Suite de mes démarches, après mon billet de février 2008
Lettre au Président de la République Démocratique Algérienne
Monsieur le Président,
Je suis né le 25 juin 1948 à Constantine et j’ai quitté ma terre natale en Août 1962. Depuis, j’ai effectué 3 séjours en Algérie. Le premier en 1984, à Alger et Constantine, le second, tout le mois de mai 2004 à Constantine et le troisième tout le mois de mai 2005.
Passé 57 ans, j’ai pris la décision de demander la nationalité algérienne, car je considère que ma terre natale est mon Pays et qu’à l’époque où j’ai été expatrié je n’avais pas le choix et, les années passant, il me semble temps de mettre fin à une situation que je n’ai jamais souhaitée et que je ne supporte plus.
À la retraite depuis septembre 2003, je peux à présent me rapprocher plus encore de mon pays et de ma ville, Constantine, je peux enfin venir plus souvent partager la vie de mes frères algériens.
Avant de terminer ma vie, je voudrais inscrire ce symbole, afin que mes enfants et petits enfants se souviennent que c’est la fraternité qui fait la richesse des hommes et des femmes qui vivent sur cette Terre.
Pouvez-vous me faire savoir les droits et les devoirs de quelqu’un qui obtient la nationalité algérienne et les démarches qu’il me faut entreprendre, ainsi que le délai d’obtention, dans le cas d’une réponse positive ? Je sais à présent, par mes recherches sur Internet que le code de la nationalité prévoit :
2/- Conditions d’acquisition de la nationalité, selon l'article 10 :"L’étranger qui en formule la demande peut acquérir la nationalité algérienne", à condition :
1- D’avoir sa résidence en Algérie depuis 7 ans au moins au jour de la demande.
2- D’avoir sa résidence en Algérie au moment de la signature du décret accordant la naturalisation.
3- D’être majeur.
4- D’être de bonne moralité et de n’avoir fait l’objet d’aucune condamnation infamante.
5- De justifier de moyens d’existence suffisants.
6- D’être sain de corps et d’esprit.
7- De justifier son assimilation à la communauté algérienne.
Constitution du dossier de naturalisation dans les conditions prévues à l’article 10 :
1- Extrait de naissance.
2- Copie du casier judiciaire n°3.
3- Résidence n°4 délivrée par les services compétents.
4- Attestation de non pauvreté.
5- Certificat médical de bonne santé (sain de corps et d'esprit).
6- Attestation de travail ou carte professionnelle ou copie du registre de commerce.
7- Acte de mariage.8- Extraits de naissance des enfants mineurs.
9- Certificat de nationalité de la mère et de l’époux (se).
10- Certificat de non imposition.
11- 03 photos d’identité.
Mon questionnement est comment remplir ces conditions ? Comment habiter 7 ans en Algérie avec des visas de trois mois maximum ?
Ces questions m’amènent à vous questionner sur la volonté réelle de l’Algérie pour que ses enfants puissent en toute liberté choisir la nationalité afférente à leur sol natal. L’Algérie doit reconnaître le droit du sol tout autant que celui du sang. Je n’ai jamais décidé de quitter mon beau Pays en 1962. Je n’ai fait que suivre mes parents puisque je n’avais que quatorze ans. Pourquoi, aujourd’hui, alors que je suis majeur, en situation de choisir en responsabilité la nationalité algérienne, je ne le peux pas ?
Dans la situation de tension entre la France et l’Algérie, ne serait-il pas temps que des cas comme le mien soit soumis au débat et constitue un symbole de l’Algérie nouvelle, celle qui va de l’avant, ignore les barrières, reconnaît tous ses enfants en leur accordant s’ils le souhaitent le droit du sol. Quel beau symbole ce serait ! Quelle victoire sur l’obscurantisme ! Quelle belle mesure de justice pour des personnes comme moi qui sont des ALGERIENS-FRANÇAIS.
Monsieur le Président, vous avez le devoir, devant l’Histoire de mener les réformes qui découlent de ces réflexions. Nous, les exilés involontaires, nous saurons aider notre pays, aux côtés de nos frères musulmans.
C’est avec volontarisme, justice et raison qu’il sera possible de nous éloigner des spectres de la guerre qui a mis trop longtemps à dire son nom. Construisons cette Algérie ensemble, à égalité de droits et de devoirs.
J’ajoute que, dans le cas où cette nationalité me serait accordée, je compte me rendre à Alger pour retirer les pièces officielles attestant de ma nouvelle nationalité.
J’ai déjà écrit à Monsieur le Ministre de la Justice et je n’ai jamais obtenu de réponse. En annexe, vous trouerez mes différents courriers.
Dans l’attente de votre réponse, soyez assuré, Monsieur le Président de la République, de l’expression de mes sentiments respectueux et de mon attachement indéfectible en l’Algérie.
La suite dans un prochain post, c'est promis...