samedi 17 novembre 2012

Souad Massi à Miribel le 9/11/2012

Souad Massi : “Je rêvais d’être guitariste”
 
À l'occasion du concert donné par le groupe Chœurs de Cordoue à l’Allegro, le Journal de la Côtière a rencontré son interprète principale, Souad Massi.

 

Souad Massi aime aussi le flamenco
Comment vous est venue l’idée de monter ce concert avec Éric Fernandez ?

On avait chacun notre carrière, notre groupe, mais on se connaissait depuis longtemps. On n’avait jamais joué ensemble. Un soir, on était chez des amis et pour s'amuser on a décidé de jouer ensemble. C'était de l'improvisation et on a commencé à composer ensemble spontanément, on adorait le rendu, ça a commencé comme ça. Au fil du temps, on a décidé de jouer ensemble, de mettre nos origines différentes au service de la musique.

Comment s'est faite la rencontre entre les membres du groupe ?


Éric, je le connais depuis dix ans. Quand je suis arrivée d'Algérie en 1999, je suis allée sur Paris pour devenir chanteuse, et il jouait dans un club, le club où je chantais. On est devenu amis. Mais Choeurs de Cordoue, c'est un groupe, il n'y a pas que nous deux. Il y a l'accordéoniste, Alexandre Lootod, José Cortez à la percussion, une danseuse qui est aussi musicienne, Sabrina Romero, et Manolo Gimenez, un chanteur de flamenco. Essentiellement, ils viennent de son ancien groupe. On est neuf, mais ce soir nous ne sommes que six.

Devenir chanteuse, c'était ce dont vous rêviez ?


Je ne rêvais pas de chanter, mais je rêvais d'être guitariste. Mon oncle et mes cousins sont tous guitaristes, cet instrument m'a ensorcelée. Je me suis mise à la guitare, et comme j'aime la poésie, j'ai écrit des paroles. Plus tard, avec des amis on a fait un groupe pour le plaisir mais… Je ne comprends toujours pas comment je suis devenue chanteuse, j'étais une grande timide. Beaucoup de circonstances ont fait que. J'ai été poussée par les événements, et j'ai eu la chance d'avoir des amis sincères et mes frères pour m'aider.

jeudi 15 novembre 2012

mercredi 14 novembre 2012

La Gauche du PS et la Gauche de la Gauche

Suite à la venue de G. Filoche à Cognac...
 
Gérard Filoche


Lors de la manifestation le 14/11/2012 à Angoulême
à l'appel de la CES
Oui, il fallait le souffle d'un passionné de Gauche à Cognac. Il a eu raison de faire un tel discours, avec cette flamme. G. Filoche a eu raison parce qu'il permet le débat et à Gauche c'est essentiel, dans la situation dans laquelle nous sommes.
Le souffle permet aux Femmes et aux Hommes d'avancer, d'espérer, de s'enthousiasmer pour une cause. Malheureusement, il ne suffit pas ! Derrière, il faut trancher, fixer les priorités et refuser l'inacceptable. Cela passe par de l'idéologie (oh ! le gros mot...) et par la volonté de réinventer le socialisme en y attelant toutes les forces vives de la Gauche. C'est possible, aujourd'hui, tout de suite, maintenant.
 
Nous n'avons pas le temps d'attendre, parce que la situation est sérieuse : la crise s'approfondie, l'arrogance de la Droite est d'autant plus forte que le Gouvernement cède tous les jours à ses exigences, le grand patronat se renforce d'autant que la direction du MEDEF a chaque jour l'occasion de se féliciter de l'action du Gouvernement, tout en demandant une louche de plus.

Lors de la manifestation le 14/11/2012 à Angoulême
à l'appel de la CES
Depuis que je milite, depuis 68, où j'ai fait mes armes sur le terrain (merci Maurice !), je suis convaincu que chaque fois que la Droite se félicite d'une situation, c'est que les travailleurs en prennent plein la poire, chaque fois que le Grand Capital exploite plus les travailleurs, le moment de l'émancipation recule (Et oui, le marxisme ne me lâche pas !). Je suis encore convaincu que la plus-value (encore un gros mot !) produite doit revenir au Peuple, même si on ne peut plus voir les choses exactement comme en 68. C'est pourquoi je dis que nous avons à réinventer le socialisme. J'emplois toujours ce mot, connoté, parce que je n’en ai pas d’autres. L’essentiel c’est de comprendre que nous avons à mettre une autre construction économique face au Capitalisme. Le mot, on a le temps de le trouver ! Le système économique alternatif, non ! C’est ça qui va donner l’Espoir qui manque tant et qui était si présent en 68.

Le combat que G. Filoche mène avec les camarades de sa motion, je le respecte, je le trouve utile. Mais au nom de cela, on ne peut pas être caution d’un Gouvernement qui fait sur l’essentiel une politique de Droite.

