dimanche 5 mai 2019

Algérie : objectif liberté !

Il reste bien du chemin à faire...

Sommaire

Avant propos
Au moment où je rédige ces lignes, selon la presse algérienne, Saïd Bouteflika serait entendu par la police, alors que les journaux français le disent arrêté. Donc prudence, d'autant plus que Gaïd Salah manœuvre pour sauvegarder la caste ! Le Peuple ne s'y trompe pas et continue de refuser de se situer par rapport à l'article 12 de la Constitution qui implique une élection présidentielle au 4 juillet. Pour ne pas tomber dans ce piège qui garantit le pouvoir à la même caste, même s'il ne s'agit pas des mêmes noms !

Ce que veut le Peuple tient à l'article 7 de la Constitution qui dit :
« Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple. »

Plus que jamais, c'est de la LIBERTÉ dont il s'agit et la seule façon de l'acquérir c'est que les citoyens eux-mêmes prennent en main la rédaction d'une nouvelle Constitution, celle de la seconde république algérienne.
De cette démarche constituante un nouveau paysage politique assaini permettra d'envisager une élection présidentielle démocratique.

Tahia El Djazzaïr !

Le Média : L'ALGÉRIE APRÈS BOUTEFLIKA
interview de Akram Belkaid, journaliste et écrivain franco-algérien
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Aujourd'hui, je commence par un point de vue, depuis Paris, mais avec un franco-algérien averti. Il faut savoir que Akram BelKaid est un des plus demandés sur les plateaux de télévision concernant l'Algérie.
Pourvu que le Peuple algérien arrive à repousser le vote du 4 juillet qui est un piège grossier et arrive à imposer une Constituante citoyenne pour une Constitution 2.0 ! Il sera alors temps de passer aux élections.
https://yahia-ksentina.blogspot.com/2019/05/algerie-objectif-liberte.html#Sommaire


Estimant que le peuple épouse « ses propositions » : Gaïd Salah prône « le dialogue » avec les institutions de l’État

Madjid Makedhi 01 mai 2019 à 14 h 18 min

Le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah continue de souffler le chaud et le froid. Comme à chaque fin de semaine, il prononce deux discours souvent contradictoires. Le premier intervient le mardi et le second, le lendemain, mercredi.
C’est le cas cette semaine aussi. Après son insistance, hier, sur la tenue d’une élection  présidentielle dans les meilleurs délais, il est revenu, ce matin, par un nouveau discours appelant au dialogue avec « les institutions de l’État ».
« (…) Je demeure entièrement convaincu qu’adopter le dialogue constructif avec les institutions de l’État, est l’unique moyen pour sortir de la crise, étant conscient que le dialogue est l’un des moyens les plus civilisés et les plus nobles dans les relations humaines et la voie la plus judicieuse pour présenter des propositions constructives, rapprocher les points de vue et atteindre un consensus autour des solutions disponibles », affirme-t-il dans ce nouveau discours, diffusé sur le site du MDN.
Le premier militaire du pays se félicite également de ce qu’il appelle « l’adhésion de nombreuses personnalités et partis à l’idée de l’importance d’adopter le principe de dialogue, qui doit aboutir à des mécanismes raisonnables de sortie de crise ». « C’est là une position qui leur sera reconnue durant cette phase, où l’intérêt de la Nation doit être le dénominateur commun entre toutes les parties », dit-il.
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Un vendredi crucial : le peuple « déterminé » face à Gaïd Salah

Le peuple est passé d’une communication officielle quasi inexistante depuis la première hospitalisation au Val-de-Grâce (France) de Bouteflika en avril 2013 à une autre, plus fructueuse et intense, depuis sa démission de la Présidence, à la suite du mouvement populaire qui a ébranlé le pouvoir depuis février dernier.  
Depuis, on enregistre environ trois déclarations directes ou par communiqué par semaine. Sauf que ces dernières n’émanent pas du chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, comme cela devrait être le cas, mais du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Ahmed Gaïd Salah ! Depuis plus de trois semaines, beaucoup de questions sont posées sur les intentions du chef d’état-major.
Les Algériens ont l’impression de perdre progressivement leur révolution – qui a pour objectif initial le changement de tout le système et pas seulement une partie. « Gaïd Salah veut-il réellement accompagner la transition, comme il l’a dit, ou la gère-t-il, comme tout ce qu’il fait l’insinue », se demandent nos compatriotes.


