samedi 20 novembre 2010

Souad Massi : Ô Houria

Le quatrième album de Souad Massi, Ô Houria, vient de sortir Le son est absolument excellent et la "couleur" du disque est magnifique.
Ce CD marque une belle étape dans la carrière de Souad et je le trouve très personnel.

Il y a beaucoup d'instruments nouveaux dans sa musique et c'est très réussi. Il y a également plus de textes en français que d'habitude et c'est sans doute en relation avec le fait que d'autres auteurs ont écrit pour elle (Francis Cabrel et Michel Françoise)

Voici les 5 chansons que je préfère :

- Samira Meskina

- Ô Houria (Souad a baissé sa voix et Lavillieres a raison ça lui va très bien )

-Tout reste à faire (super tempo et beau duo avec Cabrel)

- Une lettre à Si h'Med (influence country Folk)

- Enta Ouzahrek (influence Zydeco)

J'ai hâte de les entendre sur scène dès que la tournée passera pas loin de ma région.

mercredi 13 octobre 2010

Mabrouk Amira !

Bienvenue à toi Amira qui est née le 10 septembre 2010, alors que j'étais en Algérie.
Ta maman est Souad Massi et ton papa s'appelle Abdel. Ils ont très heureux de ta venue ainsi qu'Inji, ta grande sœur.
Je te souhaite beaucoup de bonheur et surtout écoute bien attentivement les belles chansons de Maman.
À bientôt sur la tournée de Souad.
Boussas

mardi 12 octobre 2010

Xavier Beauvois : Des hommes et des dieux

Une humanité extraordinaire

Ce film retrace l'histoire de ces moines trappistes de Tibhirine, en Algérie, qui furent sauvagement assassinés en 1996 par le GIA ou par des militaires corrompus. Ce fim n'est pas un film sur la foi, mais il donne la part belle à la dimension humaine.

On pourrait craindre de s'y ennuyer de par la vie très réglée de ces hommes entièrement dévoués à leur foi. Ça n'est pas du tout le cas. Le quotidien de ces moines auquel on assiste s'avère passionnant car il permet de ramener les choses à l'essentiel. Ces petits actes de tous les jours rythment donc le film : les rituels religieux, les semailles, l'entretien du potager, les séances de bois.
Les moines vivent en harmonie avec la population algérienne du village. Ils partagent leur peur et les soucis du quotidien. Frère Luc (Michael Lonsdale absolument génial) est médecin et soigne les gens du village. C'est lui qui maintient le lien très fort avec ces Algériens persécutés par la terreur que font régner les islamistes.

C'est dans ce décor que les moines vont douter pour finalement décider de rester quoi qu'il arrive. Xavier Beauvois dresse le portrait d'hommes avec leurs faiblesses, mais aussi leur courage déterminé. C'est sans doute l'un des traits essentiels de cette œuvre cinématographique.

Si Michel Lonsdale porte le film, frère Christian incarné par Wilson Lambert est remarquablement interprété. D'ailleurs, l'ensemble des acteurs a la part belle et joue juste, sans en rajouter.

Xavier Beauvois signe quelques scènes inoubliables comme le moment où tous les moines réunis autour de la table décident de rester, après avoir exprimé cahcun leur avis. Ou bien ce moment extraordinaire où alors que les pales d'un hélicoptère produisent un bruit angoissant, les moines entonnent un chant choral. Ou bien encore ce repas au son sub lime du Lac des cygnes de Tchaitkovski.

Personnellement, j'ai regretté que le montage se contente d'une juxtaposition de scènes dont beaucoup consistaient en plans fixes. Ces derniers n'étaient justifiés que lorsqu'ils soulignaient le caractère religieux des moments de recueillement.
Ce film est remarquable et maîtrisé. C'est un beau moment d'humanité.







Bande annonce

lundi 11 octobre 2010

Rachid Bouchareb : Hors la loi

Un film juste

Après Indigènes, Rachid Bouchareb continue sa plongée dans l'histoire. Cette fois c'est de l'Algérie qu'il s'agit. Cette histoire commence dans les années 1920 avec l'expulsion d'une famille de fellahs au profit d'un colon. Le 8 mai 1945, suite au massacre de Sétif, Messaoud (Roshdy Zem), Abdelkader (Sami Bouajila) et Saïd (Jamel Debbouze) perdent une partie de leur famille. Abdelkader emprisonné pour ses opinions verra sa formation politique en prison qui fera de lui un leader du FLN en France. Messaoud, après avoir combattu en Indochine rejoindra la France et s'engagera au côté de son frère. Quant à Saïd, le bad boy de la famille, Il dirigera un cabaret à Pigalle et une salle de boxe.

