jeudi 20 septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

Non au traité daustérité !

  
Non à l’austérité permanente
Refusons le Pacte budgétaire,
ouvrons le débat en Europe !


Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ».

Ce Pacte budgétaire aggrave les politiques néolibérales prônées depuis des années et qui ont mené aux problèmes actuels de la zone euro. Il représente d’abord une absurdité économique. En imposant que le « déficit structurel » d’un État soit inférieur à 0,5 %, il va obliger à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Il va priver la puissance publique de moyens indispensables pour mener des politiques permettant d’engager la transition sociale et écologique. Or nous avons besoin au contraire de développer et de rénover les services publics et la protection sociale pour répondre aux nombreux besoins non satisfaits, réduire les inégalités sociales et réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous avons besoin d’investissements publics considérables pour financer la transition énergétique, réduire les pollutions, assurer la reconversion écologique des modes de production et de consommation, créer des millions d’emplois. L’obligation d’équilibre budgétaire permanent sera un frein majeur pour s’attaquer à la crise sociale et écologique.

Dans une Europe où les clients des uns sont les fournisseurs des autres, cette orientation engagée depuis deux ans amène aujourd’hui la récession généralisée. Les difficultés de PSA et d’autres entreprises découlent directement de l’effondrement de la demande en Europe du Sud. Aujourd’hui le pouvoir d’achat stagne ou régresse, les entreprises et les collectivités locales réduisent leurs investissements : dans ce contexte couper dans les dépenses publiques ne fera qu’aggraver le chômage. Dès 2013, selon une étude du FMI lui-même, ramener le déficit de la France à l’objectif de 3% du PIB affiché par le gouvernement créera automatiquement 300 000 chômeurs de plus. La réduction des recettes fiscales qui en résultera rendra encore plus difficile la réduction des déficits, que l'austérité était censée favoriser, « justifiant » ainsi un nouveau tour de vis, etc.

Économiquement stupide, ce Pacte budgétaire est socialement insupportable car les « programmes d’ajustement structurel » aujourd’hui imposés à la Grèce et aux autres pays en difficulté réduisent les protections, accroissent les inégalités et touchent le plus durement les populations les plus précaires - femmes, jeunes, ouvriers, immigré-es. Loin d’éviter aux pays du Nord de l’Europe de subir le sort de ceux du Sud, ce Pacte entraîne toute l’Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, ce Pacte budgétaire représente un déni démocratique. Non seulement il prévoit des sanctions quasi automatiques en cas de non-respect, mais il marginalise les Parlements nationaux et européen, et fait de la Commission et de la Cour européenne de justice, organismes non élus, les juges des budgets nationaux. Il installe un fédéralisme autoritaire niant la souveraineté populaire. Il place l’économie en pilotage automatique, soumise à des normes destinées à rassurer des marchés financiers dont la puissance n’est pas remise en cause. Nous ne l’acceptons pas.

Les crises sociale, écologique et financière mondiales s’aggravent. Elles sont lourdes de dangers comme le montre le renforcement des extrêmes droites xénophobes et nationalistes. Ces crises nécessitent une mobilisation de l’Europe, mais d’une Europe fondée sur la solidarité et la démocratie, d’une Europe qui se dégage de l’emprise des marchés financiers. Or le Pacte budgétaire va au contraire renforcer les contradictions internes à la zone euro et pourrait mener à son éclatement. Le refus de la France de ratifier ce traité serait un signal fort envoyé aux autres peuples européens afin d’ouvrir le débat sur la construction d’une autre Europe.

C’est pourquoi, nous, les organisations signataires de ce texte refusons ce Pacte budgétaire qui engage l’avenir. Nous demandons qu’un large débat démocratique ait lieu afin que les citoyen-es puissent s’emparer de ce sujet décisif et se prononcer à son propos. Nous voulons mettre le Président de la République, son gouvernement, les parlementaires devant leurs responsabilités.

