Ce
que vit l’Algérie ces dernières semaines est bien la preuve que la société
est encore vivante. Cette jeunesse, pleine d’espoir, a décidé de se
réapproprier le pays, y vivre dignement, sans devoir émigrer.
Dans ce numéro, nous avons donné la parole aux jeunes qui refusent aujourd'hui d’être catalogués comme de potentiels harragas*.
Dans ce numéro, nous avons donné la parole aux jeunes qui refusent aujourd'hui d’être catalogués comme de potentiels harragas*.
Nassim,
architecte, 27 ans : « Pour vivre heureux dans son pays »
« C’est
vrai que je n’ai pas l’expérience de mes aînés, mais c’est
mieux ainsi. Au moins, j’ai encore la naïveté d’y croire et de
vouloir que le changement puisse nous apporter du bien. Et je dis
haut et fort que je veux vivre, ici, dans mon pays, heureux, sans
devoir traverser la Méditerranée et être sous-payé et exploité.
Et, pour moi, vivre heureux dans son pays, c'est d'abord vivre
heureux dans son quartier, dans sa collectivité, dans sa ville. Et
je me pose cette question où je propose plutôt que nous, la
jeunesse, force vive de ce pays, on s’implique davantage dans la
politique locale. Oui, parce que tout vient de là et c’est la base
pour un réel changement vers le meilleur. Et j’en suis sûr, nous
y arriverons. Il faudrait juste s’impliquer dans cela, ne pas
baisser les bras et continuer à aller de l’avant ! »