Je le redis : le contenu de l’Union est essentiel et le positionnement contre le Capitalisme est primordial. Dès lors, oui on peut trouver les points de convergence. Avançons ensemble, dépassons les appareils et nous empêcherons non seulement la venue au pouvoir du FN-Droite Populaire, mais plus encore, nous permettrons aux jeunes générations de reconstruire une France prospère, à visage humain.
 
Le billet que j'ai laissé sur le blog de G. Filoche, suite à sa conférence du samedi 10/11/2012 à Cognac :
 
Bonjour Gérard,

J'étais un auditeur de la conférence que tu as brillamment donnée à Cognac, samedi 10 novembre.

J'ai beaucoup apprécié ton intervention qui était tellement claire que je n'ai eu aucune difficulté à prendre des notes. Dans le cas contraire, je n'y arrive pas ! Donc une intervention très pédagogique, essentielle dans son contenu et parsemée d'anecdotes tirées de ta vie professionnelle qui ont efficacement éclairé tes affirmations. Je passe sur l'humour dont tu es coutumier.

J'ai regretté le temps qui a manqué pour débattre plus, mais ça tu n'en es pas responsable. Sans doute que l'heure de début était un peu tardive (11 h).

J'aurais aimé avoir le temps de t'interpeller sur quelques points qui me paraissent fondamentaux. C'est la raison de ce billet.

Tu n’as pas abordé le contenu de l’union, sous prétexte qu’il faut faire gagner le gouvernement qu’il faut soutenir. Lequel : celui qui mène une politique de Droite ? Ignorer ce débat, c’est condamner l’Union.

De la même façon, à aucun moment tu ne remets en cause le système capitaliste. C’est comme si l’économie mondialisée par les tenants des capitaux, pouvait s’aménager. C’est la vieille démarche sociale-démocrate qui nous a emmenés là où nous sommes : à force de concessions, de compromissions, les tenants de cette pensée sont devenus des Libéraux-Démocrates.
 
Un exemple, un seul : Tu n’hésites pas à affirmer être contre la hausse de la TVA, mais à moduler ton jugement en la différenciant de celle envisagée par Sarkozy (Y aurait-il une bonne TVA ?) en déclarant qu’il y a + 0,4% équilibré par – 0,5%. C’est d’abord, en dehors du fait d’accepter la « mesure adoucie », oublier que les secteurs touchés sont loin d’être équivalents et qu’en second lieu, cela reste une mesure profondément injuste qui va encore toucher les plus pauvres. Bref une mesure de droite !

C’est dans ce cadre que la gauche du PS ferraille, mais elle se prive d’un argument décisif : il faut changer le logiciel économique. Cette bataille est nationale, mais aussi et d’une façon indispensable au niveau européen et mondial, puisque l’économie est globalisée. D’où l’importance de la manif de la CES le 14/11 !

En disant cela, je ne te conteste pas le droit de vouloir rester au PS. C’est un choix stratégique respectable que je n’ai pas le droit de remettre en cause. Par contre j’y oppose un autre choix : celui de changer le PS de l’extérieur. J’ai eu cette démarche moi-même lorsque après une longue voie militante, j’ai décidé de quitter mes camarades du PCF, à l’époque où sous la direction de Robert Hue, le parti m’a paru abandonner ce qui faisait sa force : le côté révolutionnaire. A cette époque, il est entré lui aussi, à sa façon dans une démarche clientéliste, à la remorque du PS tout puissant qui seul pouvait lui assurer un groupe au Parlement. C’est ainsi qu’enfin, après des années où je me sentais orphelin, est arrivé le PG avec sa démarche de construction du FDG et, à présent, d’un rassemblement plus large, à la gauche de la gauche, pour infléchir sensiblement la position du PS. Oui, je ressens là comme un espoir et une issue possible, au niveau de notre pays. Sinon, tu le sais c’est la victoire à terme du FN-Droite Populaire.
 
Tout ce que tu as dit sur la Finance, la politique Européenne, la sacro-sainte compétitivité, les banques qui se gavent et que le gouvernement continue à alimenter, les contre-vérités sur la dette, etc.Tout ça je ne peux que l’approuver. Mais comme dirait l’autre : « faut conclure », Camarade…
 
Je te salue et j’espère avoir une autre occasion de débattre avec toi.

Résistance !
 
Sa réponse :
 
Merci de ton message,

Le « contenu de l’union » ? Mais rien à craindre au contraire, il résulte forcément de l’union ! Il ne peut être qu’au « centre » du périmètre de l’union ! Il faut chercher ce qui unit pour plus facilement unir, des points simples, communs, clairs : la défense des 35 h, la hausse du Smic, le contrôle des licenciements et proposer l’unité dessus, des campagnes communes, enfoncer le clou, une seule victoire commune pour « one single issue » fait plus que mille discours et surtout que mille polémiques pour transformer les consciences et créer une dynamique unitaire qui… déborde !
Bien sûr le 14 est important !

