le
parti n'est pas le PG ». Dans ce cas que se passe-t-il ? Je
réponds : une assemblée constitutive du mouvement pour le mettre à
jour. J'espère avoir été clair et j'ose croire que la raion
l'emportera.
Autre aspect de la question : les
finances. Il ne s'agit pas de soupçonner qui que ce soit de
dissimultaion ou de la volonté de priver les GA de financement. Il
faut, si nous voulons des actions dans les GA, que le financement
n'alourdisse pas le processus, de façon à ce qu'elles entraînent
le maximum de citoyens. Alors oui, débrouillons nous pour que les GA
puissent avoir une trésorerie et qu'elle ne dépende pas de la
générosité du national qui peut impliquer une soumission. On peut
décider d'une somme reversée annuellement d'une façon équitable à
tous les GA et à charge à eux de compléter en abondant leur
trésorerie par des intitiatives locales.
Je concluerai en disant que j'ai
accepté sans sourciller que la question de la structuration ne soit
pas abordée pendant les élections présidentielles et législatives
: l'urgence était ailleurs ! Par contre je fais partie des Camarades
qui ne peuvent pas comprendre que cette structuration pompeusement
appellée auto-organistion perdure et disparaisse dans
une atmosphère gazeuse.
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