Ultime mémoire d'un Algérien-Français


Épisode 1

Avertissement

J'attache beaucoup d'importance à cette transmission de mémoire. En effet, je l'entreprends alors que je viens de franchir le cap de ma Soixante-quinzième année et que, pour les raisons familiales que vous connaissez, je ne suis pas retourné au pays (chez nous on dit au bled) depuis 2010 et que je ne sais pas quand j'aurai le bonheur d'y remettre les pieds :

  • pour essayer de vous faire passer un séjour d'une semaine où je vous présenterai mes amis Algériens de Constantine et où on pourra faire le circuit des lieux dont je vais vous parler dans cette chronique,.
  • mais aussi pour profiter de cette dernière occasion, sans doute, pour aller faire un tour dans l'Ouest que je ne connais pas du tout et une petite incursion au sud qui reste un vieux rêve.

Ma génération est sans doute la dernière à pouvoir témoigner de la vie là-bas que nous avons quitté pour rentrer en métropole (c'est ainsi que l'on parlait de la France, nous qui étions des Français d'Algérie que l'on a appelé pieds noirs, terme très souvent péjoratif qui caractérise les nostalgiques de l'Algérie Française qui ont refusé l'indépendance algérienne). Nous sommes donc devenus, d'une certaine façon des immigrés malgré nous, même si nous étions et sommes restés des Français ! 

Pour ma part, j'ai choisi de me qualifier d'Algérien-Français pour marquer le fait que né sur la terre d’Algérie, je devais pouvoir en revendiquer la nationalité.

Dans l'onglet - Nationalité Algérienne, vous avez tout l'historique de mes démarches qui sont actuellement momentanément interrompues.


Cette démarche est pour moi hautement symbolique. Elle marque tout l'attachement que j'ai à l'égard de mon pays natal et c'est ma façon d'affirmer le respect que j'ai pour mes frères Algériens et ma solidarité pour la lutte qu'ils mènent, notamment au travers du Hirak, pour se libérer de la corruption et du pouvoir des généraux. Pour le moment, le Hirak a été interrompu par la crise sanitaire du Covid qui a offert l'opportunité pour le pouvoir en place de verrouiller totalement le pays.

Au fil des épisodes, nous allons établir le menu des balades constantinoises qui vous permettra de prendre rendez-vous avec les sites remarquables de cette belle ville de Constantine que l'on appelle aussi Le Rocher.

Et selon ce que la vie nous réservera, peut-être que le projet d'y aller tous les 5 pourra se concrétiser, Inch'Allah !

Merci beaucoup pour vos réactions très réconfortantes que j'ai reçues et qui sont de nature à apaiser ma vie.

Votre Papy

Les ruelles de Souika, quartier historique de Constantine. L'équivalent de la Casbah d'Alger

 



Épisode 2

Mes premiers souvenirs du 4 rue Sassy au quartier Saint-Jean

La rue Sassy où habitait ma grand-mère
Patience, ça vient !!!

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