Carnets de voyage 01_05 Retour à Constantine - Mai 2004

Un accueil chaleureux...

  • Constantine, aéroport Mohamed Boudiaf, aux alentours de 13 h

Hichem et Djamel vont chercher les voitures, afin de charger les bagages et rejoindre enfin la ville des ponts ou plus exactement Sidi Mabrouk inférieur, quartier de Ksentina, proche de l’'aéroport Mohamed Boudiaf.
Je suis avec Djamel et mes yeux s’écarquillent devant les changements intervenus aux alentours. Je cherche à me repérer avec l’'aide de Djamel. Nous discutons de tout, de la situation, des années difficiles.
La circulation est intense et chacun se fraye un chemin dans la plus grande pagaille apparente. En fait, tout le monde sait qui s'’impose le premier et ça marche…

  • Constantine, Sidi Mabrouk

Après de nombreux détours, et avoir perdu Nadra et son frère, nous arrivons à destination.
D'’autres vœœux de bienvenue nous sont chaleureusement adressés par tous les membres de la famille avant de nous distribuer autour de la table algérienne garnie d’un généreux, repas : chorba, boureck, petits pois et fonds d'’artichauts, boulettes de viande, le tout accompagné par des felfels (poivrons)………, fraises parfumées à l’'eau de rose, café et gâteaux locaux.
Nous prenons congé de nos hôtes pour aller déposer nos valises à l’'hôtel des Princes qui se trouve au quartier St-Jean.…

  • Constantine, Hôtel des Princes et tour de la ville

Là encore nous avons droit à un très bel accueil. Les choses s’enchaînent et nous voilà partis pour un périple autour de Constantine : rue Rouhault de Fleury (Abane Ramdame), Place Lamoricière (Place des Martyrs), Avenue Pierre Liagre (Ben Boulaïd), Place de la Brèche, Boulevard Joly de Brésillon, aujourdhui Zighoud Youssef, (avec halte séquence émotion rue Sassy (el Kods), lieu qui a accueilli Jean-Claude pendant 14 ans), Boulevard de l’'Abîme (Zighoud Youssef) avec ses tunnels et notre fierté, le pont suspendu, el Kantara, Fg Lamy, le fief de notre ami Serge qui va, sans coup férir, retrouver sa rue et sa maison. Puis retour vers le centre ville et nous perdons la voiture qui précède. Tant pis, nous optons pour le pont Sidi Rached qui nous ramène au point de départ. Comme nous ne retrouvons pas nos amis, je décide de faire connaître mon quartier à Djamel et je le pilote, via le Boulevard St Jean, vers la rue Kamel Bendjellit, rue des frères Durand, jusqu'en 1962 (du nom d’'un célèbre moudjahid). Comme c'’est le Mouloud, les pétards fusent dans la rigolade générale et je ferme ma vitre pour éviter tout incident.
Je passe devant l’'ancien Cours Complémentaire, le cœœur battant et, tout de suite après, je fais stopper la voiture devant la demeure de mes amis voisins dont je n’'ai plus aucune nouvelle. J'’apprends vite par les enfants qui jouent là que mes voisins sont toujours dans la maison qui fait face à mon ancienne demeure, ma dernière résidence constantinoise. Des têtes dépassent de la terrasse et je constate que mon nom est connu malgré le jeune âge de mes interlocuteurs. Nora, la femme de Mourad descend pour m'’ouvrir et nous nous congratulons avant de regagner l’'étage, en compagnie de Djamel. Petite revue des troupes, premières nouvelles, juste le temps d’'apprendre que Moha est marié et que Mourad, son frère aîné et mari de notre hôtesse travaille à Skikda et ne rentrera que le lendemain.
Par contre, il faut dîner à la maison puisque c’est Mouloud et qu’il y a de la « chakhchoukha ». Le temps de montrer mon ancienne demeure à Djamel et retour à l'’hôtel où nous retrouvons toute la bande.
Nous discutons un bon moment dans le salon de l'’hôtel et nos amis prennent congé. Le temps de nous remettre de nos émotions et nous voila partis pour chez Mourad. Le chef de famille, en l’'absence de Mourad sera Moha, son frère.
Cette agréable soirée se passe autour de la table algérienne : un grand plateau ouvragé (s’ni) posé sur un support appelé mleïla.
La soirée tire à sa fin et nous rentrons à l'’hôtel, accompagnés par les pétards, prendre un repos bien mérité. De la chambre, je peux admirer la splendeur de la ville des ponts, la nuit et j’'observe d'’un œœil amusé la bataille de Constantine, à grands coups de pétards et autres feux d’'artifices qui opposent les quartiers les uns aux autres. Le combat du Bardo (quartier de Constantine) est de toute beauté, d'’autant que la musique est de la partie !
C'’est ainsi que je me glisse dans les toiles, fenêtres grandes ouvertes. Merci Constantine de m’'accueillir si généreusement. Je suis vraiment un de tes fils et je te retrouve pleinement…

Constantine, le 03 Mai 2004

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