« L'Institut La Boétie est un
think tank
français
créé le
par le
conseiller d’État
Bernard Pignerol*. Affilié au parti politique
La France insoumise, il est actuellement présidé par
Jean-Luc Mélenchon
et
Clémence Guetté.
Selon Manuel Menal, le secrétaire général de l'Institut La Boétie, le fonds de dotation initial a été abondé par La France insoumise. » * Il est décédé le 21 mai 2023 |
Un historique indispensable
C'est l'histoire d'un mec qui aimait le bruit et la fureur. Il voulait être Président de son pays, à défaut Premier Ministre et finalement, comme il l'avait prévu dans son plan B, devint Président d'un institut qui devait se trouver un siège, à bon compte. Ainsi, il pouvait encore exister pour 2027 et se protégeait d'un accident de parcourt de LFI.
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Prenons l'histoire depuis le début, c'est à dire lorsqu'il a décidé, avec son entourage, de quitter le PS, le le 1er février 2009 lors du Congrès de Limeil-Brévanne où se tient le Congrès constitutif du PGMarc Dolez, un des fondateurs du PG, lors du Congrès constitutif -
. Il est soutenu par le Front de Gauche. Avec 3,98 millions de voix
(11,1%), il est quatrième du premier tour, précédé par Marine Le Pen.
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Il se présente aux élections législatives dans la onzième circonscription
du Pas-de-Calais, face à Marine Le Pen, à qui il espère
« faire barrage ». Il est
largement battu.
- Le 22 août 2014, il annonce son départ de la direction du PG et met en place une direction collégiale. En septembre 2014, il crée le Mouvement pour la 6e République (M6R) qui s’avérera être l'outil brouillon pour sa campagne présidentielle de 2017.
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Décembre 2016, il publie le programme de La France insoumise (L'Avenir en commun, aux éditions du Seuil). Le 3 juillet 2016, il se débarrasse du
Front de Gauche.
- En février 2016 c'est la naissance de La France Insoumise qui signe définitivement son renoncement à la conception partidaire de la politique. Oublié le M6R qui a rempli son rôle de banc d'essai, mais aussi de pouponnière pour la relève mélenchoniste. Un petit aperçu des dirigeants de cette époque qui sont aux commandes aujourd'hui en tant que Députés et/ou de responsables autoproclamés de LFI : Mathilde Panot, Ugo Bernalicis, Clémence Guetté, Antoine Léaument, Matthias Tavel, François Cocq (banni en janvier 2019), Boris Bilia (pseudo encore aujourd'hui d'un énigmatique haut fonctionnaire...), Bastien Lachaud, et bien d'autres, dans les rangs du M6R...
- Avec sept millions de voix et 19,58 %, il n'est pas présent au second tour de la présidentielle en 2017. Pour le second, la consigne est « Pas de consigne » en précisant tout de même « pas une seule voix au FN », refusant ainsi le fameux Front Républicain qui avait permis la réélection de Jacques Chirac, en 2007, sans qu'il ne tienne jamais compte que La Gauche avait voté pour écarter Jean-Marie Le Pen du pouvoir !
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- Afin de préparer sa campagne pour la présidentielle de 2022, JLM passe la main (octobre 2021) à Mathilde Panot pour la présidence du groupe à l'Assemblée Nationale.
- Cette fois, c'est Fabien Roussel, Secrétaire Général du PC, qui est responsable de la non présence de JLM au second tour de la présidentielle, puisqu'il maintient sa candidature au nom du droit de son parti à expliquer combien il est important pour l'avenir de la France ! Il a affaibli le PC et assez probablement a empêché la présence de JLM au second tour, favorisant ainsi la stratégie partagée de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron...
- Les législatives qui suivent voient la naissance de la NUPES, voulue par Mélenchon et négociée par Manuel Bompard, le lieutenant fidèle qui en trois semaines :
- favorise le retour du PS dans la stratégie mélenchonnienne, au détriment du NPA dont la participation était quasiment acquise
- ampute le programme L'Avenir en Commun de pans importants pour favoriser l'adhésion du PS
- EELV et Ensemble! sont aussi associés à cet accord purement électoral et interne à l'Assemblée Nationale. C'est ainsi que LFI passe de 17 députés à 75 et devient leader des forces de Gauche, tout en permettant à ses partenaires d'obtenir le maintien de leur groupe parlementaire et dans tous les cas leur progression. Le RN, pour la première fois obtient 89 députés et s'affiche comme le principal groupe d'opposition.
