lundi 29 avril 2019

Constantine aussi se bat pour la révolution Algérienne

Réputée conservatrice, l'antique Cirta*
ne désarme pas
* Autre nom de Constantine (Ksentina) 

Sommaire

Radio bled, en direct de Constantine

Mon envoyé spécial et néanmoins résident permanent à Constantine vient de me communiquer des nouvelles fraîches du terrain. Les rues de Ksentina* ne sont pas prêtes d'être désertes ! La révolution va bon train et les femmes Algériennes, une fois de plus tiennent le haut du pavé.

Merci Khouya*** Samir et je t'attends de pied ferme...


La révolution tranquille se poursuit et se renforce tous les vendredis à Constantine, au grand dam de tous les rentiers à différents niveaux de l'exécrable système qui a pris naissance durant la guerre d'Algérie, au niveau du château d'Aulnoy en France et dont le père géniteur fut Abdelaziz Bouteflikha, intermédiaire machiavélique entre le GPRA dont l'Etat-Major ALN et les détenus politiques incarcérés en ce lieu provoquant ainsi la collusion entre Benbella et le chef de l'armée des frontières Boumediene pour la confiscation par la force dès 1962 de l'indépendance.

Les rendez-vous hebdomadaires ont lieu dans une atmosphère bon enfant, sans heurts et, ce qui est fantastique, le mouvement citoyen est pris à bras le corps par les femmes de plus en plus nombreuses à exprimer leur répulsion d'un système qui les a marginalisées depuis toujours. Plusieurs d'entre elles prennent la tête de groupes mixtes qu'elles dirigent en scandant des mots d'ordre révolutionnaires.
La partie n'est pas encore gagnée car ce cancer a développé d'innombrables cellules métastasées pour lesquelles une thérapie longue et au cas par cas s'avère nécessaire.

Mon cher Yahia, si j'arrive à remplir certaines conditions administratives inhérentes à l'octroi d'un visa je serai inchallah en France vers la mi-juin avec... les gilets jaunes et pourquoi pas ensemble tous les 2 à Cognac contre les sujets rampants des '' Maîtres du Monde ''.
Salam mon frère !

*** mon frère
https://resistonsparlesactes.blogspot.com/2019/04/constantine-aussi-se-bat-pour-la.html#Sommaire


vendredi 26 avril 2019

L'invité de 6 h 20 sur France Inter était Algérien...







Maître Noureddine Benissad, avocat au barreau d’Alger, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, était l'invité de France Inter.
Issad Rebrab, première fortune d'Algérie, mis en détention provisoire et Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de la Sonatrach, limogé
Issad Rebrab, première fortune d'Algérie, mis en détention provisoire et Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de la Sonatrach, limogé © AFP / SALIH ZEKI FAZLIOGLU / ANADOLU AGENCY RYAD KRAMDI
Le patron du géant algérien des hydrocarbures Sonatrach a été limogé mardi, une annonce survenant après celle de la mise en détention provisoire de la première fortune du pays, Issad Rebrab, victime de l'offensive judiciaire lancée contre de puissants patrons depuis la chute du président Bouteflika. La télévision nationale algérienne a annoncé dans la soirée le limogeage d'Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG du groupe pétrolier et gazier public. Aucune explication n'a été donnée pour cette décision prise par le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.
Noureddine Benissad est président de la ligue algérienne des droits de l'Homme :

⟪ La corruption est un sport national, mais il faut respecter les règles de droits. ⟫

Le gouvernement actuel est lui-même basé sur la corruption. C'est le système politique qui a fabriqué tous ces oligarques. Les symboles de la grande délinquance financières sont dans le système. Mais nous sommes devant un déficit de communication institutionnelle. Le parquet est contraint légalement de communiquer sur ces dossiers, or aujourd'hui on ne sait pas ce qui est reproché à ces personnes....L'indépendance de la justice est liée à des principes des droits de l'Homme. La justice est sous l'hégémonie du système politique

On a l'impression d'un lynchage médiatique. On ne sait pas ce qui est reproché à ces personnes.

mercredi 24 avril 2019

https://www.lesoirdalgerie.com/
Publié par Sarah Raymouche
le 13.04.2019, 11h00


Ce que vit l’Algérie ces dernières semaines est bien la preuve que la société est encore vivante. Cette jeunesse, pleine d’espoir, a décidé de se réapproprier le pays, y vivre dignement, sans devoir émigrer.
Dans ce numéro, nous avons donné la parole aux jeunes qui refusent aujourd'hui d’être catalogués comme de potentiels harragas*.

