Les gones à Lyon
ou
une belle aventure très enrichissante
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Les endroits de Lyon que nous
avons visités (numéros en rouge)
Mardi 20 avril
Nous arrivons à Soucieu en Jarrest, à 17 km de Lyon, vers 17 h. Nous faisons connaissance avec notre charmante hôtesse et nous nous installons confortablement chez Joelle et Patrick Chartier, avant d'aller faire un tour dans le village. Cette petite balade nous remet un peu des huit heures de route que nous venons d'effectuer.
Retour à Carpe Diem pour le succulent dîner qui nous attend :
- Apéritif : vin de pêche accompagné d'une verrine de fromage blanc aux herbes et aux pignons de pin
- Saucisson en brioche
- Quenelles de brochet à la noix de St Jacques
- Plateau de fromages fermiers de la région (chèvre et vache)
- Crème brûlée
Mercredi 21 avril
Lever à 7 h 30 et petit déjeuner à 8 h 30 avec au menu :
- Thé et café
- petits pains faits maison à la farine d'épeautre
- Muffins au chocolat
- Confitures maison
Départ pour Lyon vers 9 h 30.
Visite du musée Lumière (quatre niveaux et 21 pièces) qui s'est avérée très riche. Il est situé au 25 rue de Premier Film. (repère 1 du plan)
Bien entendu, nous y avons vu les nombreuses inventions des frères Louis et Auguste Lumière pour la photo et le cinéma, mais aussi celles qui n'ont rien à voir avec le septième art comme les prothèses de main. De nombreux écrans nous ont permis de voir les très nombreux films tournés par les frères Lumière et leurs correspondants dans le monde entier. Les frères Lumière ont inventé, entre autres choses, la phtographie à 360°, la photographie couleur qui a demandé 20 ans de travail à Louis Lumière.
Après avoir assisté à la projection d'un documentaire passionnant composé d'archives photographiques et cinématographiques de la famille Lumière, dans la salle de cinéma, avec notamment des entretiens avec Bertrand Tavernier, actuel président de l'Institut Lumière, et Thierry Fremmaux, directeur, nous avons vu avec émotion le hangar du premier film. Il en reste la charpente et la porte en fer du fameux hangar. Quelques vieilles affiches de films complètent le décor.
Visite du musée des miniatures et des décors de cinéma : des vitrines à couper le souffle. (repère 3 du plan)
A surtout ne pas rater lors d'un séjour lyonnais !
A surtout ne pas rater lors d'un séjour lyonnais !
C'est époustouflant : Origamis, découpages miniatures, vieille voiture dans un hangar, salle de classe, piscine, orchestre de fourmis, scène de concert, magasin d'alimentation, boucherie, salle de théâtre, etc...
120 scènes et plus de 1000 objets miniatures sont offerts à la vue du visiteur.
Le film "Le parfum" fait l'objet d'une exposition de ses décors. Des vitrines sont consacrées à des moulages pour des effets spéciaux et évoquent des films de science fiction.
Des écrans interactifs permettent de visionner des extraits de films avec les trucages et le travail des décorateurs de plateau.
Des écrans interactifs permettent de visionner des extraits de films avec les trucages et le travail des décorateurs de plateau.
Le musée et sa bâtisse datent du 16ème siècle. Ce lieu est superbe avec une façade ocre.
C'est également une étape incontournable lors d'une visite du vieux Lyon.
Avant de rejoindre Soucieu en Jarest, nous avons déambulé à travers le vieux Lyon en faisant halte dans de bonnes librairies et, au passage, en allant reprendre la voiture au parking souterrain de la Place Bellecour, piqués par la curiosité, nous déléguons Nicole à la recherche de l'explication du mot "gone" que nous retrouvons dans un certain nombre d'enseignes. Un cafetier fort aimable nous livrera le sens de ce mot : un gone est un gamin.
Nous rejoignons Carpe Diem vers les 18 h 45. Le temps de prendre une douche et d'écrire quelques cartes, c'est l'heure du repas :
- Apéritif : vin de citron accompagné de cacahuètes
- Petits légumes, sauce vinaigrée
- Gratin dauphinois et filet mignon et ses champignons
- Faisselle au sucre
La nuit a été très appréciée...
Jeudi 22 avril
Départ vers 9 h 15 pour rejoindre le vieux Lyon. Au programme le musée Gadagne, musée des marionnettes du monde (repère 4 du plan). Avant de nous y rendre, nous flânons dans les petites rues et ouvrons nos yeux pour ne rien rater.
Le musée des marionnettes du monde possède plus de 2 000 marionnettes et un millier de castelets, costumes, affiches, manuscrits... C'est dire s'il y a à voir !
Gnafron nous accueille avec sa Madelon et Guignol. Puis nous passons à Polichinelle, aux marionnettes africaines et asiatiques, aux ombres et théâtres de papier, aux crèches, au théâtre Pitou, à Arlequin de La commedia dell'arte et ses complices : Pulcinella, Pantalon et Colombine, etc...
Après cette visite dépaysante qui nous a replongés dans notre enfance, nous sommes allés nous attabler Chez Chabert, bouchon lyonnais de très bonne réputation (repère 2 du plan).