Clémence Guetté passera de secrétaire du groupe à députée en 2022 |
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Le 4 février 2022, une Camarade déléguée au CN (Conseil National) est reçue à notre1 demande par le trésorier du PG (Pierre Boutry) qui lui permet de consulter sur place et sans copie, les documents en sa possession, relatifs à la donation du siège du PG à l'Institut La Boétie.
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Elle a pu avoir accès à l'acte d'achat, à l'obtention du prêt et au PV du 26/03/20212 de l'AG de la SCI « Les Œillets rouges » dont la gérante est Marie Pierre Oprandi.
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L'analyse de ces pièces ont abouti à un premier courrier adressé au SEN (Secrétariat Exécutif National) par 16 adhérents du PG (13/02/2022).
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La réponse du SEN n'apporte rien de plus que d'habitude : rien à signaler, circulez, il n'y a rien à voir... et, cerise sur le gâteau les 2 co-coordinateurs Hélène Le Cacheux, Jean-Christophe Sellin et Pierre Boutry (trésorier) Concluent ainsi :
- Le dialogue s'avère impossible et il est décidé de saisir à notre tour la CRC (Commission de résolution des Conflits) et dans le même temps d'envoyer une lettre ouverte au SEN.
- La présidente du CRC (Sophie Ravane) - à son tour - nous signifie qu'il n'y a toujours rien à voir !
- certes passer de 10 000 adhérents à 2 500 a des conséquences économiques, d'autant que LFI a monopolisé les crédits gouvernementaux, à la suite des résultats des élections. Est-ce une raison pour céder aux manœuvres de Jean-Luc Mélenchon ? Je ne le pense pas.
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comment ce parti creuset (à sa création) a-t-il pu en arriver à faire
comme tous les autres : magouilles, copinage, mensonges, etc ?
- il est insupportable que le PG, comme LFI serve les seuls intérêts d'un leader (et d'un clan) aussi charismatique qui soit et tribun hors pair qui ne se discute pas.
- démocratie partout
- sixième République y compris à LFI
- stop aux professionnels de la politique
Je me suis référé au livre publié par Céline Piot et Patrick Seguin pour compléter mon expérience militante. Livre que je vous conseille vivement d'acquérir et de de faire connaître. Si vous n'avez pas eu l'occasion d'acquérir cet ouvrage
lors d'une présentation près de chez vous, vous pouvez recevoir
ce livre :
En panne de(s) sens. PG, LFI, UP : des
mots… et des actes Les frais d'envoi imposent de vous demander
une participation financière - comme suit : - pour l'achat d'un livre, le
montant total s'élève à 22 euros ; c'est-à-dire 15 euros
correspondant au prix du livre + une participation financière
de 7 euros pour les frais d'envoi et d'emballage (au lieu
de 8 euros réels).
- pour l'achat de deux livres, le montant total
s'élève à 38 euros ; c'est-à-dire 30 euros + 8 euros (au
lieu de 10 euros réels de frais).
- pour l'achat de trois livres, le montant
total s'élève à 52 euros ; c'est-à-dire 45 euros + 7 euros
(au lieu de 10 euros réels de frais).
- pour l'achat de quatre livres, le montant
total s'élève à 70 euros ; c'est-à-dire 60 euros + 10
euros (au lieu de 15 euros réels de frais).
- pour l'achat de cinq livres, le montant total
s'élève à 82 euros ; c'est-à-dire 75 euros + 8 euros (au
lieu de 15 euros réels de frais).
Pour recevoir votre ou vos exemplaire(s), il vous suffit d'envoyer votre chèque (intitulé
au nom de Céline Piot) à l'adresse suivante :
Céline Piot
Résidence Tivoli - Appartement 48
2 impasse des Magnolias
40000 Mont-de-Marsan
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6 commentaires:
Merci, Jean-Michel, de ce rappel historique et chronologique. Les différentes organisations créées par Jean-Luc Mélenchon se juxtaposent, et ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver.