J’ai dit que j’étais contre TOUTE TVA parce que favorable à l’impôt direct et progressif, avec 20 tranches, etc…
Mais c’est vrai, la TVA Ayrault n’est pas tout à fait la TVA Sarkozy…
Avec la gauche on n’a pas tout ce qu’on veut mais avec la droite on a tout ce qu’on ne veut pas

Nos positions, c’est écrit partout dans nos textes, articles, revues, mels, livres, dans D&S mensuel, dans le site, sur mon blog, sur facebook et tweeter et dans notre dernier livre « dette indigne » et dans nos réunions…

Bien sûr, agir hors du PS est nécessaire et possible, mais en luttant en avançant pour l’unité, pas en passant son temps à la compétition pour la destruction du PS, c’est une imbécillité théorique, politique, pratique sectaire et contre productive que de répéter sans cesse que le PS est un « astre mort »… le PS est bien vivant, c’est le 1er parti de gauche de France, c’est ainsi, il faut partir de là pour transformer la gauche, pas de sa négation…

Le PG a tous les droits d’exister, après tout Mélenchon fait ce que j’ai fait pendant trente ans avant lui, et je fais ce qu’il croyait juste encore avant hier, que ça finisse donc par se compléter de façon consciente déclarée, pas par s’opposer de façon bornée.

Sans unité de toute la gauche aucune grande victoire n’est possible…
Bien à toi,
Gérard

lundi 12 novembre 2012

Constantine en vidéo

Cirta, Ksentina, Qacentina, La ville des ponts...
 


Malouf : Taoufik Bestandji en concert à l'olympia en 2003 et à Bourges 2010

 Taoufik Bestandji : Le Malouf Arabo-Andalou
Constantinois
 


Une vidéo de 
 
Merveilleux Zajal dans ce concert du festival de Bourges (20 avril 2010). Taoufik avec son orchestre parisien au sommet de son art.
 
Taoufik chant et Alto, K. Labaci à la guitare, L. Belhadad au Kanoun, A. Aoubdia au oud, A. Hamidou au jouaq, J. de Souza au violoncelle, Z. Yahyaoui à la derbouka, N. Boussaboua au tar.
 
Cet orchestre s'est produit dans environ 350 concerts sur 6 ans.
 
 Taoufik Bestandji : A l'Olympia en 2003
 


dimanche 11 novembre 2012

J.L. Mélanchon sur France 3 au 12/13 du 11/112012

Quand les journalistes ne font pas la loi !
 
Bruno Jeudy en charge de l'interview choc a été complètement inexistant, ne pouvant que poser les questions prévues et ne pouvant jamais rebondir !
 
J.L. Mélanchon a déroulé ce qu'il voulait faire passer. Un modèle du genre !
 
 


L'Oued Rhumel de Constantine

 
Consultez ce site qui est très fourni, documenté
et très bien fait : http://lerhumel.free.fr/


La Camif, comme si vous y étiez ! (suite et fin)

Réception faite du meuble commandé à la Camif, je diffuse le premier post de ce blog  mis en lien sur le site de la Camif et dans des courriels au SAV et à la Direction générale :
"Je suis de retour pour l'épilogue : http://yahia-ksentina.blogspot.fr/2012/11/commander-la-camif-cest-du-sport-et.html

Il est clair à présent que ça n'est pas un bon d'achat qui me dédommagera de l'état du meuble supérieur, de la perte financière et des dommages matériels au quotidien.

J'attends vos propositions."
 
Le 10/11/2012 je reçois enfin ce que j'attendais de la Camif pour clore ce dossier :
 
"Bonjour,
Merci de nous avoir contactés par email.
En réponse à votre mail concernant la commande n°
194219 je vous informe que mon service comptabilité procédera à un remboursement de 75€ sous un délais maximum de 30 jours et par chèque.

Merci de votre compréhension et toutes nos excuses pour le désagrément occasionné.
A très bientôt sur CAMIF."
 
La démonstration est faite que l'on n'est pas impuissant devant ces groupes incolores et inodores. Cela prend du temps, mais avec l'aide efficace des associations de consommateurs, en l'occurence UFC QUE CHOISIR et une détermination sans faille, il est possible de rentrer dans ses droits.
 