Nassim, architecte, 27 ans : « Pour vivre heureux dans son pays »


« C’est vrai que je n’ai pas l’expérience de mes aînés, mais c’est mieux ainsi. Au moins, j’ai encore la naïveté d’y croire et de vouloir que le changement puisse nous apporter du bien. Et je dis haut et fort que je veux vivre, ici, dans mon pays, heureux, sans devoir traverser la Méditerranée et être sous-payé et exploité. Et, pour moi, vivre heureux dans son pays, c'est d'abord vivre heureux dans son quartier, dans sa collectivité, dans sa ville. Et je me pose cette question où je propose plutôt que nous, la jeunesse, force vive de ce pays, on s’implique davantage dans la politique locale. Oui, parce que tout vient de là et c’est la base pour un réel changement vers le meilleur. Et j’en suis sûr, nous y arriverons. Il faudrait juste s’impliquer dans cela, ne pas baisser les bras et continuer à aller de l’avant ! »

jeudi 18 avril 2019

Le Soir d'Algérie donne la parole aux jeunes...

https://www.lesoirdalgerie.com/
Publié par Sarah Raymouche
le 13.04.2019, 11h00


Ce que vit l’Algérie ces dernières semaines est bien la preuve que la société est encore vivante. Cette jeunesse, pleine d’espoir, a décidé de se réapproprier le pays, y vivre dignement, sans devoir émigrer.
Dans ce numéro, nous avons donné la parole aux jeunes qui refusent aujourd'hui d’être catalogués comme de potentiels harragas*.

Nassim, architecte, 27 ans : « Pour vivre heureux dans son pays »


« C’est vrai que je n’ai pas l’expérience de mes aînés, mais c’est mieux ainsi. Au moins, j’ai encore la naïveté d’y croire et de vouloir que le changement puisse nous apporter du bien. Et je dis haut et fort que je veux vivre, ici, dans mon pays, heureux, sans devoir traverser la Méditerranée et être sous-payé et exploité. Et, pour moi, vivre heureux dans son pays, c'est d'abord vivre heureux dans son quartier, dans sa collectivité, dans sa ville. Et je me pose cette question où je propose plutôt que nous, la jeunesse, force vive de ce pays, on s’implique davantage dans la politique locale. Oui, parce que tout vient de là et c’est la base pour un réel changement vers le meilleur. Et j’en suis sûr, nous y arriverons. Il faudrait juste s’impliquer dans cela, ne pas baisser les bras et continuer à aller de l’avant ! »

dimanche 14 avril 2019

Un point d'étape après les actes VII et VIII du Hirak Algérien

« Silmiya, saison 2 »

Au bout des sept premiers rounds :
  • 5e mandat out !
  • Boutef dégagé !
  • Saïd (frère de Abdelaziz) dégagé !
  • Tartag dégagé !
  • Ouyahia dégagé !
  • Sellal dégagé !
  • Haddad (président des patrons) dégagé !
  • Bouchareb dégagé !
  • Ghoul dégagé !
  • Ould Abbès dégagé !
  • Benyounès dégagé !
Les étudiants manifestent à l'Université de Constantine
Le premier round de la « saison 2» de "la révolution du sourire" « Silmiya » (Pacifique) , avec en point d'orgue, la perspective d’une vraie transition démocratique, a vu le jour le vendredi 5 avril, acte VII de la « Hirak ! » (la révolte).
Sur une pancarte, dans les rues d'Alger et partout dans le pays, on peut lire : «Transition politique dans le système, non ! Article 102 et ses « 4B », non ! Le peuple a dit son mot, dégagez ! »

« 4B » comme :
  1. Bouteflika déjà éliminé,
  2. Noureddine Bedoui, Premier ministre, indésirable !
  3. Abdelkader Bensalah, président du Sénat, indésirable !
  4. Tayeb Belaïz, président du Conseil constitutionnel indésirable !

samedi 6 avril 2019

Le Peuple Algérien est en marche


Vers la libération totale du pays !