En revanche - et j'ouvre ainsi le débat -, je ne suis pas du tout d’accord à propos de ce que tu écris sur la candidature de Fabien Roussel pour le PCF à la Présidentielle de 2022.
En effet, en France, il y a une liberté d’expression et donc la possibilité d'une pluralité de candidatures. Accuser Fabien Roussel d'avoir empêché la qualification de Jean-Luc Mélenchon au second tour accrédite le discours mélenchonien. C’est toujours plus facile d’accuser les autres pour "expliquer" sa défaite que de voir ses propres défauts, et cela permet ainsi d’éviter l’analyse critique. C’est la même justification que le PS avait donnée pour "expliquer" la défaite de Lionel Jospin en 2002 (trop de candidatures de Gauche, éparpillement des voix...). Or, ce n’est pas du tout assuré que, sans la candidature de Fabien Roussel, les voix qui se sont portées sur lui seraient automatiquement allées sur Jean-Luc Mélenchon. Un candidat ne perd pas parce qu'il y a "trop" de candidats, mais parce que des citoyens n'ont pas souhaité voter pour lui.
En outre, on ne peut pas imposer une candidature unique sans un minimum de préparation, de concertation.
Merci Céline d'ouvrir le débat !
J'ai bien réfléchi à propos de ce scrutin présidentiel de 2022 et je pense que sans y mettre la malice et la rouerie mélenchonienne, la question de la candidature de Roussel se pose vraiment, eu égard déjà à sa très faible représentativité. Que pouvait-il espérer ? Passer de 2 et quelques % à 19% ou + ? Ça n'est pas très sérieux... Il espérait surtout, à travers cette candidature avoir une tribune qui lui permettait de se positionner par rapport à JLM, alors même qu'il soutenait LAEC !
Bien sûr, personne ne saura jamais ce qui se serait passé, dans le cas où il se serait effacé, ça je te le concède.
Dernière aspect : l'attitude de Roussel, aujourd'hui montre bien que ce sont ses intérêts personnels qui prennent le pas. Quant aux militants du PC, je ne suis pas à l'intérieur du parti, mais je fais confiance à leur conscience politique.
Je ne défends pas outre mesure Fabien Roussel. Mais je ne suis pas d'accord, Jean-Michel, avec ce que tu m'as répondu concernant sa candidature.
1/ Tu écris que Roussel espérait surtout avoir une tribune personnelle, que ce sont ses intérêts personnels qui ont primé.
D'abord, on pourrait dire cela de tous les candidats, et même de Jean-Luc Mélenchon. Après tout, ce dernier avait déjà été deux fois candidat à la Présidentielle (en 2012 et en 2017) ; en 2022, il aurait très bien pu laisser la place à quelqu'un d'autre. Et idem pour Philippe Poutou, dont les résultats sont à chaque fois très faibles, et qui persiste néanmoins. Mais, au-delà de cela, je trouve que c'est réduire tout acte de candidature (délégué élève, conseiller municipal, secrétaire départemental d'un parti, d'un syndicat, maire, député, etc.) à juste un ego personnel, un désir d'exister. Un candidat porte aussi un discours, un programme.
Ensuite, la position de Roussel a été très différente sur beaucoup de points de celle de Mélenchon : notamment sur la laïcité, sur le travail, sur le nucléaire, sur l'existence de la lutte des classes. Que l'on soit d'accord ou pas, peu importe ici. La candidature de Roussel a permis à des électeurs de gauche qui ne se retrouvaient pas (ou plus) dans Mélenchon (et/ou LFI) de mettre un bulletin pas blanc dans l'urne.
2/ Tu écris que Roussel soutenait "L'Avenir en commun".
Je ne le crois pas. Sinon, il n'aurait pas été candidat. Il avait son programme "Le défi des Jours heureux".
3/ La politique n'est pas une question d'arithmétique mais de dynamique.