Activités de Bensalah et promesses de Gaïd Salah
Le régime se construit une nouvelle façade

Salah Goudjil, président par intérim du Conseil de la nation./ Abdelkader Bensalah, chef de l’état par intérim. Mouad Bouchareb, coordinateur du FLN. ©Yahia Magha/Liberté

Le régime continue à opposer sa résistance, préférant le statu quo au changement réclamé par les Algériens.

Même ébranlé par une mobilisation inédite, le régime semble plus que jamais attaché à son agenda : maintenir autant que possible le calendrier électoral et restructurer en catimini le système en misant sur l’usure du mouvement. C’est en tout cas ce qu’il convient de conclure à travers ce dialogue de sourds engagé avec la société et un certain faisceau d’indices aux relents de manœuvres. Alors que des actions spectaculaires sont engagées depuis quelques semaines contre certaines personnalités, sous prétexte de lutte contre la corruption et que des médias, dans les oripeaux d’armes de propagande, sont instruits de relayer, les tenants du pouvoir poursuivent ce qui apparaît comme la mise en place d’instruments pour reconstituer le régime sous une nouvelle façade. C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur — pourtant considéré, tout comme ses collègues de l’Exécutif, persona non grata et dont on a eu la preuve à Béchar d’où il a été chassé par des manifestants — nous apprend qu’il a délivré des autorisations à dix-huit partis politiques pour tenir leur congrès constitutif.
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Face à l’entêtement du pouvoir, les Algériens décidés à se mobiliser pour le 11e vendredi
Maintenir la flamme “révolutionnaire”
Les Algériens sont, de nouveau, appelés à investir les rues demain pour réclamer, comme ils le font maintenant depuis plus de deux mois, le changement du système et le départ de toutes les figures qui l’incarnent. Malgré une mobilisation inédite, renouvelée semaine après semaine, impliquant de nombreuses catégories socioprofessionnelles, comme les travailleurs, hier, ou encore les étudiants, mardi, les tenants du pouvoir refusent toujours de céder sur l’essentiel : la nécessité d’aller vers une période de transition et mettre les jalons nécessaires à l’avènement de la deuxième République. Autoproclamé tuteur de la nation depuis l’éviction d’Abdelaziz Bouteflika, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, n’est visiblement pas encore disposé à renoncer à l’option de l’organisation de l’élection présidentielle dans les “meilleurs délais” avec le gouvernement et le chef d’État intérimaire dont le renvoi est réclamé, pourtant, par la population. Multipliant les contradictions, s’exprimant sur des sujets qui ne devraient pas concerner l’institution militaire, ses discours, qui tiennent désormais lieu de curseur du régime, perdent de plus en plus de leur crédit aux yeux de l’opinion.

La presse française annonce l'arrestation de Saïd Bouteflika, alors que les journaux algériens mettent la nouvelle au conditionnel...

Saïd Bouteflika aurait également été convoqué


Les patrons de l'ex DSS et de l'ex DRS, les généraux Bachir Tertag et Mohamed Mediene, dit Toufik auraient été interpellés et entendus aujourd’hui par les éléments du Centre principal des opérations (CPO), ont révélé plusieurs sources.
Saïd Bouteflika, le frère cadet du Président déchu Abdelaziz Bouteflika aurait également été convoqué pour être entendu ultérieurement dans la même affaire.
Selon le pureplayer Maghreb Emergent, « il s’agirait d’une demande d’éclaircissements relatifs à la supposée réunion tenue fin février pour mettre fin aux fonctions du Chef d’état-major et l’installation d’un comité de transition présidé par Liamine Zeroual, à laquelle auraient assisté les deux hommes ».
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MARCHES DU VENDREDI Les Algériens préparent l’acte 11

Publié par Karim Aimeur
le 02.05.2019 , 11h00 


Les Algériens auront, demain vendredi, un autre rendez-vous avec la mobilisation nationale contre le système politique. Depuis le 22 février, un bras de fer oppose le peuple, de plus en plus déterminé, au pouvoir de moins en moins maître de son destin.


Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le 11e acte de cette mobilisation historique ne sera, sans doute, pas de moindre importance que les 10 vendredis passés. Les mots d’ordre seront les mêmes.


Demain donc, le peuple va renouveler sa détermination d’en finir avec le système politique et son refus que la transition soit gérée par les figures du régime, notamment le Premier ministre, Noureddine Bedoui, et le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah.


Cependant, les marches de demain interviennent dans un contexte où la position de l’armée, qui s’est imposée comme l’interlocuteur du peuple, a évolué, n’évoquant plus l’élection présidentielle du 4 juillet et l’application stricte de l’article 102 de la Constitution.


Pour faire le point...


Faits marquants du mouvement du 22 Février
Ces jours qui font les événements de la Révolution
02 mai 2019 à 9 h 30 min

Depuis le 22 février dernier, les Algériens vivent une ère historique. Ils respirent un air pur de liberté et de démocratie. Une Révolution unique depuis l’indépendance du pays. Un soulèvement aux faits inédits, dont l’originalité continue de susciter l’admiration du monde entier.

En décidant de marcher un jour du mois de février, le peuple a cassé le mur de la peur. Après des années de patience, les journées des Algériens sont désormais chargées de colère contre un pouvoir arrogant et méprisant. Le volcan a fini par exploser.
La grogne populaire est partie pour faire l’actualité durant des semaines. Le mouvement n’est plus circonstanciel. Il s’inscrira dans la durée pour devenir quotidien. Le peuple marche pour exprimer aussi dans la joie son rejet du système appelé à disparaître.
Chaque journée apportera son lot de bonheur, d’images fortement symboliques, de scènes de résistance pacifique face à la répression et une volonté de ne pas abdiquer jusqu’à la Victoire, avec un grand V. Déjà, la révolte sera demain à son 11e vendredi. Elle aura bouclé son 71e jour.

Mouvement du 22 février : Hirak ou révolution ?

02 mai 2019 à 9 h 30 min

Après l’euphorie de la récupération de la place publique pour s’exprimer librement, la place est au débat sur le devenir de ce mouvement que certains nomment « Révolution », tandis que d’autres lui préfèrent le mot « hira k », ou encore « soulèvement ».

Après plusieurs années de léthargie ayant caractérisé la société algérienne, le mouvement du 22 février vient de mettre fin à une des époques considérées par les manifestants comme des plus épouvantables. Les citoyens sont déterminés plus que jamais à occuper la place publique, une place qui leur a été interdite pendant des années.

Ainsi, la réussite de ce pari, paru impossible en début de 2019, est déjà un moment historique, une prouesse en elle même. D’autant plus que cela se déroule d’une manière pacifique. Mais peut-on, pour autant, qualifier cela de Révolution ?

« C’est une Révolution ! », assure fièrement Abdelhak Mellah, ex-magistrat à la Cour  suprême. M. Mellah met en exergue ce qui, à ses yeux, permet de parler de la Révolution, sans omettre de préciser qu’on est en période post-secousse. De l’avis de ce juriste, ce sont toutes les composantes de la société qui se sont soulevées, y compris les plus sensibles, à l’instar des magistrats, qui s’alignent sur la voix du peuple.

« C’est tout le peuple algérien, toutes les régions et toutes les catégories sociales qui se soulèvent. Il n’y a aucune revendication catégorielle », appuie notre interlocuteur. Même constat du côté de la militante féministe, Wasyla Tamzali, qui qualifie ce mouvement de « moment historique », insistant sur le caractère révolutionnaire.

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