Le décor à lui seul vaut le détour (voir les photos plus bas)
Au menu :
- Ravioles au bleu et Œufs en meurette pour les femmes
- Salade de lentilles et ravioles au bleu pour les hommes
- Une aile de Raie au petits légumes pour ces dames
- Andouillette au vin blanc et ses pommes vapeurs pour les hommes
- Iles flottantes, mousse aux fruits rouges, fromage à l'huile
Pour faire glisser tout ça, rien de tel que d'aller marcher en ville et faire quelques magasins...
Un peu d'histoire :
" Contrairement à ce que l'on entend, l'appellation « bouchon » ne viendrait pas du fait qu'on y « bouchonnait » (frotter avec un bouchon de paille) les chevaux des clients. Ce nom viendrait plutôt de l’habitude qu’avaient autrefois les cabaretiers de signaler leur établissement par une botte de rameaux ou de branchages accrochée à leur porte. Nizier du Puitspelu confirme cette hypothèse dans son Littré de la Grand'Côte. Il définit le mot bouchon comme étant « 1. (des) branches de pin, formant autant que possible la boule, et qu'on suspend, en guise d'enseigne à la porte des cabarets (...). Dimin. de bousche, en vieux franç. faisceau de branchage. 2. Le cabaret lui-même. - Par métonymie : de la chose pour le signe de la chose. (...)»
Depuis 1997, l'Association de défense des bouchons lyonnais décerne un label nommé « Authentiques bouchons lyonnais », afin d'identifier les établissements considérés parmi les plus typiques et les plus anciens. Les détenteurs du label se distinguent par un autocollant représentant Gnafron, un verre de vin à la main, symbole lyonnais du plaisir de la table, et une nappe à carreaux. Ils sont actuellement une vingtaine de restaurants à posséder cette griffe emblématique. " (Wikipédia)
Pour sa part la direction du Bouchon Chez Chabert préfère cette explication : « Au XVII ème siècle, les aubergistes décorent leurs enseignes avec un fagot de paille afin d'attirer les postillons qui bouchonnent leurs chevaux à l'aide d'une poignée de paille »
L'après-midi a été consacré à la flannerie et aux séances photos. Le retour à Carpe Diem a été très apprécié.
Au menu du soir :
- Apéritif : communard (crème de cassis et vin rouge du Lyonnais) accompagné de biscuits longs au fromage et aux sésame (faits maison)
- Riz au safran et poulet aux abricots
- Plateau de fromages de chèvre
- Mousse au chocolta avec petits sablés à la confiture (faits maison)
Quelques photos de Carpe Diem :
Un grand merci à notre hôtesse de Carpe Diem pour sa gentillesse, sa disponibilité et son excellente cuisine.
Au fil des balades...
Place Bellecour (repère 2 du plan)
Place des Terreaux (repère 5 du plan)
Jardin des Beaux Arts (repère 5 du plan)
Place des Jacobins (repère 6 du plan)
Théâtre des Célestins (repère 2 du plan)
Les traboules
A Lyon, une traboule est un passage traditionnel qui permet de passer d'un immeuble à un autre. les traboules sont fréquentes dans le vieux Lyon mais beaucoup sont peu visibles ou fermées au public.
Qu'est ce qu'une traboule?
Ce mot est uniquement lyonnais. Le premier qui l'utilise fut Nizier du Puitspelu, dans un journal, publié en 1894. En fait, il ne cita que le verbe trabouler. Pour lui ce mot ne s'employait que dans l'expression "une allée qui traboule, une allée qui traverse". Le verbe trabouler vient de "tra" (trans.) et de "bouler" (rouler). Avant on pouvait "trabouler" de la place Comédie jusqu'à la rue Belle-Cordière.
Amable Autin, archéologue historien lyonnais, affirmait que le mot traboule viendrait de "trans-ambulare", "trans." (à travers) "ambulare" (parcourir) donc passer à travers. Il évoque tout à la fois un trajet raccourci et une idée de débrouillardise dans la connaissance des lieux.
En résumé une traboule est une voie réservé aux piétons, souvent étroite, débutant par un couloir d'entrée et traversant un ou plusieurs bâtiments pour relier une rue à une autre. Alors qu'un passage urbain est une rue également piétonne, couverte ou non mais situé entre les immeubles (ce peut être une galerie ou une ruelle).
Il est impossible de dater l'apparition des premières traboules. On sait seulement que les habitants de Lugdunum, au 4ème siècle, à la veille de l'effondrement de l'empire romain d'Occident, se virent dans l'obligation de se réfugier au bord de la Saône car les aqueducs ne fonctionnaient plus, en bas d'une colline qu'on appellera plus tard Fourvière. Les premières maisons construites de chaque coté des deux longues rues parallèles comportait probablement des passages conduisant de l'une à l'autre, et à la Saône ; elles étaient donc dotées de traboules. Mais cette hypothèse ne se base sur aucun document, juste un parchemin qui concerne mille ans d'histoire. Un puit commun, cour des Demeures, a conféré une importance aux premières traboules. Dans certains cas on pouvait accéder au puit soit par l'appartement du rez-de-chaussée soit par le couloir
On peut aussi remarquer que quelques traboules peuvent avoir deux entrées différentes, une entrée noble et une entrée de service. Par exemple la traboule 24, rue St Jean, autour de la place Bellecour.
A la Croix-Rousse, les traboules sont issues de la construction des immeubles de canut.
Façades...
De ci, de là...
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