 Pour créer ce débat démocratique, nous appelons à renforcer les collectifs locaux déjà existants - notamment ceux pour l’audit citoyen de la dette publique -, à en créer de nouveaux le cas échéant ; nous organiserons ensemble une série de débats publics dans toute la France ; nous nous adresserons et inviterons les citoyens à s'adresser à chaque député et sénateur de la majorité parlementaire, et nous organiserons des manifestations dont une grande manifestation unitaire à Paris le dimanche 30 septembre. Un comité d’organisation se met immédiatement en place pour assurer le succès de ces initiatives.

 Premiers signataires1 :

1 Toutes les organisations syndicales, associatives et politiques progressistes qui le souhaitent peuvent rejoindre les premiers signataires. Pour en savoir plus : www.audit-citoyen.org


Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de Gauche (PCF, Parti de Gauche, Gauche Unitaire, FASE, République & Socialisme, PCOF, Convergence & Alternative, Gauche Anticapitaliste), Marches Européennes, NPA, Résistance Sociale, Solidaires, Sud BPCE.


 



Le Palais du Bey de Constantine

Un album sur le Palais du Bey de Constantine
en restauration (mai 2005)
 


Pour feuilleter l'album
cliquer sur la couverture
 

lundi 17 septembre 2012

Du vent dans mes mollets : Carine Tardieu - 22 Juillet 2012

Un film qui fait du bien
 
 
 


Vous prenez 2 petites nanas qui ne mâchent pas leurs mots. Vous y ajouter un zeste de boulettes Tunisienne, une mère juive qui parle en anglais avec son mec pour que son "poids chiche" soit écarté de la conversation. Vous mélangez avec une femme seule qui élève ses deux enfants avec vaillance, mais dans une grande souffrance dont le "radar à mec" lui indique que le mari de la mère de la copine de sa fille (non, je sais que vous suivez...) ne craquera pas tellement il est amoureux de sa femme, même avec son embonpoint, boulettes obligent. Vous ajoutez un soupçon de malice avec la grand-mère peu diserte mais efficace et vous assaisonnez avec une instit qui laisse voir son string à ses élèves. Vous obtenez une petite merveille qu'il serait dommage de laisser sur le bord de la route.
 
Ce film est un vrai petit bijou. Il n'y a rien à retirer, rien à ajouter ! C'est rafraîchissant, drôle à pleurer et en même temps profond. Les acteurs sont énormes, avec une mention spéciale pour les deux petites filles : Juliette Gombert (Rachel) et Anna Lemarchand (Valérie), criantes de vérité. Agnès Jaoui (Colette Gladstein), en mère juive qui nourrit sa famille aux boulettes tunisiennes et aux cornes de Gazelle, est étonnante au physique comme dans le jeu. Denis Podalydès (Michel Gladstein) est somptueux. Isabelle Carré (Catherine) est touchante et très juste dans sa souffrance de femme seule. Judith Magre (la grand-mère) ne parle quasiment pas, mais en dit beaucoup.
 
 


 Carine Tardieu a un talent fou et doit certainement avoir une mémoire étonnante de son enfance. La direction d'acteurs est formidable et les dialogues sont ciselés. Ils ne tombent jamais dans la vulgarité et sont irrésistibles.
 
 
Carine Tardieu pose bien le problème de l'usure du couple, sans pathos et avec tact. La rencontre des douleurs des deux femmes (Colette et Catherine) sonne juste et est traitée tout en délicatesse.
 
La réflexion sur la mort, si délicate avec des enfants, est formidablement bien menée. Elle correspond tout à fait à la psychologie enfantine.
 
La fin est une trouvaille d'une intensité rare. Elle cueille le spectateur à froid et en même temps reste dans la tonalité du récit qui la précède.
 
 
Un film qu'on ne peut pas rater parce qu'il est tout simplement authentique ! Donc, ALLEZ le VOIR !
 
 
 
 
 

 

 

Si vous voullez des preuves...
 



 
 





 
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