Cirta revoit son plan de circulation
Par Samedi 20 Août 2011
Construit entre 1908 et 1912, par l'ingénieur Aubin Eyraud, pour relier le centre-ville à la gare, le pont de Sidi Rached, d'une longueur de 447 mètres avec 27 arches dont une de 70 mètres, la plus haute culminant à 107 mètres, était considéré comme le plus haut pont du monde lors de sa construction. Vieux d'un siècle, le temps aura donc fait son oeuvre. Raison pour laquelle, il a eu droit récemment à des travaux de restauration d'extrême urgence, en attendant de subir une grande opération de réhabilitation et de renforcement plus approfondie.
Etant soumis au phénomène du glissement, le pont a connu plusieurs déplacements au niveau de sa culée Ouest. D'où les travaux urgents, qui s'imposent et débuteront enfin, demain. Le pont sera fermé à la circulation durant 70 jours. C'est au grand soulagement des habitants limitrophes qui vivaient dans l'angoisse de voir cette oeuvre s'effondrer, menaçant ainsi des vies humaines. De larges fissures, visibles à l'oeil nu, étaient remarquées sur certains piliers. Et l'alerte était au rouge. La fermeture du pont pour des opérations de renforcement demandera, cependant, un nouveau plan de la circulation.
Des mesures ont été prises dans ce sens par les instances compétentes de la wilaya. Dans cette perspective, il a été envisagé de déplacer la station de bus de la daïra d'El Khroub vers la place dite El Fedj, sise à Djenane Zitoune, ainsi que le transfert de la station de bus de la nouvelle ville Ali Mendjeli, depuis l'avenue Achour-Rahmani à Khemisti. Le nouveau plan de la circulation prévoit aussi une nouvelle trajectoire pour les taxis desservant les lignes, Oued El Had, Sidi Mabrouk, Daksi. Ils seront appelés à faire un détour via Bardo, alors que ceux qui assurent les lignes Ziadia, Emir Abdelkader et Djebel El Ouahche, doivent passer par l'avenue Tatache et Bab El Kantara. Leur stationnement sera déplacé vers la Casbah du côté de la caserne militaire.
Ce plan semble avoir pris en considération le problème des embouteillages, notamment au rond-point de la place des Martyrs. A cet effet, le stationnement sera strictement interdit à la rue Larbi-Ben M'Hidi, afin d'assurer une circulation fluide et permettre l'ouverture d'un second axe reliant la gare au centre-ville.
Comme souligné plus haut, ce plan sera fonctionnel 70 jours, le temps que la société à laquelle a été confié le projet de renforcement finisse ses travaux. A ce propos, les travaux ont été pris en charge par l'entreprise algérienne Sapta, connue pour ses multiples réalisations d'ouvrages d'art, en association avec une société italienne, connue aussi pour sa grande expérience dans ce domaine. Pour M. Amar Remâche, DTP de la wilaya de Constantine, l'opération de renforcement doit forcément se faire par étapes.
D'abord, il faut creuser pour atteindre les fondations, ensuite libérer complètement les espaces pour ne pas gêner les déplacements des engins, et c'est ce qui a nécessité à son sens un nouveau plan de circulation. Certes, il est à une durée déterminée de 70 jours mais la ville va davantage s'engouffrer dans une atmosphère étouffante. Déjà avec les travaux du tramway, la ville était devenue invivable et avec cette nouvelle stratégie de circulation, ce sera encore plus compliqué!