À travers ces trois héros, le film raconte la lutte pour l'indépendance depuis la France et met en avant l'histoire du FLN sur le sol de la métropole avec ses ombres et ses cruautés. Il aborde la rivalité entre les différents partis de la révolution algérienne, notamment l'opposition fratricide entre le FLN (Front de Libération Ntionale) et le MNA (Mouvement National Algérien).

Tout au long de cette fresque historique sans concession, le spectateur cotoie le quotidien des militants nationalistes qui mettent leur vie personnelle entre paranthèses pour être totalement au service de la cause. C'est particulièreùment le cas d'Abdelkader, nationliste pur et dur entèrement dévoué à la lutte pour l'indépendance. Son frère Messaoud est plus en nuances et apparaît plus humain avec ses hésitations et ses doutes. Les scènes de violences sont là à bon escient et permùettent de comprendre le contexte.

Sans doute Bouchareb a-t-il pensé très fort à "L'armée des ombres" de Jean-Pierre Melville, sans jamais le copier. La force du film, c'est son sujet principal : le rôle des immigrés depuis le sol français pour soutenir la guerre de libération algérienne. C'est une première dans le cinéma français et c'est tout à l'honneur de Bouchareb d'avoir montré l'intransigeance des dirigeants qpour mener à bien leur entre^prise. Intransigeance qui va jusqu'aux exécutions sommaires pour faire respecter la discipline révolutionnaire. Il était important de souligner combien l'engagement des Algériens sur le sol français a permis de soutenir la révolution. Cette évocation permet aussi de mettre à l'honneur les porteurs de valises français qui permettaient aux fonds d'arriver à destination.

La sortie du film a été l'occasion d'une polémique partisane initiée notamment par Lionel Lucas, député des Alpes Maritimes qui défend un projet de mémorial de l'Algérie française. Elle est totalement vaine, à tel point que le soufflé s'est vite applati. L'objet du film de Bouchareb n'est pas Sétif, même si un quart d'heure lui est conscré. Temps justifié par la nécessité de replacer le film dans son vrai contexte. Je n'ai pas trouvé que Bouchareb avait forcé le trait sur ces tragiques évènements dont la France peut avoir honte. Plus personne de sérieux ne conste les évènements. seule une querelle de chiffres subsiste. Il reste que plus de 10 000 Algériens sont morts suite à ce massacre et c'est cela qui compte.

Ce film utile, remarquablemenent mis en scène et interprété (Roshdy Zem extraordinaire), doit être un point de départ pour la réflexion des plus jeunes qui chercheront à en savoir plus sur cette période tourmentée. Ils se tourneront utilement vers la littérature pour mieux comprendre cette période importante.

jeudi 7 octobre 2010

Constantine : 48 ans après...

Des retrouvailles émouvantes

Le moment fort de mon dernier voyage à Constantine (septembre 2010) fut sans aucun doute ma rencontre avec trois de mes camarades de classe (cinquième et quatrième).

L'histoire commence en 2008, alors que mon ami Samir me retrouve sur Internet, grâce à une photo de classe. Nous avons maintenu le conttact par mél en nous jurant de nous revoir lorsque je descendrai à Constantine.

Je tenais beaucoup à retrouver des camarades de classe puisque nous nous étions quittés dans des conditions particulières. C'était en 1962. Le 19 mars le cessez le feu était effecif. Le 5 juillet l'Algérie était enfin indépendante et les "Européens" (selon l'expression de l'époque) quittaient le pays à la hâte dans un déchirement qui laissera des traces indélébiles. 3 communautés se séparaient (Arabes, Juifs et "Européens" non  juifs) dans la douleur.

Il m'aura donc fallu attendre 48 ans et 4 retours au pays pour revoir des copains de classe. J'y tenais particulièrement en raison du caractère symbolique de ces retrouvailles mais aussi parce qu'il m'était difficile d'imaginer leur passage à l'indépendance : ce que ça avait représenter pour eux, à l'époque dans un contexte particulier puisque l'essentiel des cadres avait disparu avec le départ des "Européens" qui détenaient les leviers du pays.

Peu après mon arrivée, un matin, je contactais Samir pour fixer un rendez-vous qui n'a pas tardé puisque l'après-midi même nous nous retrouvions devant le kiosque à journaux, place de la Pyramide, comme on l'appelle encore, en haut de la rue Roll (Abane Ramdame). C'était très émouvant et les premiers instants passés, nous prenions la direction du boulevard St-Jean pour aller boire un thé, comme si nous ne nous étions jamais quittés.

