vendredi 24 octobre 2014

De l’Ère du Peuple à l'air du temps


Quand les chiens de garde aboient
et se font mordre !


J.-L. Mélenchon à "On n'est pas couché" sur... par lepartidegauche

Ce type d'émission est particulièrement travaillé. Tout est prévu. Les rôles sont bien répartis. Les autres invités sont bien choisis. On monte le ton au fil des minutes. De la présentation marrante (quoi que..) de l'invité principal par le maître de cérémonie aux derniers coups assénés par le dernier chroniqueur, en passant par des commentaires réputés impromptus mais si bien synchrones (!), la mise à mort est programmée.

Ce scénario était celui retenu par le patron-guignol de "on n'est pas couché" pour recevoir Jean-Luc Mélenchon, samedi 18 octobre 2014.  
Comme de coutume en pareil cas, l'artillerie avait été savamment mise au point pour tenter de déglinguer le dangereux "ennemi de classe" ! 
Sauf que ce pari n'est pas toujours gagnant, pour peu que l'invité principal est intelligent, malin, sachant très bien ce qu'il veut faire passer et se trouve être rompu à l'exercice et, qui plus est, manie à merveille la langue et pratique un humour fin qui surprend les plus aguerris !
Le dispositif s'est retourné contre ses auteurs, comme par hasard l

Cette séquence vidéo est un excellent outil de formation aux médias, à la communication et... à la manipulation de l'opinion. dois-je parler de démocratie, de respect de l'autre ? Au visionnage, on n'ose pas !
Une illustration parmi tant d'autres de la perversité de la "chose" :

  • Le débat sur le Peuple* et tout ce qui est autour est complètement perverti par les médias qui transmettent la pensée dominante. "On n'est pas couché" animé par le pantin de service, censé être drôle en a donné un exemple magistral. 
  • La notion de Peuple a été remise en cause, à commencer, et ça m'a surpris, par Toni Gatlif qui a osé prétendre que le Peuple n'existait plus. 
  • Il a été très vite suivi par Benhamou (Intellectuel ? Journaliste ?) et Consort pour diluer tout cela dans la diversité, en allant jusqu'à parler du Peuple jeune, celui des ceci et des cela ! Bref, comme le prolétariat tout ça avait soit changé, soit disparu !
  • Le tour leur semblait joué, mais c'était sans compter sur l'invité qui connaissait son sujet et en avait vu d'autres...
Ce qui ne doit pas disparaître ce sont nos convictions, notre savoir acquis à travers les luttes et le contact avec le Peuple qui existe bel et bien. C'est la seule façon de nous préserver des médias et de ses chiens qui font plus que monter la garde !

L'enseignement que l'on peut tirer de l'écoute critique de cette vidéo, c'est que les médias sont loin d'être tout puissants. Ils sont aussi ce que l'on en fait, avec les hommes et le femmes qui "passent bien" à l'écran.

* Peuple : Qui est le peuple ? Voici une proposition de Antoine Arpège qui a été exprimée sur le site m6r (Mouvement pour la Sixième République).Le peuple, c’est « la multitude ». C’est-à-dire, la masse des citoyens ordinaires, qui se considèrent entre eux comme égaux et semblables.
Le terme s’opposerait à celui d’élite, d’oligarchie, d’aristocratie, technocratie … ces petits nombres qui se distinguent par des qualités qui deviennent un prétexte à dominer les autres.

En clair, tout le monde fait partie du « peuple », à partir du moment où il se considère comme l’égal des autres. Bien sûr, un tel a ses qualités propres, qui sont utiles pour élaborer les meilleures décisions. Mais si ses propositions peuvent ponctuellement emporter l’adhésion de la majorité, il ne s’en considère pas pour autant supérieur au peuple lui-même.
En revanche, celui qui se prétend supérieur aux autres s’exclue lui-même du peuple.

Aucun commentaire: