J'ai créé ce blog pour :
- parler essentiellement de mon pays de naissance.
- J'y inclus désormais, d'une façon plus marquée, mes opinions politiques d'une façon systématique.
Scénario : Anna Novion, Mathieu Robin, Marie-Stéphane Imbert, Agnès Feuvre Musique : Pascal Bideau Interprétation : Ella Rumpf, Jean-Pierre Darroussin, Clotilde Courau, Julien Frison
de la Comédie Française, Sonia Bonny Production : TS productions, Beauvoir Films Distribution : Pyramide
Un film très malin et très sensible qui parle de mathématiques sans
entrer pleinement dedans...
* Anagyre est le nom donné à un objet paradoxal qui, lancé dans
le sens naturel de rotation tourne rapidement, alors que lancé dans le
sens opposé, il s'arrête après quelques instants en vibrant, pour
repartir dans le sens contraire et naturel de rotation1,2.
Les anagyres sont aussi appelées pierres celtiques, parce que les
Celtes auraient trouvé des galets « magiques » qui tournaient
dans un sens mais pas dans l'autre3.
La passion est sans doute un des fils conducteurs de cette très belle
histoire dont je vous livre le pitch "officiel" :
« L'avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l'ENS,
semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse
qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une
erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre.
Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer. »
Jean-Pierre Darroussin et Ella Rumpf
La dernière phrase du pitch, annonce en fait toute la richesse du film ! Les
mathématiques resteront la passion de
Marguerite (excellente Ella Rumpf), même en dehors du cadre de l'ENS et la passion ne caractérise pas
seulement les maths, mais aussi tout ce qu'il y a de plus humain. Et oui,
l'amour est au rendez-vous, même des caractères austères, secrets et peu
bavards s'y laissent prendre...
La
réalisatrice est dans son film, parce qu'elle rapproche son expérience du cinéma
de cette passion dévorante de la chercheuse qui, même en abandonnant, est hantée
par son sujet d'étude. Elle ne peut pas accepter de laisser en suspens la conclusion
du sujet de sa thèse et en se relançant sur un autre thème (et pas des plus
facile), elle découvre une nouvelle vie, puisqu'elle n'est plus sur campus et
s'ouvre la porte de l'amour avec le formidable comédien qu'est Julien
Frison.
Ce dernier a un rapport complexe avec Marguerite, à la fois sur le plan professionnel
et sur le plan amoureux. Comme pour le second sujet de recherche de Marguerite
(Théorème de Fermat)
Le troisième personnage est Laurent Werner (le toujours
passionnant
Jean-Pierre Darroussin). On ressent très bien et très vite ce qu'en dit
Anna Novion qui a aussi eu recours à une excellente
mathématicienne comme conseillère technique (Arianne Mézart) et a donc découvert une analogie entre la passion de son métier et
celle des maths...
L'étude des caractères, de la psychologie des personnages est remarquable
et c'est sans doute une des très grandes richesses de ce film. Le
personnage principal, Marguerite, remarquablement interprétée par
Ella Rumpf, est à la fois complexe et très humain. Cette étudiante est passionnée
dans sa vie de chercheuse, mais aussi dans sa vie amoureuse. C'est en
cela qu'elle n'épouse pas la caricature classique du chercheur, dans sa
bulle, à côté de la vie.
J'ai un regard très positif sur cette œuvre forte qui ne rebutera
absolument pas les rétifs aux maths.