jeudi 11 octobre 2018

Nous avons de l'ouvrage à abattre (suite et pas fin...)

Préparation de la Convention Nationale

8 & 9 décembre à Bordeaux (3)


Quelles améliorations pour rendre
notre mouvement plus efficace
et répondre à nos objectifs ?

Je me suis déjà exprimé sur la question, mais je n'ai pas pu m'empêcher de commettre ce complément sur la plateforme LFI. Alors, autant en profiter ici aussi...

Je me décide à faire une seconde intervention sur ce sujet, car vraiment 1000 signes, c'est trop peu et on ne peut pas nuancer. J'espère que vous n'éliminerez pas les billets trop longs ou les doublons.



En lisant toutes les contributions, on comprend tout de suite que les militants ont besoin de parler, de proposer. Ils veulent aussi massivement être reconnus comme des adultes responsables et capables de participer pleinement aux décisions du mouvement. Cela veut dire que notre structuration doit permettre ce foisonnement d'idées et le vrai débat.



Il est donc temps que l'on s'enlève de la tête que le mot DÉMOCRATIE est un gros mot ou un mot tabou. Jean-luc a dit :« La France insoumise est un mouvement, pas un parti. Son but n'est pas d'être démocratique mais collectif ». Ainsi donc « collectif » s'opposerait à « démocratique » ? Il faudra dépasser le côté choc de la formule pour expliquer cette singulière opposition, sauf à considérer qu'elle est bien pratique pour parvenir au but poursuivi : justifier à n'importe quel prix le refus de responsables élus.

Autre approche, toujours du même auteur : le parti, dit-il, « c'est l'outil de classe. Le mouvement c'est la forme organisée du peuple. Et pour le reste, le mouvement ne fait que des campagnes. Donc quand on nous demande où est la direction, ça peut vous paraître étrange, mais il n'y en a pas ». Me voilà rassuré puisque « le mouvement ne fait que des campagnes » ! Faut croire qu'il peut les faire, mais surtout sans rien décider... Sur la différence parti/mouvement, alors là, je suis tout à fait sur la même ligne !



Dans ce cas, il faut alors aller au bout du raisonnement : le parti c'est le PG et le mouvement LFI est ainsi « nourri » politiquement. Mais dans cette acceptation, les militants du mouvements ne sont pas seulement les acteurs de «La France insoumise (qui) doit être être un organe utile», où «les copains distribuent de la nourriture» ou « aident les gens à demander les prestations sociales auxquelles ils ont droit ». Ils sont surtout là pour écrire, après discussion, la feuille de route du PG qui sera son véritable cahier des charges. « L'organe utile », je le vois là, plutôt que de faire le boulot des travailleurs sociaux. Autrement dit : être utile n'empêche pas de penser et de faire de la politique ! Il faut aller jusque là si l'on veut bien être honnête. Et il ne s'agit ici nullement de faire de la provocation.



Dans les faits, c'est bien ce qui se passe, même si on observe que le PG a bien du mal à se situer sur son domaine... Enfin, personne ne pourra nier que c'est bien le PG qui occupe majoritairement les postes de responsabilités au sein de l'Assemblée représentative et sur les positions éligibles de la liste pour les Européennes. J'accepte ça de bon coeur, mais attention, ça ne peut pas durer des lustres et il faudra bien concevoir que le mouvement grandisse !



Pourquoi je prends le risque de déclencher un tollé en parlant aussi clairement ? Tout simplement parce que c'est la vérité à l'instant T et que ça montre clairement que l'élection de responsables dans le mouvement ne gêne en rien puisque le parti restera le PG !



Quant aux arguties autour de la loi et de je ne sais plus quoi, reconnaissons que ce sont des prétextes qui ne tiennent pas la route. J'en vois qui tiquent et ils ont raison : est-ce que cet état de fait est accepté par la majorité du mouvement ? Je suis loin d'en être certain... C'est pourquoi il faut débattre avec les bons outils dont les premiers sont la transparence et la sincérité du mouvement et de ses responsables.



Reste l'hypohèse numéro 2 : « ce que je viens d'admettre n'est pas majoritaire, ce qui implique que le parti n'est pas le PG ». Dans ce cas que se passe-t-il ? Je réponds : une assemblée constitutive du mouvement pour le mettre à jour. J'espère avoir été clair et j'ose croire que la raion l'emportera.



Autre aspect de la question : les finances. Il ne s'agit pas de soupçonner qui que ce soit de dissimultaion ou de la volonté de priver les GA de financement. Il faut, si nous voulons des actions dans les GA, que le financement n'alourdisse pas le processus, de façon à ce qu'elles entraînent le maximum de citoyens. Alors oui, débrouillons nous pour que les GA puissent avoir une trésorerie et qu'elle ne dépende pas de la générosité du national qui peut impliquer une soumission. On peut décider d'une somme reversée annuellement d'une façon équitable à tous les GA et à charge à eux de compléter en abondant leur trésorerie par des intitiatives locales.



Je concluerai en disant que j'ai accepté sans sourciller que la question de la structuration ne soit pas abordée pendant les élections présidentielles et législatives : l'urgence était ailleurs ! Par contre je fais partie des Camarades qui ne peuvent pas comprendre que cette structuration pompeusement appellée auto-organistion perdure et disparaisse dans une atmosphère gazeuse.

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