Samir m'a fait rencontrer ses amis et les discussions que j'ai eues avec eux ont été passionnantes.
Le jour même de notre rencontre, nous avons contacté un autre camarade de classe que j'avais aussi retrouvé par Internet : Ahmed. Rendez-vous fut pris place de la Pyramide et nous avons profité de la voiture pour faire une balade dans Constantine. Quelques jours après, nous allions dans la campagne constantinoise sur les lieux du récit d'Ahmed : Mintaka 25 qu'il a publié à compte d'auteur et sur lequel je reviendrai ultérieurement.
Le frère d'Ahmed, Messaoud, a été un combattant pour la cause algérienne pendant la guerre de libération et il est mort au champ d'honneur.
Nous sommes allés dans le village qui porte son nom. Nous sommes passés par Ibn-Ziad (ex Rouffac), où nous avons mangé dans une gargote, et Messaoud Boudjeriou (Ain-Kerma). Ce fut une tournée bien agréable !

J'ai aussi eu l'occasion d'aller à Jijel avec Faouzi, originaire de cette ville côtière, pour y passer une journée très agréable et colorée malgré la pluie. Faouzi est d'une gentillesse remarquable et qu'il me consacre une journée entière m'a beaucoup touché. Sur la route, nous avons cotoyé le grand barrage de Beni Haroun qui alimente en eau toute la région de Constantine. Au retour, comme il faisait nuit, j'ai pu admirer le pont suspendu tout illuminé. Les tunnels du boulevard de l'Abîme (Zighoud Youcef) le sont aussi.

Enfin ce fut le moment des retrouvailles avec Mohamed, camarade de classe aussi. Il m'a invité avec Samir à déjeuner chez lui et j'ai ainsi pu faire la connaissance de sa petite famille. Nous avons aussi pu parler de nos vies depuis 1962 et de l'après indépendance avec le passage au socialisme puis la décennie noire et le retour à une vie plus calme mais qui reste excessivement difficile. J'ai été impressionné par la mémoire phénoménale qu'ils avaient lorsque nous avons regardé les photos de classe ci-dessous : ils se rappelaient de quantités de noms ! Nous avons regretté ensemble que Constantine soit aussi abîmée et surpeuplée. Malgré le téléphérique, le tramway en construction et le pont transrhumel, il reste beaucoup à faire pour redonner à Constantine son visage d'antan.

Merci mes amis de toutes ces émotions et j'espère que nous serons, dans le futur, plus nombreux à nous retrouver. Si vous vous reconnaissez sur les photos ci-dessous, contactez-moi par mél : yahia.jmp@free.fr

Classe de quatrième
Cours complémentaire Stade Turpin
Cliquez sur la photo pour agrandir

Classe de cinquième
Cours complémentaire Stade Turpin 
Cliquez sur la photo pour agrandir



samedi 24 avril 2010

A Lyon avec des amis supers de chez super !

Les gones à Lyon
ou
une belle aventure très enrichissante

Cliquez sur le plan pour l'agrandir
Les endroits de Lyon que nous
avons visités (numéros en rouge)

Mardi 20 avril
Nous arrivons à Soucieu en Jarrest, à 17 km de Lyon, vers 17 h. Nous faisons connaissance avec notre charmante hôtesse et nous nous installons confortablement chez Joelle et Patrick Chartier, avant d'aller faire un tour dans le village. Cette petite balade nous remet un peu des huit heures de route que nous venons d'effectuer.
Retour à Carpe Diem pour le succulent dîner qui nous attend :
- Apéritif : vin de pêche accompagné d'une verrine de fromage blanc aux herbes et aux pignons de pin
- Saucisson en brioche
- Quenelles de brochet à la noix de St Jacques
- Plateau de fromages fermiers de la région (chèvre et vache) 
- Crème brûlée

Mercredi 21 avril
Lever à 7 h 30 et petit déjeuner à 8 h 30 avec au menu :
- Thé et café
- petits pains faits maison à la farine d'épeautre
- Muffins au chocolat
- Confitures maison
Départ pour Lyon vers 9 h 30.

