Le collectif pour la transition démocratique s’est une nouvelle fois réuni hier :
Les « dynamiques de la société civile » déterminées à tenir leur conférence nationale
«
À l’instant rencontre de
travail du collectif des dynamiques de la société civile pour la transition
démocratique. Cap sur la préparation de la conférence nationale de la société
civile pour le changement», postait, hier matin, l’infatigable Saïd
Salhi, vice-président de la LADDH (Ligue
algérienne pour la défense des droits de l'Homme)
sur sa page Facebook.
Depuis
plusieurs semaines, le Collectif de la société civile pour une transition
pacifique poursuit ses réunions hebdomadaires du samedi en vue de
réaliser le consensus le plus large possible autour de cette idée de conférence
citoyenne. Hier, le Collectif s’est réuni au siège de l’association SOS
Disparus, à Alger, avec encore plus de participants.
C’est
ce qu’affirme Hakim Addad, joint par téléphone. L’ancien président
de RAJ (Rassemblement
Action Jeunesse) et l’un des acteurs les plus en vue de ce collectif,
où il siège au nom du Comité soutien et vigilance du mouvement 22 du
Février (CSVM-22 FEV), nous confie : «À chaque samedi,
il y a de nouveaux acteurs et de nouvelles actrices qui nous rejoignent. Aujourd’hui
(hier, ndlr), la salle était pleine.
Il y a
eu encore plus de monde que d’habitude. Il y a d’autres dynamiques qui sont
pour la conférence nationale, mais nous sommes les seuls à avoir une feuille
de route. Il y a celle du pouvoir et il y a la nôtre. Et
puis il y a des solutions qui sont proposées par des politiques mais sans
feuille de route en tant que telle.»
Malgré
les attaques répétées contre les partisans de la transition de la part d’AGS
(Ahmed Gaïd Salah) et ses organes
de propagande, le Collectif de la société civile est plus que
jamais déterminé à défendre son initiative.
«On
maintient la conférence nationale pour une sortie de crise et une transition
démocratique», assure Hakim Addad, avant d’ajouter : «Pour
le moment, on n’a pas fixé de date précise. Notre but est de continuer à engranger
de nouvelles adhésions, de nouvelles dynamiques, qui pourraient rejoindre
le Collectif, des associations notamment de l’intérieur du pays, Est, ouest
et sud. On se donne le temps pour qu’il y ait le plus de dynamiques possibles
qui rallieraient cette initiative avant d’aller à la conférence.»
Une trentaine
d’associations représentées
Des
discussions ont également été engagées avec les syndicats autonomes à travers
la Confédération des syndicats algériens (CSA) qui compte
13 organisations syndicales. «Nous sommes en dialogue pour le rapprochement
des points de vue avec d’autres partenaires comme la Confédération syndicale
(CSA, ndlr) ainsi que d’autres collectifs qui eux aussi sont dans l’idée d’aller
vers une conférence nationale. Il y a donc plusieurs dynamiques qui veulent
aller vers une conférence nationale.»
«Ce
qui nous importe, c’est d’enclencher une transition hors élection du 4 juillet»,
résume Hakim Addad.
Force
est de le constater : le Collectif des dynamiques de la société
civile s’impose comme le cadre organisationnel le plus abouti
et le plus probant à avoir émergé depuis le début du hirak. Il compte
une trentaine d’associations et d’organisations citoyennes, dont RAJ,
la LADDH, CSVM-22 FEV, Mouwatana, Tharwa Fadhma n’Soumer, SOS Disparus,
Djazairouna (Notre Algérie), Réseau Wassila, SOS Culture Bab El
Oued, la CNDDC (Comité national pour la défense des droits des
chômeurs), le Collectif des jeunes engagés, l’ACDA
(Agir pour
le Changement et la Démocratie en Algérie), le CNES
(Conseil national des enseignants de l’enseignement supérieur)
ou encore le Snapap (Syndicat National Autonome des Personnels
de l’Administration Publique).
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