L'heure est maintenant au nettoyage total des milieux du Pouvoir corrompu. Le système en moins c'est un Peuple libre en plus !

Les rues d'Alger noires de monde !
Encore une fois, on ne peut que saluer la maturité des Algériens, plutôt jeunes qui n'ont connu que le règne sans partage de Boutef. Jeunes et moins jeunes dénoncent la manœuvre qui accompagne l'application de l'article 102 de la Constitution qui a pour seule vertu que d'installer le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah pendant 90 jours. L'astuce consiste à disposer de quasiment 3 mois pour amener la "bonne" candidature à la Présidence du pays, mais aussi à installer des dispositions propres à boucler à nouveau la démocratie !

Et c'est la foule qui nous traîne, nous entraîne (air connu)
vers une Algérie radieuse !
Le Peuple n'est pas dupe, c'est pourquoi il veut tout de suite une seconde République, sans perdre la main. Le rapport de force est en sa faveur et il entend bien garder cet avantage.
Le  Chef d'état major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah est tributaire de la supériorité de la rue pacifiste ("silmiya, silmiya !" résonne dans toutes les rues justement pacifiques d'Algérie). Il sait très bien que ses troupes fraternisent avec le Peuple, tant que celui-ci se refuse à toutes violences.

À présent, ce qui compte c'est de définir les modalités de la transition que le Peuple Algérien doit mettre en place avec l'ensemble des forces progressistes du pays.





Un seul objectif : 
Convoquer une assemblée Constituante citoyenne
Écrire une Constitution citoyenne !

Une caractéristique : la créativité et l'humour

jeudi 4 avril 2019

Algérie : Boutef dégage suite à la formidable pression populaire...

Bouteflika a démissionné !

Et maintenant ?
« On a fait tomber le roi de l'échiquier, mais il reste quelques tours et quelques fous à abattre »
(un manifestant  Algérois)

Le peuple Algérien vient de remporter sa troisième victoire, depuis le début de sa révolte du mois de Février !
Bouteflika passe enfin la main, mais à qui ? La Constitution prévoit que, dès lors, le Président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, assume la charge de Chef de l’État pour une durée de 90 jours maximum. En poste depuis 2002, il fait partie de l'entourage proche de l'ex chef de l'État. Quel rôle va-t-il jouer ? Va-t-il respecter la volonté du peuple Algérien ?
LChef d'état major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, a lâché le Président de la République, avant son abdication. Il l'a déclaré inapte. Il a accompagné Bouteflika, depuis l'accès au pouvoir de ce dernier. C'est dire qu'il était parmi les plus proches... Actuellement, il semble bien que Gaïd Salah respecte le peuple. Comment va-t-il peser dans les négociations ?



Le peuple Algérien est exemplaire et reste lucide : il sait que tant que le système est en place, le risque est grand de se voir privé de ses victoires. Seulement, cette fois, mes frères Algériens n'ont plus peur et se savent forts des millions de personnes qui sont descendues dans la rue. Ils ne la quitteront pas tant que tous les profiteurs n'auront pas dégagé !
Ce peuple courageux et responsable veut une seconde république et il a raison. Un seul mot d'ordre pour la bâtir :
Élaborer une Constituante Citoyenne !

Tous mes vœux à l'Algérie pour un avenir de LIBERTÉ !