Visite du musée Lumière (quatre niveaux et 21 pièces) qui s'est avérée très riche. Il est situé au 25 rue de Premier Film. (repère 1 du plan)

Bien entendu, nous y avons vu les nombreuses inventions des frères Louis et Auguste Lumière pour la photo et le cinéma, mais aussi celles qui n'ont rien à voir avec le septième art comme les prothèses de main. De nombreux écrans nous ont permis de voir les très nombreux films tournés par les frères Lumière et leurs correspondants dans le monde entier. Les frères Lumière ont inventé, entre autres choses, la phtographie à 360°, la photographie couleur qui a demandé 20 ans de travail à Louis Lumière.

Après avoir assisté à la projection d'un documentaire passionnant composé d'archives photographiques et cinématographiques de la famille Lumière, dans la salle de cinéma, avec notamment des entretiens avec Bertrand Tavernier, actuel président de l'Institut Lumière, et Thierry Fremmaux, directeur, nous avons vu avec émotion le hangar du premier film. Il en reste la charpente et la porte en fer du fameux hangar. Quelques vieilles affiches de films complètent le décor.







 









  
























Visite du musée des miniatures et des décors de cinéma : des vitrines à couper le souffle. (repère 3 du plan)
A surtout ne pas rater lors d'un séjour lyonnais !

C'est époustouflant : Origamis, découpages miniatures, vieille voiture dans un hangar, salle de classe, piscine, orchestre de fourmis, scène de concert, magasin d'alimentation, boucherie, salle de théâtre, etc...

120 scènes et plus de 1000 objets miniatures sont offerts à la vue du visiteur. 

























































Le film "Le parfum" fait l'objet d'une exposition de ses décors. Des vitrines sont consacrées à des moulages pour des effets spéciaux et évoquent des films de science fiction.

Des écrans interactifs permettent de visionner des extraits de films avec les trucages et le travail des décorateurs de plateau.

Le musée et sa bâtisse datent du 16ème siècle. Ce lieu est superbe avec une façade ocre.

C'est également une étape incontournable lors d'une visite du vieux Lyon.























































Avant de rejoindre Soucieu en Jarest, nous avons déambulé à travers le vieux Lyon en faisant halte dans de bonnes librairies et, au passage, en allant reprendre la voiture au parking souterrain de la Place Bellecour, piqués par la curiosité, nous déléguons Nicole à la recherche de l'explication du mot "gone" que nous retrouvons dans un certain nombre d'enseignes. Un cafetier fort aimable nous livrera le sens de ce mot : un gone est un gamin.

Nous rejoignons Carpe Diem vers les 18 h 45. Le temps de prendre une douche et d'écrire quelques cartes, c'est l'heure du repas :
- Apéritif : vin de citron accompagné de cacahuètes
- Petits légumes, sauce vinaigrée
- Gratin dauphinois et filet mignon et ses champignons
- Faisselle au sucre

La nuit a été très appréciée...

Jeudi 22 avril

Départ vers 9 h 15 pour rejoindre le vieux Lyon. Au programme le musée Gadagne, musée des marionnettes du monde (repère 4 du plan). Avant de nous y rendre, nous flânons dans les petites rues et ouvrons nos yeux pour ne rien rater.

Le musée des marionnettes du monde possède plus de 2 000 marionnettes et un millier de castelets, costumes, affiches, manuscrits... C'est dire s'il y a à voir !

Gnafron nous accueille avec sa Madelon et Guignol. Puis nous passons à Polichinelle, aux marionnettes africaines et asiatiques, aux ombres et théâtres de papier, aux crèches, au théâtre Pitou, à Arlequin de La commedia dell'arte et ses complices : Pulcinella, Pantalon et Colombine, etc...

































































































































Après cette visite dépaysante qui nous a replongés dans notre enfance, nous sommes allés nous attabler Chez Chabert, bouchon lyonnais de très bonne réputation (repère 2 du plan).

Le décor à lui seul vaut le détour (voir les photos plus bas)



Au menu :
- Ravioles au bleu et Œufs en meurette pour les femmes
- Salade de lentilles et ravioles au bleu pour les hommes
- Une aile de Raie au petits légumes pour ces dames
- Andouillette au vin blanc et ses pommes vapeurs pour les hommes
- Iles flottantes, mousse aux fruits rouges, fromage à l'huile

Pour faire glisser tout ça, rien de tel que d'aller marcher en ville et faire quelques magasins...

Un peu d'histoire :
" Contrairement à ce que l'on entend, l'appellation « bouchon » ne viendrait pas du fait qu'on y « bouchonnait » (frotter avec un bouchon de paille) les chevaux des clients. Ce nom viendrait plutôt de l’habitude qu’avaient autrefois les cabaretiers de signaler leur établissement par une botte de rameaux ou de branchages accrochée à leur porte. Nizier du Puitspelu confirme cette hypothèse dans son Littré de la Grand'Côte. Il définit le mot bouchon comme étant « 1. (des) branches de pin, formant autant que possible la boule, et qu'on suspend, en guise d'enseigne à la porte des cabarets (...). Dimin. de bousche, en vieux franç. faisceau de branchage. 2. Le cabaret lui-même. - Par métonymie : de la chose pour le signe de la chose. (...)»

