Réputée
conservatrice, l'antique Cirta*
ne
désarme pas
* Autre nom de Constantine (Ksentina)
Mon envoyé spécial et néanmoins résident permanent à Constantine vient de me communiquer des nouvelles fraîches du terrain. Les rues de Ksentina* ne sont pas prêtes d'être désertes ! La révolution va bon train et les femmes Algériennes, une fois de plus tiennent le haut du pavé.
Merci Khouya*** Samir et je t'attends de pied ferme...
La
révolution tranquille se poursuit et se renforce tous les vendredis
à Constantine, au grand dam de tous les rentiers à différents
niveaux de l'exécrable système qui a pris naissance durant la
guerre d'Algérie, au niveau du château d'Aulnoy en France et
dont le père géniteur fut Abdelaziz Bouteflikha, intermédiaire
machiavélique entre le GPRA dont l'Etat-Major ALN et les détenus
politiques incarcérés en ce lieu provoquant ainsi la collusion
entre Benbella et le chef de l'armée des frontières Boumediene
pour la confiscation par la force dès 1962 de l'indépendance.
Les
rendez-vous hebdomadaires ont lieu dans une atmosphère bon
enfant, sans heurts et, ce qui est fantastique, le mouvement
citoyen est pris à bras le corps par les femmes de plus en
plus nombreuses à exprimer leur répulsion d'un système qui
les a marginalisées depuis toujours. Plusieurs d'entre elles
prennent la tête de groupes mixtes qu'elles dirigent en scandant
des mots d'ordre révolutionnaires.
La
partie n'est pas encore gagnée car ce cancer a développé d'innombrables
cellules métastasées pour lesquelles une thérapie longue et
au cas par cas s'avère nécessaire.
Mon
cher Yahia, si j'arrive à remplir certaines conditions administratives
inhérentes à l'octroi d'un visa je serai inchallah en France
vers la mi-juin avec... les gilets jaunes et pourquoi pas ensemble
tous les 2 à Cognac contre les sujets rampants des '' Maîtres
du Monde ''.
Salam
mon frère !
***
mon frère
|
Ils étaient des milliers à marcher hier, hommes et femmes, scandant
des slogans qui exigent depuis deux mois le départ du système, tout le
système. Mais hier aussi, de nouveaux slogans sont apparus pour demander
une justice indépendante au-dessus des guerres de clans.
À
Oum El Bouaghi*, la population ne désarme pas et commence à montrer
son impatience face aux tergiversations de ceux qui tiennent actuellement
l’initiative politique. « Nous ne comprenons pas pourquoi le pouvoir
s’entête à fermer les portes et ne négocie pas avec les personnalités
les plus en vue du hirak** pour trouver une sortie honorable à la crise ?
» s’interroge un jeune.
* Canrobert pendant la colonisation française, au Nord est de Constantine
** Protestation
* Canrobert pendant la colonisation française, au Nord est de Constantine
** Protestation
À la une / Actualité
Constantine au rendez-vous du 10e vendredi de protestation. © Ines Boukhalfa/Liberté
« Partez tous ! Nous voulons une Algérie libre et démocratique, laissez-nous bâtir notre pays », nous dit une manifestante.
Mobilisés comme jamais, les
Constantinois par milliers ont, une fois de plus, montré, lors de ce 10e
acte de mobilisation citoyenne, une détermination sans faille à faire
partir le système et toutes les figures du sérail des deux précédentes
décennies à l’origine de la situation chaotique sur le plan tant
politique, économique que social, dans laquelle se retrouve le
pays.Aussi, ils ont fait entendre leur voix pour réaffirmer leur refus
total à la tenue de la prochaine élection présidentielle prévue le 4
juillet prochain.
Le 10e vendredi consécutif était festif à Constantine. Une grande mobilisation citoyenne contre le régime en place a été, une fois de plus, démontrée hier à l’occasion de l’acte 10 sur fond de limogeages de symboles du régime Bouteflika déchu et de spectaculaires incarcérations dans des affaires de corruption présumée.
Un rendez-vous qui a réuni des milliers de Constantinois en famille autour d’un seul objectif, le départ du système. Des slogans et mots d’ordre conséquemment aux développements intervenus depuis vendredi dernier ont été levés comme « Non au gaz de schiste » et « Le peuple veut une justice libre ».
Les marcheurs du vendredi sont sortis dans les rues pour réclamer haut et fort le départ de Bensalah et du gouvernement de Bedoui qui manœuvre et toujours pour se maintenir en proposant sa feuille de route.
Les manifestants de tous profils et tous âges, hommes et femmes, enfants et vieillards, ont réclamé pour la dixième fois le départ des symboles de l’ancien régime ainsi que la convocation de Saïd Bouteflika par la justice.
La
secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune
a affirmé, hier à Alger, que la seule issue à la crise politique que traverse
le pays était «l'élection d'une assemblée constituante souveraine et
l'ouverture d'une voie positive devant le Hirak
populaire afin de consacrer et conforter l'unité du peuple».
« La gestion de la phase de transition passe par une assemblée nationale constituante souveraine, une solution idéale qui réponds à la volonté du peuple désireux de changer le système pour la refondation politique et institutionnelle et l'élaboration d'une nouvelle Constitution, issue d'un large débat à ouvrir au niveau national », a soutenu la SG du PT*.
*Parti des Travailleurs
« La gestion de la phase de transition passe par une assemblée nationale constituante souveraine, une solution idéale qui réponds à la volonté du peuple désireux de changer le système pour la refondation politique et institutionnelle et l'élaboration d'une nouvelle Constitution, issue d'un large débat à ouvrir au niveau national », a soutenu la SG du PT*.
*Parti des Travailleurs
LES NOUVELLES ATTENTES DU PEUPLE
1/ La destitution du président de l’État
2/ La dissolution du Sénat
3/ La dissolution de l’APN
4/ La dissolution du Conseil constitutionnel
5/ La dissolution des partis, appareils et syndicats du régime en place.
LES NOUVELLES ORIENTATIONS DU PEUPLE
1/ Un Haut conseil politique
2/ Un gouvernement de transition (des universitaires des 4 coins du pays et de notre communauté vivant à l’étranger)
3/ Création de nouveaux partis politiques, associations et syndicats
4/ Organisation d’une Conférence nationale – Commission indépendante
5/ Élection présidentielle.
– La durée de la transition ne dépassera pas 18 mois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire