lundi 1 avril 2019

Dernier album de Souad Massi (sorti depuis le 7 Avril 2017) en attendant le prochain prévu pour Septembre 2019

El-Mutakallimûn
Masters of the word
 Les Maîtres de la parole

Pour tous mes amis et frères de langue arabe
à qui je pense tout le temps...

 Clip "Présentation du nouvel album" 


Souad Massi présente El Mutakallimun, son... par kioSQ-TV

Souad  Massi Avance dans sa musique et son expression
Elle le dit elle-même, elle veut rendre hommage à la Culture arabe, en attendant de le faire également pour la culture kabyle.
Dans ce nouvel album, elle s'affirme comme une grande chanteuse internationale qui a le souci de métisser sa musique et elle y réussit fort bien ! C'est sans doute, sans tomber dans les clichés, celui de la maturité.

Un métissage omniprésent
Un petit passage en revu des différents titres s'impose : 
  1. Bima El'Taaloul (De quoi me réjouirais-je ?) - El Moutanabi : au son du banjo (en solo par l'admirable Djouri), avec un léger air folk, elle exprime la solitude du poète qui voit l'amour éphémère déserter sa vie, ainsi que le spleen Bauelairien (?) qui rend désespéré, à tel point que l'amitié durable n'existerait plus, dans un monde pessimiste où l'individu s'isole.
  2. Lastou Adri (Je ne le sais) - Ilya Abu Maadi : sur un rythme qu'elle aime bien pour l'avoir déjà utilisé, avec une rythmique qui ressemble bien au Jeff Kelner que tous les fans connaissent, les cuivres s'expriment avec un riff typique de l'ami Jeff. L'Afrique est bien là et on devine les grios qui interrogent les origines de l'Humanité... "J'ai un jour interrogé la mer : ô mer, suis-je issu de toi / Est-ce vrai ce qu'on raconte à propos de toi et moi...."
  3. Ayna (Visite) - Ahmed Matar : retour du banjo et percussions très présentes avec le oud de l'ami Djouri. Le piano caribéen transporte très loin, Hassan (comme son frère), au pays des rythmes endiablés, où l'on mange chichement ("Où est le pain, où est le lait ?/Et la garantie du logement ?...", alors que le "dirigeant éclairé" qui tente de transformer son image de tyran en souverain soucieux de son peuple ("Dites-moi vos doléance/Avec sincérité/Et n'ayez aucune crainte/Le vieux temps est aboli..."). Le dictateur répète l'opération à l'infini, en arguant "Qu'on me brûle si je savais/Tout ça donc dans mon pays ? et un jour "Mais où est mon ami Hassan ?" Quelle actualité ! Mais Hassan, son frère, vit bien à Bouzaréa et compose et joue de la musique qui unit les Peuples. Azul ya Khouya !
  4.  Hadari (Adresse aux Tyrans du Monde) - Abou El Kacem El Chabbi : le banjo, sur un rythme jamaïcain emmène Souad sur la dénonciation sans concession des atrocités du despote qui sera puni "Car qui sème les épines en récolter des blessures/... Et le éclats du tonnerre te brûleront à jamais"
  5. Sa'imtou Takalifa Al Hayati (Je me lasse) - Zouhaïr Ibn Abi Salma : le thème de la vieillesse revient
 

Clip "Faya Lâla" - "Je me souviens" - Poète : Majnun Layla 

"Lastou Adri" live à la Cigale - "Je ne sais" - Poète : Ilya Abu Madi

"
El Houriya" live à la Cigale (08/04/2015) - "La Liberté" - Poète : Ahmed Matar  

Soula 3 With Soad Massi, Shahar Taha et Shama Hamdan Part1 et 2

C'est la participation de Souad à une émission TV que je préfère.

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