Depuis 1997, l'Association de défense des bouchons lyonnais décerne un label nommé « Authentiques bouchons lyonnais », afin d'identifier les établissements considérés parmi les plus typiques et les plus anciens. Les détenteurs du label se distinguent par un autocollant représentant Gnafron, un verre de vin à la main, symbole lyonnais du plaisir de la table, et une nappe à carreaux. Ils sont actuellement une vingtaine de restaurants à posséder cette griffe emblématique. " (Wikipédia)

Pour sa part la direction du Bouchon Chez Chabert préfère cette explication : « Au XVII ème siècle, les aubergistes décorent leurs enseignes avec un fagot de paille afin d'attirer les postillons qui bouchonnent leurs chevaux à l'aide d'une poignée de paille »











































































L'après-midi a été consacré à la flannerie et aux séances photos. Le retour à Carpe Diem a été très apprécié.

Au menu du soir :
- Apéritif : communard (crème de cassis et vin rouge du Lyonnais) accompagné de biscuits longs au fromage et aux sésame (faits maison)
- Riz au safran et poulet aux abricots
- Plateau de fromages de chèvre
- Mousse au chocolta avec petits sablés à la confiture (faits maison)

Quelques photos de Carpe Diem :































Un grand merci à notre hôtesse de Carpe Diem pour sa gentillesse, sa disponibilité et son excellente cuisine.
Au fil des balades...
Place Bellecour (repère 2 du plan)


Place des Terreaux (repère 5 du plan)



Jardin des Beaux Arts (repère 5 du plan)



Place des Jacobins (repère 6 du plan)


Théâtre des Célestins (repère 2 du plan)


Les traboules

A Lyon, une traboule est un passage traditionnel qui permet de passer d'un immeuble à un autre. les traboules sont fréquentes dans le vieux Lyon mais beaucoup sont peu visibles ou fermées au public.

Qu'est ce qu'une traboule?
Ce mot est uniquement lyonnais. Le premier qui l'utilise fut Nizier du Puitspelu, dans un journal, publié en 1894. En fait, il ne cita que le verbe trabouler. Pour lui ce mot ne s'employait que dans l'expression "une allée qui traboule, une allée qui traverse". Le verbe trabouler vient de "tra" (trans.) et de "bouler" (rouler). Avant on pouvait "trabouler" de la place Comédie jusqu'à la rue Belle-Cordière.

Amable Autin, archéologue historien lyonnais, affirmait que le mot traboule viendrait de "trans-ambulare", "trans." (à travers) "ambulare" (parcourir) donc passer à travers. Il évoque tout à la fois un trajet raccourci et une idée de débrouillardise dans la connaissance des lieux.

En résumé une traboule est une voie réservé aux piétons, souvent étroite, débutant par un couloir d'entrée et traversant un ou plusieurs bâtiments pour relier une rue à une autre. Alors qu'un passage urbain est une rue également piétonne, couverte ou non mais situé entre les immeubles (ce peut être une galerie ou une ruelle).

Il est impossible de dater l'apparition des premières traboules. On sait seulement que les habitants de Lugdunum, au 4ème siècle, à la veille de l'effondrement de l'empire romain d'Occident, se virent dans l'obligation de se réfugier au bord de la Saône car les aqueducs ne fonctionnaient plus, en bas d'une colline qu'on appellera plus tard Fourvière. Les premières maisons construites de chaque coté des deux longues rues parallèles comportait probablement des passages conduisant de l'une à l'autre, et à la Saône ; elles étaient donc dotées de traboules. Mais cette hypothèse ne se base sur aucun document, juste un parchemin qui concerne mille ans d'histoire. Un puit commun, cour des Demeures, a conféré une importance aux premières traboules. Dans certains cas on pouvait accéder au puit soit par l'appartement du rez-de-chaussée soit par le couloir
On peut aussi remarquer que quelques traboules peuvent avoir deux entrées différentes, une entrée noble et une entrée de service. Par exemple la traboule 24, rue St Jean, autour de la place Bellecour.
 
A la Croix-Rousse, les traboules sont issues de la construction des immeubles de canut.
 
Façades...
 

De ci, de là...