« Je veux rendre hommage à tous ceux qui sont réprimés,
qui ont souffert de racisme »
 (Cliquer sur l'image)
https://www.youtube.com/watch?v=D8D3mYsj4F4

lundi 1 avril 2019

Dernier album de Souad Massi (sorti depuis le 7 Avril 2017) en attendant le prochain prévu pour Septembre 2019

El-Mutakallimûn
Masters of the word
 Les Maîtres de la parole

Pour tous mes amis et frères de langue arabe
à qui je pense tout le temps...

 Clip "Présentation du nouvel album" 


Souad Massi présente El Mutakallimun, son... par kioSQ-TV

Souad  Massi Avance dans sa musique et son expression
Elle le dit elle-même, elle veut rendre hommage à la Culture arabe, en attendant de le faire également pour la culture kabyle.
Dans ce nouvel album, elle s'affirme comme une grande chanteuse internationale qui a le souci de métisser sa musique et elle y réussit fort bien ! C'est sans doute, sans tomber dans les clichés, celui de la maturité.

Un métissage omniprésent
Un petit passage en revu des différents titres s'impose : 
  1. Bima El'Taaloul (De quoi me réjouirais-je ?) - El Moutanabi : au son du banjo (en solo par l'admirable Djouri), avec un léger air folk, elle exprime la solitude du poète qui voit l'amour éphémère déserter sa vie, ainsi que le spleen Bauelairien (?) qui rend désespéré, à tel point que l'amitié durable n'existerait plus, dans un monde pessimiste où l'individu s'isole.
  2. Lastou Adri (Je ne le sais) - Ilya Abu Maadi : sur un rythme qu'elle aime bien pour l'avoir déjà utilisé, avec une rythmique qui ressemble bien au Jeff Kelner que tous les fans connaissent, les cuivres s'expriment avec un riff typique de l'ami Jeff. L'Afrique est bien là et on devine les grios qui interrogent les origines de l'Humanité... "J'ai un jour interrogé la mer : ô mer, suis-je issu de toi / Est-ce vrai ce qu'on raconte à propos de toi et moi...."
  3. Ayna (Visite) - Ahmed Matar : retour du banjo et percussions très présentes avec le oud de l'ami Djouri. Le piano caribéen transporte très loin, Hassan (comme son frère), au pays des rythmes endiablés, où l'on mange chichement ("Où est le pain, où est le lait ?/Et la garantie du logement ?...", alors que le "dirigeant éclairé" qui tente de transformer son image de tyran en souverain soucieux de son peuple ("Dites-moi vos doléance/Avec sincérité/Et n'ayez aucune crainte/Le vieux temps est aboli..."). Le dictateur répète l'opération à l'infini, en arguant "Qu'on me brûle si je savais/Tout ça donc dans mon pays ? et un jour "Mais où est mon ami Hassan ?" Quelle actualité ! Mais Hassan, son frère, vit bien à Bouzaréa et compose et joue de la musique qui unit les Peuples. Azul ya Khouya !
  4.  Hadari (Adresse aux Tyrans du Monde) - Abou El Kacem El Chabbi : le banjo, sur un rythme jamaïcain emmène Souad sur la dénonciation sans concession des atrocités du despote qui sera puni "Car qui sème les épines en récolter des blessures/... Et le éclats du tonnerre te brûleront à jamais"
  5. Sa'imtou Takalifa Al Hayati (Je me lasse) - Zouhaïr Ibn Abi Salma : le thème de la vieillesse revient
 

Clip "Faya Lâla" - "Je me souviens" - Poète : Majnun Layla 

"Lastou Adri" live à la Cigale - "Je ne sais" - Poète : Ilya Abu Madi

"
El Houriya" live à la Cigale (08/04/2015) - "La Liberté" - Poète : Ahmed Matar  

Soula 3 With Soad Massi, Shahar Taha et Shama Hamdan Part1 et 2

C'est la participation de Souad à une émission TV que je préfère.

mercredi 27 mars 2019

Algérie, mon amour !

Peuple Algérien,
Mes frères et mes sœurs :
vous avez déjà remporté 2 victoires !
Il vous reste encore à gagner la présidentielle !