Là s'achève cette aventure Camif, en ce qui me concerne...

vendredi 9 novembre 2012

Le Malouf : la musique savante de Constantine

Structure de la Noubat Malouf
Source : Blog NoubatDeCirta
  

Noubat El Mazmoum
 

La musique classique Arabo-Andalouse
La musique classique Arabo-Andalouse est née avec Ziryab, un disciple de Ishaq El Mawsili, sous le règne de ABDERAHMENE II au XIXème siècle. C'est à Cordoue qu'il se fixe en 822 et la musique classique Arabe va suivre une évolution propre qui se perpétuera plus tard dans l'ensemble des pays du maghreb.

CheikhToumi un des grands Cheikh du malouf
 chez lui à Constantine (mai 2004)
Ziryab, homme très cultivé ''assigne à la musique un rôle psychique et thérapeutique qu'il relie au signe du zodiaque, aux éléments, aux tempéraments qui correspondent aux maqams''. Ainsi est né le système modal, tonal, et orchestral des vingt-quatre Noubats qui désigne aussi bien une suite de mouvements bien ordonnancés d'une pièce musicale que les tûbûs (modes) eux-mêmes.
 
La structure de la Noubat Malouf

Le répertoire Malouf de Constantine est composé de dix Noubats qui sont les suivantes :

Dil, M'djenba, H'sine Saba, Raml Maya, Raml, Zidane, Mezmoum, Sika, Rasd E'ddil, Maya.




Cheikh Darsouni de Bestandjia
à Constantine (mai 2004)
Les modes (Tûbûs) utilisés pour ses Noubats sont les suivants : Dil (Do), Zidane (Re), H'sine(Re), Raml Maya (Re), Mezmoum (Fa), Sika (Mi), Rasd E'ddil (Do), Maya (Do). A noter, que les Noubats Dil et Mezmoum n'existaient pas dans le répertoire Malouf. Les mélodies qui composent ces deux Noubats étaient éparpillées et c'est grâce à un travail de recherche que Kaddour Darsouni a effectué que ces Noubats sont venues enrichir l'Ecole de Constantine. La Noubat Malouf de Constantine est structurée de la manière suivante :
1/ Bachraf ou Touchia : c'est une ouverture instrumental avec une mesure 4/4, (sauf pour le bechraf Raml qui a une mesure 7/8 et la Touchia Dil 6/8) jouée à l'unisson et qui permet aussi aux musiciens d'accorder leurs instruments.
2/ M'ceddar : c'est le premier mouvement qui est exécuté sur un rythme lent appelé aussi '' M'rabaâ'' avec une mesure 16/8.
3/ B'taihi : c'est le deuxième mouvement exécuté en 6/8 avec un temps fort
4/Dardj : il existe deux mesures qui désignent ce mouvement. La première en 8/8 appelée Dardj Thaqil et la deuxième en ¾ appelée Dardj Khafif.
5/ Ensraf : mouvement exécuté en 5/8
6/ Khlas : c'est le final, mélodie d'allure vive en 6/8
 
Généralement à chaque Noubat correspond un Bachraf ou une Touchia.
 
Un élève de Cheikh Darsouni
Bestandjia Constantine (mai 2004)
En dehors des Khlass, chaque mouvement est précédé d'une introduction musicale appelée Koursi. Malheureusement l'Ecole de Constantine n'en a conservé que quelques uns. Certains sont propres aux mouvements, d'autres sont tirés principalement de la Touchia Zidane ou appartiennent à des mouvements qui ont le même mode (ex : le Koursi M'ceddar Rasd E'ddil est utilisé pour le m'ceddar Maya). Les Dardj n'ont cependant pas de Koursi.
 
Le Bechraf de la Nouba M'djenba est spécifique ; il est connu sous le nom de Bechraf M'rabaâ et se caractérise par des compositions musicales construites sur cinq modes différents. Il débute par le mode H'sine (RE) suivi des modes Sika (MI) Dil (RE), Zidane (LA), et se termine sur le mode M'haier (RE).
 

Heures et Moments d'interprétations des Noubats : A titre indicatif, il y a une tradition qui fixe les heures d'interprétations des Noubat. C'est un rite qui est confirmé par le sens des paroles et par ce fluide sentimental (Tarab) de joie ou de tristesse que l'orchestre communique à l'auditoire.


Association Maqam
Constantine (mai 2004)
A Constantine il est généralement admis que les Noubats doivent être normalement interprétées selon les indications ci-après : Mezmoum entre 11 heures et 13 heures

Sika entre 14 heures et 16 heures

Raml entre 18 heures et 20 heures

Raml El Maya entre 20 heures et 22 heures

H'sine entre 22 heures et 24 heures

Dil, M'djenba entre 23 heures et 01 heure

Zidane entre 24 heures et 02 heures 30

Rasd E'ddil entre 02 heures 30 et 03 heures

Maya entre 03 heures 30 et 05 heures

Plus de renseignements aller sur : NoubatDeCirta