Lamine,
guitariste et pharmacien...
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| La pharmacie de Lamine |
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| Lamine |
Nous prenons un café, au bar du coin. J'ai une discussion intéressante avec le patron qui voit en la France un Eldorado. J'essaie de lui faire comprendre qu'il ne faut pas se fier aux apparences, que le problème du chômage se pose aussi, que l'Euro est loin d'être miraculeux, mais je crois bien ne pas l'avoir convaincu...
J'en tire une leçon : ne pas agiter la monnaie pour ne pas faire penser que nous sommes riches ! Dans tous les cas, toujours ramener à la bonne échelle.
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| Lamine à la guitare et son épouse au clavier |
Arrivés chez lui, après un accueil très chaleureux de sa femme, nous faisons de la musique : guitare, clavier, darbouka. Lamine est très inspiré, il faut le suivre. L'impro est son royaume. Le résultat est pétillant. Sa femme, prof de musique, finit par nous accompagner au clavier. Elle nous filme aussi, afin de garder une trace.
Lamine est un passionné de musique et il est vraiment prodigieux. C'est un autodidacte et il manie la guitare de fort belle façon. Il est constamment à la recherche de nouveaux sons et il ne peut s'empêcher d'improviser en permanence. Il est toujours assez difficile de le tenir dans les rails d'un genre musical. Il explique qu'il pose un doigt sur le manche et tout le reste arrive tout seul. Le résultat est étonnant...
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Déjeuner, vers 14 h 30 et direction Sidi Mabrouk, chez Djamel, le frère de Nadra qui m'a invité à une séance au Hammam.
Lamine me conduit à Sidi Mabrouk, rejoindre Djamel qui m'accompagne au hammam. Nous sommes en retard, mais Djamel avec sa gentillesse coutumière minimise l'incident.
C'est la première fois que je vais dans un tel endroit. Je dois dire que je ne suis pas déçu et j'ai éprouvé un réel bien-être. C'était d'autant plus agréable que Djamel avait tout prévu : gant spécial, masseur, fleurs de girofle pour masser les parties du corps douloureuses. C'est fantastique, tant au niveau de ce qu'il faut bien appeler le décrassage que de la remise en forme. Djamel est aux petits soins pour moi et veille à ce que tout se passe bien.
Nous quittons la pièce la plus chaude en empruntant un sas qui permet de ne pas passer du chaud à la température ambiante directement. Le cœur tape un peu et je prends mon temps pour rejoindre le vestiaire. Là, séance de repos sur un matelas et récupération avec rafraîchissements.
Nous écourtons quelque peu cette partie fort agréable, car j'ai rendez-vous avec Mouhibi Elfen, un groupe de Malouf que je vais rater, pour mes plus grands regrets. Je finirai par les voir plus tard. C'est avec un sentiment de bonheur et de bien-être total que je quitte ce lieu à contre cœur. De retour à la maison, je suis encore gâté et finalement, Djamel et Abdelkrim me conduisent jusqu'aux taxis.
Je passe une nuit très calme, très douce et reposante.
Le hammam y est pour quelque chose...
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