  • Boutef obligé de renoncer à la modification de la Constitution et de facto à retirer sa candidature pour un cinquième mandat.
  • L'armée, par la voix de son commandant en chef, le général Ahmed Gaïd Salah, obligée de céder à la formidable pression populaire.
Samir au rassemblement place de la Pyramide à Constantine
C'est le résultat des luttes exemplaires que mène le Peuple Algérien pour reprendre à la caste dominante ce qu'elle leur a volé depuis 57 ans !
Mais il ne se trompe pas, car tout n'est pas gagné. De la même façon que Boutef voulait, avec ruse, prolonger son quatrième mandat, Ahmed Gaïd Salah, en utilisant l'article 102 de la Constitution Algérienne, force la porte pour maintenir l'armée au pouvoir !

Les étudiants très actifs dans les rassemblements populaires
C'est donc une nouvelle bataille que le peuple Algérien livre dès maintenant avec beaucoup de lucidité !
C'est un moment décisif auquel nous assistons et que je ne peux malheureusement pas partager pleinement puisque je n'ai pas la nationalité Algérienne tant souhaitée et jamais obtenue ! Mais Algérien-Français je suis et fils de cette belle terre Algérienne je reste !

La jeunesse en masse dans les rues d'Alger
J'espère de toutes mes forces que, par exemple, les luttes engagées parviendront à imposer une Constituante citoyenne, seule capable d'effacer la Constitution actuelle qui permet tout à cette caste dominante et corrompue. Sinon, une fois encore les Algériens se feront confisquer leur pays.

Tahia Djazaïr ! Vive l'Algérie Citoyenne !


Les femmes algériennes à la rencontre de leur histoire

Les Gilets font rire jaune la macronie !

Édition spéciale Gilets Jaunes : Tous ensemble !


Quelle situation politique
et sociale, après l'acte III ?

Paris s'embrase, paroles de gilets jaunes, macron à l'heure du choix, salah hamour

Gilets jaunes
la répression, ruralité et quartiers populaires
la convergence, syndicats

Comment les gilets jaunes ringardisent les syndicats
Depuis le 17 novembre, des hommes, des femmes, des jeunes, des retraités ont pris les rond-points qu'ils ont occupés, pour un bon nombre, nuit et jour. Blocage total de la circulation, puis ralentissement et très vite blocage des services des impôts, occupation des péages d'autoroute et passage gratuit, blocage des centres distributeurs des grandes surfaces, paralysie des dépôts de carburant.

Ces citoyens, pour la majorité d'entre eux c'était leur première fois et très vite on a compris que ça n'était " pas pour de rire ", mais au contraire que le mouvement citoyen s'installait. Des incidents ont eu lieu et, malgré la dramatisation des médias qui passaient en boucle des bousculades, des comportements pas très sympas, des accidents, les gens ont soutenu de plus en plus le mouvement qui, bien que protéiforme prenait de la consistance, s'organisait, se structurait plus ou moins bien, au grand dam de la Macronie qui billait sur le pourrissement.

Des délégués sont apparus. Ils ont été baptisés porte parole pour bien signifier que c'est tous ensemble que les décisions étaient prises et ainsi les revendications étaient portées aux pouvoirs publics, en excluant toutes négociations puisqu'il n'y avait pas de chefs.

Oui, il y a des hoquets. Est-ce étonnant ? si on mesure ce qui vient de se passer en même pas un mois, non c'est dans l'ordre des choses, d'autant que les Gilets Jaunes sont multiples et comptent dans les rangs, bon nombre d'abstentionistes, beaucoup (la majorité) de citoyens dont c'est leur premier engagement !

Ce mouvement est apparu soudainement, sans que personne n'ait pu le prévoir et, d'emblée il a affirmé sa volonté d'être totalement indépendant et a dénoncé par avance toute récupération. et c'est sans doute pour ça qu'il s'est autant affirmé. Nous avons à tirer les enseignements de cette volonté tenace qui va jusqu'au dégagisme et à la disqualification des élus. Au lieu de rejeter ce phénomène, nous devons le positiver, car effectivement il traduit la défiance grandissante des gens. Défiance tant à l'égard des personnalités politiques que des responsables syndicaux.

Tous ces citoyens silencieux jusque là nous crient leur désespoir de ne pas exister, de ne pas être entendu,  de ne pas pouvoir croire à quelqu'idéal que ce soit ! Ils nous disent : "Ne nous prenez pas pas pour des imbéciles, nous sommes capables aussi de nous défendre sans intermédiaires et nous allons renverser la table : tant que vous ne reviendrez pas sur terre, nous resterons là sur les ronds-points, dans les rues, nous bloquerons l'économie jusqu'à ce que vous cédiez vraiment !" Ce cri est constructif, car ce qui est demandé est juste et réfléchi et on se surprend à y retrouver des propositions émises par des partis, des mouvements. Ainsi, par exemple, la revendication d'une Assemblée Populaire ressemble à s'y méprendre à la nécessité d'une Sixième République contenue dans le programme des Insoumis : "L'Avenir en Commun". Ainsi l'exigence de revenir sur l'annulation de l'impôt sur la fortune. Ainsi sur la redirection des crédits consacrés au CICE pour financer les mesures sociales. Ainsi la traque aux infractions fiscales, aux capitaux dékibérément dissimulés dans les paradis fiscaux pour augmenter significativement le SMIC, le faisant passer à 1300 €. Et la liste est longue...

C'est donc finalement un message d'espoir qui est envoyé par les Gilets Jaunes. Il concerne le peuple et veut le bien de tous. Quoi de plus légitimes ? Quoi de plus juste ? Et je ne refais pas ici la longue litanie des privilèges monstrueux d'un tout petit nombre de nantis, ni la dénonciation des détournements d'argent public par les entreprises du CAC 40 qui, grâce au laxisme des pouvoirs successifs, ont augmenter odieusement les dividendes de leurs actionnaires pour aggraver plus encore la spéculation qui prive la Nation du bénéfice des incroyables profits ainsi engendrés !

Les Français ne sont pas dupes de la confiscation des biens publics par le biais des privatisations, de la vente d'une partie du patrimoine. Ils en ont assez que Bruxelles nous prive de plus en plus de notre capacité à décider et que "l'Europe" nous impose des décisions qui nuisent à notre pays.

Ils ne peuvent plus supporter que l'on décide pour eux de ce qui doit être ou pas bon pour eux. Ils veulent avoir une prise réelle sur le cours des évènements. L'expérience qui est la leur, à présent, est que tant que ce sont les hors sol qui décideront, ils sont sûrs d'être perdants. Désormais, il faut compter avec eux !

Un mouvement citoyen
de la France silencieuse


Le "gilet jaune" Jean-François Barnaba
au micro de Léa Salamé
La grande Explication avec Ingrid Levavasseur, Eure, Aide Soignante

La grande Explication avec Claire O'Petit et Romain Goupil







Les cahiers de doléances

Maxime Nicolle et Priscilla Lukosky, deux des porte-parole des gilets jaunes

Gilets Jaunes - La Grande Explication
Questions Réponses
à Emmanuelle Wargon
(secrétaire d'État à l'écologie)

La parole aux gilets jaunes « on nous a jeté des miettes »

"Gilets jaunes" : on a décortiqué chacune
des 42 revendications du mouvement

Taxes sur les carburants, Smic, SDF... Les revendications des "gilets jaunes" se nourrissent d'idées venant de tous les partis politiques.


Par L'Obs

« Zéro SDF, abandon du prélèvement à la source, augmentation du smic... Les revendications des "gilets jaunes" dépassent largement le seul prix du carburant. Dans un (très) long communiqué envoyé à quelques médias et aux députés, les "gilets jaunes" ont couché noir sur blanc leurs "directives du peuple". Ils demandent aux élus de les "transposer" en lois. 