Il suffit de regarder la dynamique du RN et de Marine Le Pen. Même avec la candidature d'Eric Zemmour, elle a pu accéder au second tour. Certes, Zemmour a autant pris d'électeurs au RN qu'aux LR, mais la dynamique RN était bien plus forte. Si la dynamique LFI avait été vraiment forte en 2022, même avec Roussel, Mélenchon aurait accédé au second tour. Je considère que sa campagne a été plus mauvaise qu'en 2017 : en 2022, il a, par exemple, bien moins parlé de la 6e République, plus du tout parlé de la Sécurité sociale intégrale, plus du tout parlé d'une égalité fiscale avec la création de 14 tranches d'impôts. Mais il a renié l'universalisme, la laïcité républicaine et s'est mis à parlé de la créolisation, à dix mille kilomètres des préoccupations sociales "des gens". Il a orienté la Présidentielle à un "débat" entre lui et la vision de Zemmour, donnant du reste à ce dernier un énorme tremplin. Pendant ce temps, le RN a pu occuper le terrain social.
Je réitère également l'idée que, si Roussel n'avait pas été candidat, on ne pas automatiquement additionner son résultat avec celui de Mélenchon, ce qui aurait permis à ce dernier d'accéder au second tour.
Je réécris aussi que, sans Roussel, certains de ses électeurs n'auraient pas voté en faveur de Mélenchon, pour de réelles raisons politiques. Et puis, si Mélenchon avait vraiment voulu porter la voix des électeurs de Roussel, la candidature unique (comme au temps du Front de Gauche) aurait dû être négociée, élaborée, préparée, travaillée longtemps en amont. On ne peut pas vouloir toujours l'hégémonie et écraser ses partenaires, même si lesdits partenaires ne sont pas toujours réglos (je pense au positionnement du PCF lors des Municipales de 2014).
Bonjour
Tombé par hasard sur l'un de vos commentaires de Médiapart, me voici sur votre blog.
Votre expérience est celle de milliers de militant-es du PG et LFI avant vous.
Ce n'est pas du tout un problème d'égos qui expliquent cette dérive, il s'agit d'abord (si l'on met de côté les ambitions personnelles belles et bien présentes) de conception politique.
Voir à ce propos, mon billet :
https://blogs.mediapart.fr/serge-marquis/blog/101118/le-leninisme-anachronique-de-j-l-m-et-du-pg
Lire aussi les raisons de ma démission du PG à une époque (2015) : le changements des statuts sur le fonctionnement interne interdisant l'expression de courants politiques était une rupture avec l'idée de parti-creuset et constituait une ligne rouge.
Lire donc :
https://blogs.mediapart.fr/serge-marquis/blog/050715/je-quitte-le-parti-de-gauche-ouf
Je passe sur la question du Plan B sur l'UE, que la direction s'est chargée de dévitaliser, voir à ce propos le vrai plan B tel qu'il était conçu à l'origine :
https://blogs.mediapart.fr/serge-marquis/blog/290615/mes-camarades-du-pg
Depuis, le PG et LFI avance au doigt mouillé laissant le soin au RN d'incarner démagogiquement la nation face à l'UE.
Pour finir, parce qu'il faut bien continuer de faire de la politique et tenter de répondre aux échecs des mouvements sociaux de ces dernières années, voici une proposition politique plus à même d'élargir le combat que leur instrumentalisation par LFI vers la voie de garage du parlementarisme hystérique :
https://blogs.mediapart.fr/serge-marquis/blog/240423/lattention-des-courageux-ses
Cordialement.
Serge
Mes excuses pour le retard de validation ! En plein mois d'août et de plus en plein déménagement, je n'ai pas vu...
Merci de votre écrit et j'ai déjà lu des billets de votre cru sur Mediapart. Nous avons bien des points communs et je me dit qu'il serait intéressant que vous alliez consulter ce blog : https://exigence-democratique.blogspot.com/p/qui-sommes-nous_11.html
Bien fraternellement
Bonjour cher Serge Marquis,
J'aimerais bien entrer en contact avec vous. Je vous communique mon courriel pour que vous m'y envoyiez votre adresse électronique : celine.piot@netcourrier.com
Avec tous mes remerciements.
Céline
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