Bouteflika a démissionné !
Et maintenant ?
Et maintenant ?
« On a fait tomber le roi de l'échiquier, mais il reste quelques tours et quelques fous à abattre »
(un manifestant Algérois)
Le peuple Algérien vient de remporter sa troisième victoire, depuis le début de sa révolte du mois de Février !
Bouteflika passe enfin la main, mais à qui ? La Constitution prévoit que, dès lors, le Président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, assume la charge de Chef de
l’État pour une durée de 90 jours maximum. En poste depuis 2002, il fait partie de l'entourage proche de l'ex chef de l'État. Quel rôle va-t-il jouer ? Va-t-il respecter la volonté du peuple Algérien ?
Le
Chef d'état major de l'armée, Ahmed
Gaïd Salah, a lâché le Président de la République, avant son abdication.
Il l'a déclaré inapte. Il a accompagné Bouteflika, depuis l'accès
au pouvoir de ce dernier. C'est dire qu'il était parmi les plus proches...
Actuellement, il semble bien que Gaïd
Salah respecte le peuple. Comment va-t-il peser dans les négociations
?
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Le peuple Algérien est exemplaire et reste lucide : il sait que tant que le système est en place, le risque est grand de se voir privé de ses victoires. Seulement, cette fois, mes frères Algériens n'ont plus peur et se savent forts des millions de personnes qui sont descendues dans la rue. Ils ne la quitteront pas tant que tous les profiteurs n'auront pas dégagé !
Ce peuple courageux et responsable veut une seconde république et il a raison. Un seul mot d'ordre pour la bâtir :
Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans,
est chargé par la Constitution d'assurer l'intérim durant une période
maximale de 90 jours, au cours de laquelle une élection présidentielle
doit être organisée.
Déclaration du Président Liamine Zeroual
« Comme tous les Algériens, j’ai ressenti une
immense fierté en voyant des millions d’Algériennes et d’Algériens
réclamer une Algérie démocratique dans une ferveur et une discipline qui
font honneur à la nation et donnent de l’Algérie et de son peuple une
image digne de nos aspirations historiques.
Depuis l’indépendance, notre système politique n’a pas su être à l’écoute du peuple, se réformer à temps, se moderniser et se hisser à la hauteur des attentes d’un grand peuple qui, le 22 février 2019, n’a pas raté son rendez-avec la démocratie et a réconcilié l’Algérie avec son immense Histoire.
Depuis l’indépendance, notre système politique n’a pas su être à l’écoute du peuple, se réformer à temps, se moderniser et se hisser à la hauteur des attentes d’un grand peuple qui, le 22 février 2019, n’a pas raté son rendez-avec la démocratie et a réconcilié l’Algérie avec son immense Histoire.
Je suis interpellé, tout comme vous, par la force des manifestations
populaires, massives et organisées du peuple algérien auxquelles j’ai
apporté publiquement mon soutien dès les premiers instants. Je suis
également tout comme vous préoccupé par l’absence de réponses politiques
à la hauteur de ses légitimes revendications démocratiques.
Comme vous le savez, je décline depuis 2004 toutes les sollicitations
politiques et j’appelle à chaque fois à organiser une véritable
alternance de nature à favoriser l’émergence de nouvelles générations
auxquelles j’ai toujours fait confiance et fortement encouragées.
Je tiens à cet effet à informer, par devoir de vérité et de
transparence, que j’ai reçu ce samedi 30 mars et à sa demande le général
de corps d’armée Mohamed Mediène qui m’a porté la proposition de
présider une instance chargée de la conduite de la transition. Il m’a
confirmé que cette proposition avait été faite en accord avec Saïd
Bouteflika, conseiller à la présidence de la République.
J’ai fait part à mon interlocuteur de toute ma confiance dans la
maturité des millions de manifestants et de la nécessité de ne pas
entraver la marche du peuple, redevenu maître de son destin.
Aujourd’hui, et devant la gravité de la situation, les tenants du
pouvoir doivent faire preuve de raison et de discernement et s’élever à
la hauteur de notre peuple pour éviter tout dérapage aux conséquences
incalculables pour le pays et laisser les Algériens s’exprimer librement
et imposer la volonté de notre grand peuple.
Gloire à nos martyrs ! Vive l’Algérie libre et démocratique ! »
Liamine Zeroual
Le Conseil constitutionnel constate la vacance définitive de la Présidence de la République
« La vacance définitive de la Présidence de la République est
constatée conformément à l’article 102 alinéa 04 de la Constitution.
L’acte de déclaration de la vacance définitive de la présidence de la
République sera communiqué, en ce jour, 27 Rajab 1440 correspondant au 3
avril 2019, au Parlement conformément à l’article 102 alinéa 05 de la
Constitution », indique un communiqué du Conseil constitutionnel.
L’article 102 de la Constitution stipule qu’« en cas de démission ou
de décès du président de la République, le Conseil constitutionnel se
réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la Présidence
de la République. Il communique immédiatement l’acte de déclaration de
vacance définitive au Parlement qui se réunit de plein droit.
Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de
l’Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au
cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées, sachant
que le Chef de l’Etat, ainsi désigné, ne peut pas être candidat à la
Présidence de la République »
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