Elles sont issues, disent-ils, d'un sondage mené sur plusieurs groupes de soutien au mouvement. 30.000 personnes y auraient pris part. Logement, fiscalité, retraites... "L'Obs" fait le point sur ce que réclament les "gilets jaunes" (en gras), mais analyse également chaque revendication et ce qu'en pense le gouvernement. »

Le catalogue des 42 revendications des "Gilets jaunes"

Députés de France, nous vous faisons part
des Directives du peuple pour que
vous les transposiez en LOI
  • Zéro SDF : URGENT.
  • Impôt sur le revenu davantage progressif (plus de tranches).
  • SMIC à 1300 euros net.
  • Favoriser les petits commerces des villages et centres-villes. (cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce.) + de parkings gratuits dans les centres-villes.
  • Grand Plan d'Isolation des logements. (faire de l'écologie en faisant faire des économie aux ménages).
  • Que les GROS (Macdo, Google, Amazon, Carrefour...) payent GROS et que les petits (artisans, TPE PME) paynt petit.
  • Même système de sécurité social pour tous (y compris artisans et auto-entrepreneurs). Fin du RSI.
  • Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. (pas de retraite à point).
Nous y voilà, malgré les hésitations, les contradictions, l'inexpérience et toutes les vaines manœuvres des merdias et du pouvoir en place, les citoyens français montrent une nouvelle fois que rien n'y fait : quand on est en colère, on arrive à se rassembler et à formuler plutôt très bien les revendications qui concernent tout le monde.

Cette fois, pas de doute, c'est bien  la base, ceux que l'on n'entend jamais, qui ont construit ce cahier de doléances. Il ne vient pas d'en haut et, comme dirait quelqu'un à talonnettes, "cette fois c'est du sérieux" ! C'est de l'horizontal pur jus et s'il a fallu un peu de temps, c'est sans doute parce que l'organisation ça ne s'invente pas et l'auto-organisation est d'autant plus floue qu'elle est gazeuse. Ce serait bien qu'on y réfléchisse ce week end, lors de la Convention de Bordeaux de La France Insoumise... 

Tout n'est pas encore gagné, mais je ne doute plus un seul instant que de tout ça vont émerger des personnalités capables de porter le mouvement des Gilets Jaunes, de le coordonner et ainsi le porter au maximum de sa puissance. La perspective d'une vraie prise du pouvoir par les citoyens est aujourd'hui crédible !

Acte IV, vers l'acte V


Formidable "Fil d'Actu" sur les perspectives
ouvertes par les Gilets Jaunes

Gilets jaunes : la vérité sur les casseurs 

17 novembre / gilets jaunes : tout comprendre
J’attends énormément de la formidable détermination des Gilets Jaunes qui pousse les corps intermédiaires dans leurs retranchements et qui les obligent à les prendre en compte tels qu’ils sont. Il faudra bien se mettre autour de la table et bien redéfinir les rôles.

C’est passé inaperçu, mais les 42 propositions de GJ, synthèse réalisée après consultation de 30 000 GJ, ont été présentée ainsi : « Députés de France, nous vous faisons part des Directives du Peuple pour que vous les transposiez en LOI » Si on lit bien celà veut tout simplement dire : À nous le cahier des charges revevendicatif, à vous les politiques d’en faire votre feuille de route. » Oui ils ont enfin compris la puissance du Peuple qui doit détenir le vrai pouvoir de décision ! C’est une avancée considérable de la conscience de classe qui renait, par petits bouts. Il ne reste plus qu’à les agréger. Pour ce faire, il faut établir un vrai contrat public avec les organistions syndicales et les partis et mouvement politiques. Le temps de lhégémonie des professionnels de la politique et de la défense des travailleurs est révolu !

C’est vous les Gilets Jaunes qui détenez les clés. C’est vous qui êtes en position de changer profondément la vie démocratique de notre pays. Ne rejetez pas les corps intermédiaires, les corps constitués, mais marquez-les au fer rouge, afin qu’ils ne puissent plus revenir en arrière et qu’ils soient désormais les serviteurs éclairés du Peuple. Vous rentrez dans l’Histoire : soyez en FIERS !

C’est sur cette base que nous avons besoin de tous les camarades pour gagner la partie : https://insoumisdemocrates.fr/ ?